J'ai lu, lu, relu ta critique, Shelton, de très nombreuses fois et j'ai même eu l'occasion d'entendre l'auteur en parler...
Rien n'a changé, rien n'a évolué depuis toutes ces années: rien.
Ni le silence de la honte rentrée, intériorisée de l'enfant, ni le silence de ceux qui savent et se taisent.
Ce qui demeure toujours aussi surprenant pour moi, c'est l'ignorance- l'occultation plutôt, à mon avis- du monde médical sur ce sujet et bien qu'un juge au tribunal pour enfants comme J.P Rosenczveig ait écrit depuis de nombreuses années sur ce sombre et douloureux sujet.
Mais, au fond, rien d'étonnant: même bien des années plus tard, lorsqu'on l'évoque ce sujet avec des personnes très proches et qui ne l'ignoraient pas-"Pourquoi vous n'avez rien fait puisque vous saviez?"- elles ne savent que répondre qu'un élliptique: "Mais on ignorait que l'on pouvait faire quelque chose"...
Un lien vers le blog le plus intéressant sur ce sujet et ou il souligne bien que l'écoute de l'enfant est toujours déniée, la vérité de l'enfant étant, toujours, mise en doute...l'enfant qui préfère se terrer dans son silence et son horreur...
http://jprosen.blog.lemonde.fr/2012/12/…
Rien n'a changé, rien n'a évolué depuis toutes ces années: rien.
Ni le silence de la honte rentrée, intériorisée de l'enfant, ni le silence de ceux qui savent et se taisent.
Ce qui demeure toujours aussi surprenant pour moi, c'est l'ignorance- l'occultation plutôt, à mon avis- du monde médical sur ce sujet et bien qu'un juge au tribunal pour enfants comme J.P Rosenczveig ait écrit depuis de nombreuses années sur ce sombre et douloureux sujet.
Mais, au fond, rien d'étonnant: même bien des années plus tard, lorsqu'on l'évoque ce sujet avec des personnes très proches et qui ne l'ignoraient pas-"Pourquoi vous n'avez rien fait puisque vous saviez?"- elles ne savent que répondre qu'un élliptique: "Mais on ignorait que l'on pouvait faire quelque chose"...
Un lien vers le blog le plus intéressant sur ce sujet et ou il souligne bien que l'écoute de l'enfant est toujours déniée, la vérité de l'enfant étant, toujours, mise en doute...l'enfant qui préfère se terrer dans son silence et son horreur...
http://jprosen.blog.lemonde.fr/2012/12/…
Merci Laventurière pour le lien, pour tes remarques, pour ta lecture régulière...
j'ai mis cette critique sur deux autres sites. Sur l'un, une personne a commencé par nier l'existence de l'ampleur du problème. Si c'était si grave cela se saurait ! Quel déni...
Sur un autre site, j'ai soumis l'article à un comité de pilotage. Il m'a été répondu que c'était très bien mais que l'on allait attendre un peu avant d'en parler car il ne fallait pas que ce soit trop prêt de Noël...
Oui, voilà bien un mal réel qui touche les enfants, dans notre société occidentale... et on fait l'autruche sur les faits, sur les conséquences, sur les séquelles...
j'ai mis cette critique sur deux autres sites. Sur l'un, une personne a commencé par nier l'existence de l'ampleur du problème. Si c'était si grave cela se saurait ! Quel déni...
Sur un autre site, j'ai soumis l'article à un comité de pilotage. Il m'a été répondu que c'était très bien mais que l'on allait attendre un peu avant d'en parler car il ne fallait pas que ce soit trop prêt de Noël...
Oui, voilà bien un mal réel qui touche les enfants, dans notre société occidentale... et on fait l'autruche sur les faits, sur les conséquences, sur les séquelles...
