Bolcho
avatar 03/01/2004 @ 00:00:49
"Acheter un livre pour voire des pubs.

La société capitaliste est-elle parvenue à son but ultime ?"

C'est un peu comme acheter des tickets de métro pour aller se faire exploiter par son patron tous les jours... Si ce n'est pas le but ultime, que nous réserve la suite d'encore plus palpitant ?

Jules
03/01/2004 @ 12:20:37
Salut Bolcho !

Tout d'abord, les meilleurs voeux du capitaliste "nuancé" que j'estime être.

Tu démarres l'année sur les chapeaux de roues !...

Acheter un livre de pubs ? Et pourquoi pas ?... Moi aussi je l'ai déjà fait (pas un exemple à suivre tu me diras), à commencer par le bouquin sur Norman Rockwell. Ses pubs nous ont donné des dessins qui valent vraiment la peine !...

Il arrive aux capitalistes de payer pour des pubs qui sont vraiment belles et créatrices. Quand elles le font, elles permettent à des talents de s'exprimer.

Payer son ticket de métro pour aller se faire exploiter ? Et comment tant de personnes arrivées à la retraite dépriment de ne plus avoir leur ambiance de boulot, de ne plus se sentir utiles ?... Bien sûr cela n'est pas vrai pour certains boulots, particulièrement sans intérêt ou épuisants, mais il en existe d'autres qui sont passionnant ou tout au moins qui intéressent ceux qui le font.

Mais si Bolcho n'était plus "Bolcho" que deviendrions-nous ? Il faudrait l'inventer...

A défaut, nous nous perdrions dans un océan d'auto-satisfaction bien peu méritée et stérile.



"Acheter un livre pour voire des pubs.

La société capitaliste est-elle parvenue à son but ultime ?"

C'est un peu comme acheter des tickets de métro pour aller se faire exploiter par son patron tous les jours... Si ce n'est pas le but ultime, que nous réserve la suite d'encore plus palpitant ?

Jules
03/01/2004 @ 12:30:32
Ce n'est qu'après t'avoir répondu, Bolcho, que j'ai vu de quel livre tu avais tiré tes réflexions. A voir la couverture du livre et le sujet, je te trouve bien dur avec la pub !... Quelle nana !... Une oeuvre d'art ! Et puis, l'art de séduire, cela te dérange ? Moi pas !... Même en utilisant des produits proposés par la pub.




"Acheter un livre pour voire des pubs.

La société capitaliste est-elle parvenue à son but ultime ?"

C'est un peu comme acheter des tickets de métro pour aller se faire exploiter par son patron tous les jours... Si ce n'est pas le but ultime, que nous réserve la suite d'encore plus palpitant ?

Bolcho
avatar 03/01/2004 @ 13:09:55
Bonjour Jules, et une bienne bonne année à toi aussi.
Je n'ai pas lu, ni vu, le bouquin en question et c'est pourquoi je ne réagis que dans le forum, outil bien pratique pour dire n'importe quoi en fait.
C'est Pierre qui s'indignait un peu, rappelant en critique éclair que la pub, en dehors de ses prétentions artistiques, servait surtout à vendre. Cela n'enlève rien à la beauté de la nana en question et je peux parfaitement, moi aussi, me vautrer avec délice dans les turpitudes capitalistes lorsqu'elles sont si joliment cambrées...

Bluewitch
avatar 03/01/2004 @ 15:56:14
Voyons un autre côté, il y en a qui savent si bien en tirer parti, de ces belles leçons de séduction... La leçon n° 33 de chez Aubade, cela ne vous dit rien?? Quelque chose comme "provoquer son envol"... Un auteur de chez nous en a fait bien autre chose que de la pub destinée à vendre...

Lucien
avatar 04/01/2004 @ 20:16:10
Eh oui, Bluewitch, notre ami Alex Millon... (qui, si je suis bien renseigné, figure dans le bouquin à la belle couverture).
Voyons un autre côté, il y en a qui savent si bien en tirer parti, de ces belles leçons de séduction... La leçon n° 33 de chez Aubade, cela ne vous dit rien?? Quelque chose comme "provoquer son envol"... Un auteur de chez nous en a fait bien autre chose que de la pub destinée à vendre...

Zorglub 05/01/2004 @ 10:09:49
Bolcho, est que tu préfère un livre avec de vilaines photos qui ne sont pas des pubs que de belles photos qui en sont ?

Je suis sûr qu'il doit y encore avoir moyen de trouver des catalogues de sous-vêtements en tule.