Ta réponse, notamment quand tu soulignes le quasi désintérêt pour ce sujet, ne m'étonne guère, tu vois: elle ne fait que conforter ce que je sais parce que vécu et ce que ce médecin soulignait également...une indifférence généralisée sur un sujet qui choque le "grand public" lors de reportages ou de procès, tel celui de cette petite Thyphaine, entre autres, mais de la même manière que l'on détourne les yeux des SDF dont la misère nous dérange, là, on ferme les yeux.
Et, puis, à force d'avoir "étudié" ce problème de(s) violence(s) pour tenter d'en connaître l'origine, il m'a fallu me rendre à l'évidence: ces gens-là, ces parents qui martyrisent un ou des gosses, n'ont, hélas, aucune conscience, ni, plus tard, aucun souvenir de leurs violences, quelles que soient les formes qu'elles prennent.
Alors, ayant beaucoup discuté du sujet avec un médecin qui dirigeait un CMPP, je lui avais demandé simplement: "Pourquoi?"
En fait, il m'avait dit que pour un gosse qui aura réussi, malgré tout, à se sortir de ce monde, en le fuyant le plus souvent, 2 voies: soit lui-même fera, à son tour, subir un calvaire similaire à son-ses-enfant(s), sans en avoir une totale conscience non plus, soit il ne pourra jamais lui-même "toucher à un cheveu", mettre une simple fessée, exercer une violence, même minime sur quelqu'un quitte à en subir, sans "broncher", à nouveau.
Tu vois, ce qui m'a le plus choqué, exaspéré, mise dans une terrible colère, c'est lorsque j'ai entendu ce psy- l'auteur- nous faire part de sa stupéfaction!
Alors, le monde continuera de tourner; chacun continuera à faire le tour de son nombril; chacun évitera de voir que le gosse du voisin ne sort plus, ne parle pas, ne rit pas.
Et, puis, à force d'avoir "étudié" ce problème de(s) violence(s) pour tenter d'en connaître l'origine, il m'a fallu me rendre à l'évidence: ces gens-là, ces parents qui martyrisent un ou des gosses, n'ont, hélas, aucune conscience, ni, plus tard, aucun souvenir de leurs violences, quelles que soient les formes qu'elles prennent.
Alors, ayant beaucoup discuté du sujet avec un médecin qui dirigeait un CMPP, je lui avais demandé simplement: "Pourquoi?"
En fait, il m'avait dit que pour un gosse qui aura réussi, malgré tout, à se sortir de ce monde, en le fuyant le plus souvent, 2 voies: soit lui-même fera, à son tour, subir un calvaire similaire à son-ses-enfant(s), sans en avoir une totale conscience non plus, soit il ne pourra jamais lui-même "toucher à un cheveu", mettre une simple fessée, exercer une violence, même minime sur quelqu'un quitte à en subir, sans "broncher", à nouveau.
Tu vois, ce qui m'a le plus choqué, exaspéré, mise dans une terrible colère, c'est lorsque j'ai entendu ce psy- l'auteur- nous faire part de sa stupéfaction!
Alors, le monde continuera de tourner; chacun continuera à faire le tour de son nombril; chacun évitera de voir que le gosse du voisin ne sort plus, ne parle pas, ne rit pas.
Je peux te conseiller de lire un ancien livre de Rosenczveig sur ce sujet: "Enfants victimes, enfants délinquants".
Avec le recul, on n'accepte jamais la violence, sur des enfants en particulier ou, là, on "sort de ses gonds" et ou l'on doit se faire violence pour se calmer, taire sa colère mais on peut la comprendre quand on en connait l'origine.
Oui, les séquelles psychologiques sont nombreuses, peuvent concerner toutes catégories de personnes puisque ce mal touche tous les milieux et prend toutes les formes de sévices possibles, souvent inconcevables pour un être ayant eu une enfance "classique", "normale".
Avec le recul, on n'accepte jamais la violence, sur des enfants en particulier ou, là, on "sort de ses gonds" et ou l'on doit se faire violence pour se calmer, taire sa colère mais on peut la comprendre quand on en connait l'origine.