C'est peut être en effet un sorte d'aboutissement du capitalisme que de conjuguer le beau et l'artistique au pragamatique.

"Acheter un livre pour voire des pubs.

La société capitaliste est-elle parvenue à son but ultime ?"

Bolcho
avatar 05/01/2004 @ 12:02:13
Bien le bonjour,
Je ne sais pas si c'est le lieu idéal, ici, pour discuter des mérites réels ou supposés du capitalisme dans tous les détails... Je ne faisais que relever, après Pierre qui l'avait souligné dans sa critique éclair, que le capitalisme parvenait à faire acheter aux gens les images destinées à leur faire acheter autre chose. Dans le genre pragmatique, on atteint au sublime.
Que le capitalisme soit capable de conjuguer le Beau et le pragmatique, je n'en discouviens pas. Le capitalisme est d'ailleurs capable d'associer absolument tout au pragmatique (enfin 'pragmatique' au sens capitaliste du terme, c'est-à-dire 'rentable'). L'association avec le Beau est un avatar heureux. Mais on peut aussi associer avec le laid ou le mortifère, peut importe, puisque ce qui compte vraiment c'est l'aspect rentable.
Cela dit - et je m'en veux de m'être ainsi bêtement laché, je ne recommencerai plus, promis - il m'est effectivement plus agréable de regarder de jolies photos de pub que de laides photos à but non mercantile...
Mais, pour avoir expérimenté au début de ma jeunesse boutonneuse, les longues stations contemplatives dans les catalogues de vente par correspondance, à la recherche des pages 'sous-vêtements féminins', la suggestion de Zorglub parle à mon imagination. Pervers bolchévique, va !

Bolcho, est que tu préfère un livre avec de vilaines photos qui ne sont pas des pubs que de belles photos qui en sont ?

Je suis sûr qu'il doit y encore avoir moyen de trouver des catalogues de sous-vêtements en tule.

C'est peut être en effet un sorte d'aboutissement du capitalisme que de conjuguer le beau et l'artistique au pragamatique.

"Acheter un livre pour voire des pubs.

La société capitaliste est-elle parvenue à son but ultime ?"

Saule

avatar 05/01/2004 @ 15:43:35
Le principe du capitalisme est la loi de l'offre et de la demande. Pour vendre plus et plus cher il faut augmenter la demande. C'est à ça que sert la pub... et toute ses dérives car il faut toujours faire plus fort pour capter l'attention des bêtes consommateurs que nous sommes.

Ce livre est comme le dit Pierre le rêve des publicistes : on va acheter plus et plus cher des trucs dont on n'a pas besoin et en plus on va payer pour. Ca valait la peine d'être relevé je trouve.

Dans le même ordre d'idée on est en passe de faire mieux : bientôt on devra payer pour retirer l'argent qu'on a mis à la banque.

Saint-Germain-des-Prés

avatar 05/01/2004 @ 17:05:36
Saule nous rappelle que la pub nous fait acheter des trucs dont nous n'avons pas besoin.

Puisque c'est là le rôle de la pub et qu'elle n'est pas prête de disparaître, pourquoi ne serait-elle pas esthétique? Messieurs, vous êtes tout fous devant les pubs de sous-vêtements, il suffit d'ailleurs qu'on les mentionne pour susciter votre plume. En tant que femme, ma préférence va à la pub Lacoste où mes mirettes ont été séduites par un mâle, totalement nu, très digne représentant de son espèce! Ce que je veux dire, c'est que, tant qu'à faire, autant que la pub qui nous envahit soit jolie à regarder!

"Des trucs dont on n'a pas besoin", oui, d'accord, mais de quoi avons-nous réellement BESOIN? Le soutien-gorge prometteur ou le string affriolant que je porte, en ai-je BESOIN? Un bon vieux soutif et une culotte taille maxi feraient bien l'affaire... Sauf qu'ils ne procureraient pas autant de plaisir... Plaisir de séduire, c'est évident mais aussi et surtout plaisir, pour moi, de savoir que, hé hé, je porte de beaux dessous...

J'ai pris l'exemple de la lingerie parce que le débat a démarré sur ce sujet, mais on peut en trouver d'autres. Le point commun est cette notion de plaisir procuré par des choses dont nous n'avons certes pas BESOIN mais qui agrémentent notre vie.