Oui, les séquelles psychologiques sont nombreuses, peuvent concerner toutes catégories de personnes puisque ce mal touche tous les milieux et prend toutes les formes de sévices possibles, souvent inconcevables pour un être ayant eu une enfance "classique", "normale".
Alors, le monde continuera de tourner; chacun continuera à faire le tour de son nombril; chacun évitera de voir que le gosse du voisin ne sort plus, ne parle pas, ne rit pas.
Et chacun continuera à penser que la prévention et/ou l'emprisonnement des ces personnes ( ... ) est l'unique solution.
Les services sociaux ne sont pas à la hauteur. Nous les avions prévenu, ils nous ont considéré de haut... il y a de l'hypocrisie, du béniouiouisme tenace qui veut que le père/ la mère maltraitant(e) soit de toute façon traitée avec douceur parce que "tu comprends, c'est son père / sa mère" malgré le comportement irresponsable et la violence. Foutaise ! Cinq années de procédures pour que le "père" indigne soit déchu de droits qu'il ne faisait fort heureusement pas (encore) valoir... Un gamin fort heureusement aujourd'hui hors de danger, ou presque. Gardera-t-il le souvenir de ces années où on avait l'obligation de l'emmener dans cette institution déplorable qu'on appelle l'école des parents ? Moi en tous cas, mon avis sur la question est tranché pour de bon. Les enfants sont victimes du béniouiouisme ambiant qui veut qu'ils appartiennent à leurs parents.
On a traité des conditions féminines pendant de nombreuses années. Le féminisme était devenu nécessaire pour que la femme prenne sa place dans la société. Comme le Canada est un pays fédéré, on retrouve maintenant cinq femmes comme Premières ministres. Mais qu'en est-il des enfants ?
Au Québec, la situation est alarmante. Les pères et les mères tuent leurs enfants à qui mieux mieux quand vient le temps de partager la garde quand ils se séparent. Les cas ne sont pas exceptionnels. Ils se répètent plusieurs fois par année. Et le pire, c'est que les tribunaux innocentent ces tueurs pour troubles mentaux momentanés. On ne juge plus le crime mais le repentir, garant de l'acquittement
Si l'on pénètre dans les orphelinats ou les écoles. c'est pire. Les enfants sont victimes d'agressions sexuelles de la part des religieux qui dirigent ces institutions. À l'heure actuelle, de nombreses causes attendent d'être entendues devant la cour. Pire encore, même les évêques participent à l'horreur. Un évêque de la Nouvelle-Écosse vient d'être condamné pour pédophilie.
Si l'on ajoute à cette liste tous les proxénètes qui exploitent les mineures, le tableau devient pas mal sombre. Et c'est sans compter la violence, le harcèlement, les menaces de mort sur Internet et l'extorsion (qu'on appelle taxage au Québec) dont sont victimes les enfants de la part de leurs pairs. La semaine passée, on a même vu un enfant abattre son frère à Montréal. La situation est tellement devenue grave que plusieurs enfants se suicident.
Et c'est pire aux États-Unis. Les tueries d'enfants sont devenues monnaie courante. Au Québec, ce sont les étudiants qui peuvent se retrouver devant l'arme d'un tireur fou. Le Collège Dawson et l'université de Montréal ont goûté à la médecine des détraqués.
Si l'on ajoute à tout cela les sévices sexuels au sein des familles et la chasse des pédophiles, le tableau est complet.
Le plus grave, c'est que l'on s'intéresse peu à la situation. Au Québec, il y a la DPJ (Direction pour la jeunesse) qui retire les enfants de leur famille quand leur vie est en danger. Mais dans les centres de la DPJ, ils vivent comme dans une prison, où les dangers ne sont que moins grands.
Bref, les enfants vivent dans un monde dangereux.
Au Québec, la situation est alarmante. Les pères et les mères tuent leurs enfants à qui mieux mieux quand vient le temps de partager la garde quand ils se séparent. Les cas ne sont pas exceptionnels. Ils se répètent plusieurs fois par année. Et le pire, c'est que les tribunaux innocentent ces tueurs pour troubles mentaux momentanés. On ne juge plus le crime mais le repentir, garant de l'acquittement
Si l'on pénètre dans les orphelinats ou les écoles. c'est pire. Les enfants sont victimes d'agressions sexuelles de la part des religieux qui dirigent ces institutions. À l'heure actuelle, de nombreses causes attendent d'être entendues devant la cour. Pire encore, même les évêques participent à l'horreur. Un évêque de la Nouvelle-Écosse vient d'être condamné pour pédophilie.
Si l'on ajoute à cette liste tous les proxénètes qui exploitent les mineures, le tableau devient pas mal sombre. Et c'est sans compter la violence, le harcèlement, les menaces de mort sur Internet et l'extorsion (qu'on appelle taxage au Québec) dont sont victimes les enfants de la part de leurs pairs. La semaine passée, on a même vu un enfant abattre son frère à Montréal. La situation est tellement devenue grave que plusieurs enfants se suicident.
Et c'est pire aux États-Unis. Les tueries d'enfants sont devenues monnaie courante. Au Québec, ce sont les étudiants qui peuvent se retrouver devant l'arme d'un tireur fou. Le Collège Dawson et l'université de Montréal ont goûté à la médecine des détraqués.
Si l'on ajoute à tout cela les sévices sexuels au sein des familles et la chasse des pédophiles, le tableau est complet.
Le plus grave, c'est que l'on s'intéresse peu à la situation. Au Québec, il y a la DPJ (Direction pour la jeunesse) qui retire les enfants de leur famille quand leur vie est en danger. Mais dans les centres de la DPJ, ils vivent comme dans une prison, où les dangers ne sont que moins grands.
Bref, les enfants vivent dans un monde dangereux.
J'en tremble des pieds à la tête à la lecture de vos propos.
Merci en tout cas de vos avis libres sur ce sujet tabou...
Merci en tout cas de vos avis libres sur ce sujet tabou...
Bref, les enfants vivent dans un monde dangereux.
Cette phrase dit tout.
Tout ce que l’on peut faire c’est mieux les équiper à l’affronter ce monde sans diluer l'expérience humaine.
Et pour certains, cette approche n’est même pas possible puisque la violence arrive de leurs propres parents.
J'en tremble des pieds à la tête à la lecture de vos propos.
Qu'a-t'on dit qui te fais peur ? on dénonce tous les mauvais traitements des enfants, on est unanimes contre ces maltraitances et le tabou autour du sujet. Je ne comprends pas ce qui te choque ?
Ah, ça y est je comprends, c'est justement ce qu'on décrit, ces histoires... oui, c'est affreux. Moi je n'en tremble plus pour ce qui m'a concerné de près, mais j'en ai une rage indicible !
Oui Antinéa ton deuxième post est juste ; je ne suis pas choquée je suis horrifiée ! Mon grand-père était attaché au pied de la table comme un chien et devait manger dans une gamelle au sol, je garde cette image en moi que je n'ai pourtant pas vue ; alors je comprends ce que cela peut être d'avoir vu ou vécu des moments aussi violents. Là oui je prends un sacré coup de bambou sur ma croyance en la nature de l'homme !
Merci pour ce lien !
J'ai beaucoup hésité à le poster mais, en fait, il ne fait que corroborer le témoignage d'Antinéa et souligne fort bien, en outre, le grand désintérêt de la chose publique pour un sujet qui dérange les bonnes consciences et qui, surtout- l'ayant vécu moi-même- mettrait en évidence les incohérences et les faillites de tout le système ./. à ces enfants, tant sur un plan juridique que sur celui plus délicat et plus épineux de l'abscence total d'éventuels accompagnements psychologiques indispensables et/ou d'une véritable protection effective.
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Voici le passage infra qui me semble être encore le plus vécu par ces gosses, hélas...