A ce sujet, je vous renvoie à Epicure (largement déformé actuellement) qui classait les plaisirs en trois catégories : naturels et nécessaires (manger, boire, ...); naturels mais non nécessaires (manger une nourriture raffinée, trop boire, ...); ni naturels ni nécessaires (recherche du pouvoir, des honneurs, des richesses, ...). Toujours d'après lui, seuls les plaisirs naturels et nécessaires doivent être recherchés : la vie heureuse doit se fonder sur la modération des plaisirs, la recherche du juste milieu.

Modération, juste milieu, pas d'excès, OK, beau programme. Mais les plaisirs non nécessaires, rassurez-moi, vous aussi vous trouvez ça alléchant?!...

Jules
05/01/2004 @ 17:59:32
Réponse à Saint-Germain

Ah, oui !... Vachement alléchant ! Bouh! la culotte à Mémé et le bon vieux soutif, pour reprendre cet exemple. Le corps féminin étant une des plus jolie chose qui soit (il suffit de voir à quel point il est choisi comme sujet par les plus grands artistes) tout ce qui l'enlaidit devrait être banni et ce qui l'embellit, le met en valeur, encensé. Mais est-ce nécessaire de parler d'évidences ?... Et d'ailleurs cela doit aussi être vrai pour les hommes: pourquoi s'enlaidiraient-ils par plaisir ?... On fait avec ce que l'on a, mais l'enlaidir me semble une énorme erreur.

Quant aux idées d'Epicure, la classification est bonne, sauf qu'elle finit un peu tristement... Quoi, seulement les besoins nécessaires et naturels ? Quelle idée ! Je ne comprend pas toujours bien non plus la notion d'excès, car tout mesurer entraîne, à mes yeux, l'ennui. Il faut pouvoir se lâcher de temps à autre, sans pour autant verser dans toutes les luxures. Un de mes grands amis, super sympas par ailleurs, est le roi de la mesure. Quand nous passons une super soirée à rire ou à refaire le monde, une certaine heure venue, il regarde sa montre et dit que pour lui il est l'heure de se coucher. Il ne prendra jamais un verre de trop et je ne l'ai jamais vu faire d'excès d'aucune sorte... Quelle monotonie !... Quand on s'amuse, pourquoi vouloir y mettre fin ?... Il sera toujours temps de dormir. Demain est un autre jours comme le disent certains et je suis bien de cet avis. Je trouve que rien que l'idée de tout mesurer a déjà un certain aspect "éteignoir"... Je ne suis donc pas bien souvent cet aspect des idées d'Epicure.

Rien que dans le domaine du sport la notion de mesure me semble impossible. Il faut savoir aller au bout de soi-même, rien que pour soi-même ou pour les autres, ceux de l'équipe.


Saule nous rappelle que la pub nous fait acheter des trucs dont nous n'avons pas besoin.

Puisque c'est là le rôle de la pub et qu'elle n'est pas prête de disparaître, pourquoi ne serait-elle pas esthétique? Messieurs, vous êtes tout fous devant les pubs de sous-vêtements, il suffit d'ailleurs qu'on les mentionne pour susciter votre plume. En tant que femme, ma préférence va à la pub Lacoste où mes mirettes ont été séduites par un mâle, totalement nu, très digne représentant de son espèce! Ce que je veux dire, c'est que, tant qu'à faire, autant que la pub qui nous envahit soit jolie à regarder!

"Des trucs dont on n'a pas besoin", oui, d'accord, mais de quoi avons-nous réellement BESOIN? Le soutien-gorge prometteur ou le string affriolant que je porte, en ai-je BESOIN? Un bon vieux soutif et une culotte taille maxi feraient bien l'affaire... Sauf qu'ils ne procureraient pas autant de plaisir... Plaisir de séduire, c'est évident mais aussi et surtout plaisir, pour moi, de savoir que, hé hé, je porte de beaux dessous...

J'ai pris l'exemple de la lingerie parce que le débat a démarré sur ce sujet, mais on peut en trouver d'autres. Le point commun est cette notion de plaisir procuré par des choses dont nous n'avons certes pas BESOIN mais qui agrémentent notre vie.

A ce sujet, je vous renvoie à Epicure (largement déformé actuellement) qui classait les plaisirs en trois catégories : naturels et nécessaires (manger, boire, ...); naturels mais non nécessaires (manger une nourriture raffinée, trop boire, ...); ni naturels ni nécessaires (recherche du pouvoir, des honneurs, des richesses, ...). Toujours d'après lui, seuls les plaisirs naturels et nécessaires doivent être recherchés : la vie heureuse doit se fonder sur la modération des plaisirs, la recherche du juste milieu.