"On a parfois l’impression que l’innocence rentre en opposition avec le suivi. Coupable de rien, pourquoi le suivrait on ? ou plutôt, coupable de rien, à lui d’organiser l’accompagnement dont il ressentirait le besoin. Bref, à lui de se débrouiller, alors même qu’il est dans des conflits impossibles"
No comment si ce n'est dire ici combien les témoignages de Piero et de Libris m'ont bouleversée, en particulier celui de Libris, terrifiant.
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Voici le passage infra qui me semble être encore le plus vécu par ces gosses, hélas...
"On a parfois l’impression que l’innocence rentre en opposition avec le suivi. Coupable de rien, pourquoi le suivrait on ? ou plutôt, coupable de rien, à lui d’organiser l’accompagnement dont il ressentirait le besoin. Bref, à lui de se débrouiller, alors même qu’il est dans des conflits impossibles"
No comment si ce n'est dire ici combien les témoignages de Piero et de Libris m'ont bouleversée, en particulier celui de Libris, terrifiant.
C'est un vrai vrai GRAND problème, car il concerne en fait la FAMILLE. Et lorsque la famille est défaillante, est à l'origine d'horreur, que les enfants en sont victimes, tout l'avenir de la société en découle.
On aura beau mettre des rustines par ci par là, faire des lois, tant qu'on ne se sera pas penché une fois pour toute sur le problème de cette famille défaillante, pourquoi elle va mal, pourquoi elle n'a pas pu jouer son rôle qui est la base humaine de la société, alors tout continuera d'aller à la dérive, et ce ne sont pas le progrès, la société de consommation, une économie performante, la croissance et tout ce bazar , qui changeront quoi que ce soit. Parce que tout simplement l'Homme est complètement oublié en tant que tel, il n'a que vocation à "servir" à quelque chose, il n'a plus la possibilité de créer une cellule humaine avec l'amour en son centre. Les enfants ne sont plus l'avenir des hommes car les hommes n'ont plus le sentiment d'avoir un avenir puisqu' ils n'ont tout simplement pas le sentiment d'être respectés. Il sont devenus des rouages ; ceux qui peuvent en prendre conscience assez tôt et qui en ont les moyens intellectuels et autres peuvent s'en sortir mais les autres...
Le vrai problème c'est le "mal être" et il existe dans tous les milieux.
Tant qu'on ne cherchera pas à le voir et le comprendre des enfants en souffriront. Et ça c'est absolument désespérant !
On aura beau mettre des rustines par ci par là, faire des lois, tant qu'on ne se sera pas penché une fois pour toute sur le problème de cette famille défaillante, pourquoi elle va mal, pourquoi elle n'a pas pu jouer son rôle qui est la base humaine de la société, alors tout continuera d'aller à la dérive, et ce ne sont pas le progrès, la société de consommation, une économie performante, la croissance et tout ce bazar , qui changeront quoi que ce soit. Parce que tout simplement l'Homme est complètement oublié en tant que tel, il n'a que vocation à "servir" à quelque chose, il n'a plus la possibilité de créer une cellule humaine avec l'amour en son centre. Les enfants ne sont plus l'avenir des hommes car les hommes n'ont plus le sentiment d'avoir un avenir puisqu' ils n'ont tout simplement pas le sentiment d'être respectés. Il sont devenus des rouages ; ceux qui peuvent en prendre conscience assez tôt et qui en ont les moyens intellectuels et autres peuvent s'en sortir mais les autres...
Le vrai problème c'est le "mal être" et il existe dans tous les milieux.
Tant qu'on ne cherchera pas à le voir et le comprendre des enfants en souffriront. Et ça c'est absolument désespérant !
C'est un vrai vrai GRAND problème, car il concerne en fait la FAMILLE. Et lorsque la famille est défaillante, est à l'origine d'horreur, que les enfants en sont victimes, tout l'avenir de la société en découle.
Le vrai problème c'est le "mal être" et il existe dans tous les milieux.