Modération, juste milieu, pas d'excès, OK, beau programme. Mais les plaisirs non nécessaires, rassurez-moi, vous aussi vous trouvez ça alléchant?!...

Saint-Germain-des-Prés

avatar 05/01/2004 @ 19:00:51
Of course, Jules, je suis d'accord : il faut savoir se lâcher! S'éclater, s'amuser, se donner à fond. C'est ce qui met un peu de bulles dans l'eau trop plate de certains jours!

Ceux qui me connaissent le savent : je préfère vivre les émotions à 100%, les bonnes comme les moins bonnes. Si je me casse la figure, c'est triste, mais au moins, le reste du temps, j'en aurai profité!

Saule

avatar 05/01/2004 @ 23:43:16
A ce sujet, je vous renvoie à Epicure (largement déformé actuellement) qui classait les plaisirs en trois catégories : naturels et nécessaires (manger, boire, ...); naturels mais non nécessaires (manger une nourriture raffinée, trop boire, ...); ni naturels ni nécessaires (recherche du pouvoir, des honneurs, des richesses, ...).


Si comme moi vous n'y connaissez pas grand chose en philosophie je vous recommande chaudement le livre de Alain de Botton "Les consolations de la philosophie" : il montre comment l'enseignement des grands philosophes peut nous aider dans notre vie de tous les jours. Notamment comment Epicure peut nous aider à faire face à des difficulté financière (il égratigne la pub au passage).

En gros c'est axactement ce que nous dit S-G-d-P, mais en plus détaillé. C'est dit avec énormément d'humour, photos et petits schémas à l'appui.

Exemple : voici la relation entre quantité d'argent (axe des X) et niveau de bonheur (axe des Y)

Niveau
de
Bonheur

|
|................. +++++++++++++++++...
|............+++.........................................
|...... .++ ..............................................
|.....+.....................................................
|....+......................................................
|..+........................................................
|..+........................................................
---------------------------------------------------->
.............................. Quantité d'argent

NB: Ceci dans le cas d'une personne qui a satisfait ses besoins naturels et nécessaires tel que amitié, réflexion, liberté.

Jules
06/01/2004 @ 08:29:50
A Saule

Un tout petit moment d'humour... Saule, rassure moi, ce n'est quand même pas Epicure qui "égratignait la publicité au passage"... Bolcho s'effondrerait s'il devait savoir que les Romains étaient déjà attaqués par ce virus !...

Quand à ton graphique sur le bonheur et l'argent, heureusement, il me semble tout à vrai réaliste !


A ce sujet, je vous renvoie à Epicure (largement déformé actuellement) qui classait les plaisirs en trois catégories : naturels et nécessaires (manger, boire, ...); naturels mais non nécessaires (manger une nourriture raffinée, trop boire, ...); ni naturels ni nécessaires (recherche du pouvoir, des honneurs, des richesses, ...).


Si comme moi vous n'y connaissez pas grand chose en philosophie je vous recommande chaudement le livre de Alain de Botton "Les consolations de la philosophie" : il montre comment l'enseignement des grands philosophes peut nous aider dans notre vie de tous les jours. Notamment comment Epicure peut nous aider à faire face à des difficulté financière (il égratigne la pub au passage).

En gros c'est axactement ce que nous dit S-G-d-P, mais en plus détaillé. C'est dit avec énormément d'humour, photos et petits schémas à l'appui.

Exemple : voici la relation entre quantité d'argent (axe des X) et niveau de bonheur (axe des Y)

Niveau
de
Bonheur

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|................. +++++++++++++++++...
|............+++.........................................
|...... .++ ..............................................
|.....+.....................................................
|....+......................................................
|..+........................................................
|..+........................................................
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.............................. Quantité d'argent

NB: Ceci dans le cas d'une personne qui a satisfait ses besoins naturels et nécessaires tel que amitié, réflexion, liberté.

Saule

avatar 06/01/2004 @ 14:06:46
A Saule
Un tout petit moment d'humour... Saule, rassure moi, ce n'est quand même pas Epicure qui "égratignait la publicité au passage"...

C'est Alain de Botton qui montre l'aspect fallacieux de la pub, en s'appuyant sur l'enseignement d'Epicure.

L'homme ne sait pas instinctivement ce qui est bon pour lui ni comment faire pour être heureux. Son ignorance lui fait commettre des erreurs. Par exemple l'un va acheter une grosse voiture - non pas parce qu'il en a besoin pour aller plus vite - mais par besoin de reconnaissance sociale. Dans ce cas il ferait mieux de savoir que ce qu'il a besoin en réalité c'est d'avoir des amis, car devant les amis ont peut se montrer tel qu'on est et en outre ils savent nous apprécier pour ce qu'on est.