Tant qu'on ne cherchera pas à le voir et le comprendre des enfants en souffriront. Et ça c'est absolument désespérant !
Tu as tout à fait raison, Piero.
Et de tout cela, que peut-il résulter?
Guère de "choix" en fait: ou la "reproduction" avec toutes les conséquences qu'elle peut induire ou un choix de vie différent, une autre route que seul un gamin "costaud" sur tous les plans car fragilisé dans toute son intégrité, pourra prendre mais dans une société telle que la nôtre, rongée par la primauté donnée au fric, à tous les égoïsmes, ou, ainsi que tu le soulignes, la famille n'est plus le socle sur lequel s'appuyer...j'avoue mon très, très grand pessimisme sur ce-ces- sujet(s) et c'était bien la raison de mon titre.
Oui, on peut toujours tout, paraît-il: sont-ce les volontés individuelles qui manquent ou celle des pouvoirs?Les deux, sans doute...
J
Rien n'a changé, rien n'a évolué depuis toutes ces années: rien.
Je poursuis mon exploration de la bibliothèque de CL ..
Je crois qu'il y a beaucoup de sujets soulevés, là..
Mais je ne suis pas aussi pessimiste que toi , Laventurière au sujet des violences exercées sur les enfants à l'intérieur des familles. Ca a.. un peu..progressé. Même si , comme le dit Libris Quebecis, il se rajoute maintenant, et de plus en plus souvent, les enfants utilisés comme réglement de compte dans les séparations ( deux pendus, l'autre jour, le père a dit que c'était pour faire souffrir la mère qui était partie..) .
Mais avant, l'enfant n'avait aucun droit. Maintenant, il en a. Il a le droit de se faire entendre, et c'est vrai qu'au niveau des commissariats par exemple, comme pour le viol, de gros progrès ont été faits. Il y a aussi des numéros d'appels vers lesquels l'enfant devrait pouvoir se tourner. Et puis il y a l'entourage, scolaire par exemple, qui devrait jouer son rôle.
Le problème, c'est que l'enfant a toujours du mal à parler.
C'est vrai que c'est au niveau judiciaire que ça ne suit pas. Ou trop lentement.
Il y a surtout l'information, et je constate qu'Outreau a fait beaucoup de mal, car l'information devrait être faite partout, donnant des moyens aux enfants de prévenir et d'être pris en charge.
Mais, non la parole de l'enfant n'est pas toujours mise en doute. Mais l'enfant lui-même aura toujours tendance à protéger ses parents. Quoi qu'ils lui fassent..
Dernièrement, j'ai discuté avec une fille dont le père était en prison, elle m'a raconté. Elles étaient jumelles. Elle ne veut pas d'enfant, mais sa soeur a eu une petite fille. Et c'est la petite fille, qui, informée que personne n'avait le droit de toucher à son corps, a dénoncé les agissements du grand-père. Les jumelles ont été obligées de témoigner et pour la première fois, depuis des années, elles ont du raconter ce qu'elles-mêmes avaient subi pendant des années. Elles n'avaient jamais rien dit ( et je n'ai pas osé poser la question de leur mère...), et cette fille pleurait non de ce qu'elle avait subi, mais d'avoir envoyé son père en prison..
Il faut impérativement, et très tôt, informer les enfants de ce que l'on ( personne) n'a le droit de leur faire.
Quant aux victimes, Cyrulnik en a très bien parlé, du problème de " reproduire".
Je me souviens qu'il avait écrit: Pour ne pas reproduire, il ne faut ni oublier, ni utiliser, il faut comprendre.
Quand on sait que le droit de l'enfant n'existe en France que depuis l'ordonnance de 45, on ne peut qu'admettre que nous vivons dans un société de siècles de surpuissance patriarcale !
Ce n'est que depuis 70 que l'autorité est devenue "parentale", donc que l'enfant existe au yeux et sous la responsabilité de 2 parents.
Je suis toujours dans ce monde ou on essaie de faire prévaloir le "droit de l'enfant et son droit à la reconstruction".