La publicité ajoute à la confusion et cela est voulu par les publicistes. Elle est fallacieuse car elle favorise la confusion entre nos besoins naturels et les autres. Ainsi pour nous vendre une 4x4 on va nous appâter en faisant briller notre besoin de liberté, pour nous vendre des sous-vêtements on fera briller le besoin d'être désirable, pour nous vendre des vacances au club med notre besoin d'amitié,..

Mais Alain de Botton explique cela beaucoup mieux que moi dans son livre (voir critique sur le site).

Cas No 2: Evolution du niveau de bonheur atteint en fonction de la quantité d'argent dépensé dans le cas d'une personne qui n'a pas l'amitié, la réflexion et la liberté.


Niveau
de
Bonheur

|
|........ +++++++++++++++++...
|....+++.........................................
|..+..................................................
|..+..................................................
------------------------------------------------>
...............Quantité d'argent dépensé

Par rapport au graphique précédent le niveau de bonheur atteint plafonne beaucoup plus bas (et bien sur quelque soit la quantité d'argent dépensé le niveau de bonheur atteint n'augmente plus)

Thomas Fors 06/01/2004 @ 15:11:41
Je salue Alex et son beau bouquin, en passant, et je congratule toutes les personnes qui ont participé ou participent à ce forum.
D'abord vous avez répondu à un de mes besoins urgents : rire.
J'ai apprécié les qualités matheuses de Saule et son graphique dit bien qu'on est en présence d'une fonction discontinue (il y a des trous).
Quant à Bolcho, je suis d'accord avec lui à 100 %
Vous ne serez pas méchants contre moi : les critiqueurs ne sont-ils pas occupés à faire de la pub au profit de ... (soyons prudents)
Quant à la notion de "besoin", il faudrait que quelqu'un me dise ce que c'est avec précision. C'est tellement à préciser. Je prends l'exemple donné par Jules. Si j'ai bien compris son copain éprouve le besoin physique de couper court à une réunion lorsque telle heure arrive. C'est SON besoin. Je conseille aux participants de le laisser faire et de poursuivre ailleurs la recherche d'un plaisir, ce qui est louable...
Avec ma modeste expérience (l'âge), je recherche surtout l'ataraxie et mille petites joies quotidiennes comme le sourire de l'un ou l'autre des critiqueurs(euses) que j'ai eu la chance de rencontrer. Vient ensuite le plaisir physique, intellectuel... dans le partage.
Je parie que vous allez bien rigoler aussi à la lecture de mon texte. Et : bonne route.


A Saule
Un tout petit moment d'humour... Saule, rassure moi, ce n'est quand même pas Epicure qui "égratignait la publicité au passage"...

C'est Alain de Botton qui montre l'aspect fallacieux de la pub, en s'appuyant sur l'enseignement d'Epicure.

L'homme ne sait pas instinctivement ce qui est bon pour lui ni comment faire pour être heureux. Son ignorance lui fait commettre des erreurs. Par exemple l'un va acheter une grosse voiture - non pas parce qu'il en a besoin pour aller plus vite - mais par besoin de reconnaissance sociale. Dans ce cas il ferait mieux de savoir que ce qu'il a besoin en réalité c'est d'avoir des amis, car devant les amis ont peut se montrer tel qu'on est et en outre ils savent nous apprécier pour ce qu'on est.

La publicité ajoute à la confusion et cela est voulu par les publicistes. Elle est fallacieuse car elle favorise la confusion entre nos besoins naturels et les autres. Ainsi pour nous vendre une 4x4 on va nous appâter en faisant briller notre besoin de liberté, pour nous vendre des sous-vêtements on fera briller le besoin d'être désirable, pour nous vendre des vacances au club med notre besoin d'amitié,..

Mais Alain de Botton explique cela beaucoup mieux que moi dans son livre (voir critique sur le site).

Cas No 2: Evolution du niveau de bonheur atteint en fonction de la quantité d'argent dépensé dans le cas d'une personne qui n'a pas l'amitié, la réflexion et la liberté.


Niveau
de
Bonheur

|
|........ +++++++++++++++++...
|....+++.........................................
|..+..................................................
|..+..................................................
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...............Quantité d'argent dépensé

Par rapport au graphique précédent le niveau de bonheur atteint plafonne beaucoup plus bas (et bien sur quelque soit la quantité d'argent dépensé le niveau de bonheur atteint n'augmente plus)

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