C'est difficile et nous, en temps que travailleurs sociaux, ils nous arrivent, hélas, trop souvent, de passer à coté.
Mais est-ce si simple ?
Je me souviens d'une jeune pour laquelle, j'ai fait un énorme travail pour lui permettre d'exister en dehors d'une famille d'un rigorisme débile. Quelques mois après, elle est revenue me voir pour me raconter son histoire réelle, pas celle contre laquelle je luttais, l' Autre !
Le viol du père et du frère ! Et sa crainte de voir ses jeunes soeurs vivrent la même chose. J'étais passée à coté alors que tous les signaux d'alerte étaient activés : famille repliée sur elle même, difficultés à communiquer, éloignement des familles proches, propreté extérieure fabuleuse et petitesse...
J'ai agi, bien sûr, mais m'en veux toujours. Une anecdote parmi d'autres ...........................!
Mais peut'on travailler dans le social en soupçonnant chacun ?
S'il y avait un vrai mode d'emploi, quel bonheur !
Ce n'est que depuis 70 que l'autorité est devenue "parentale", donc que l'enfant existe au yeux et sous la responsabilité de 2 parents.
Je suis toujours dans ce monde ou on essaie de faire prévaloir le "droit de l'enfant et son droit à la reconstruction".
C'est difficile et nous, en temps que travailleurs sociaux, ils nous arrivent, hélas, trop souvent, de passer à coté.
Mais est-ce si simple ?
Je me souviens d'une jeune pour laquelle, j'ai fait un énorme travail pour lui permettre d'exister en dehors d'une famille d'un rigorisme débile. Quelques mois après, elle est revenue me voir pour me raconter son histoire réelle, pas celle contre laquelle je luttais, l' Autre !
Le viol du père et du frère ! Et sa crainte de voir ses jeunes soeurs vivrent la même chose. J'étais passée à coté alors que tous les signaux d'alerte étaient activés : famille repliée sur elle même, difficultés à communiquer, éloignement des familles proches, propreté extérieure fabuleuse et petitesse...
J'ai agi, bien sûr, mais m'en veux toujours. Une anecdote parmi d'autres ...........................!
Mais peut'on travailler dans le social en soupçonnant chacun ?
S'il y avait un vrai mode d'emploi, quel bonheur !
Quand on sait que le droit de l'enfant n'existe en France que depuis l'ordonnance de 45, on ne peut qu'admettre que nous vivons dans un société de siècles de surpuissance patriarcale !
Ce n'est que depuis 70 que l'autorité est devenue "parentale", donc que l'enfant existe au yeux et sous la responsabilité de 2 parents.
Je suis toujours dans ce monde ou on essaie de faire prévaloir le "droit de l'enfant et son droit à la reconstruction".
C'est difficile et nous, en temps que travailleurs sociaux, ils nous arrivent, hélas, trop souvent, de passer à coté.
Mais est-ce si simple ?
Je me souviens d'une jeune pour laquelle, j'ai fait un énorme travail pour lui permettre d'exister en dehors d'une famille d'un rigorisme débile. Quelques mois après, elle est revenue me voir pour me raconter son histoire réelle, pas celle contre laquelle je luttais, l' Autre !
Le viol du père et du frère ! Et sa crainte de voir ses jeunes soeurs vivrent la même chose. J'étais passée à coté alors que tous les signaux d'alerte étaient activés : famille repliée sur elle même, difficultés à communiquer, éloignement des familles proches, propreté extérieure fabuleuse et petitesse...
J'ai agi, bien sûr, mais m'en veux toujours. Une anecdote parmi d'autres ...........................!
Mais peut'on travailler dans le social en soupçonnant chacun ?
S'il y avait un vrai mode d'emploi, quel bonheur !
Et bien, l'essentiel est qu'elle soit revenue te voir, DE GOUGE, qu'elle ait osé franchir le pas , c'est donc que tu avais réussi à instaurer des liens, rien n'est simple d'emblée..
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