Nicolas Ancion par Pendragon, le 10 septembre 2001
Tout dabord, votre roman, " Quatrième étage ", comment se passe sa sortie ; jai lu quil avait déjà reçu le prix des Lycéens. Cest important pour vous, la reconnaissance de votre travail ?
Le Prix des Lycéens nest pas un prix comme les autres : il y a mille cinq cents étudiants qui ont lu les livres sélectionnés et qui ont voté, débattu, argumenté. Cest une aventure incroyable ; jai été invité dans les classes, jai reçu des lettres, des courriers électroniques, des dessins, des photos. Moi, je navais fait quécrire un livre, dans mon coin, tout seul, et ce livre a provoqué des tas de nouvelles créations et, surtout, des centaines de rencontres. Ca, cest formidable, parce que ça donne un sens aux heures de travail en solitaire, où lon se demande si on nest pas en train de perdre son temps, ou daller dans la mauvaise direction. Quand jécris, je doute toujours de ce qui apparaît sur mon cahier. Quand je vois des lecteurs heureux, je me dis que jai bien fait de douter, que cest comme ça que jai réussi à faire un livre qui est mieux que le précédent.
Pour " Quatrième étage ", je suis très étonné du succès. Je ne my attendais pas à ce point-là. Le livre va être traduit, notamment en tchèque, et une adaptation radio pour la RTBF sera diffusée cet automne, en 4 épisodes. Je me réjouis dentendre ça. Cest un livre qui démarre vraiment une vie propre, avec des propositions qui me viennent sans que jai rien demandé.
Dailleurs, à ce propos, votre travail, cest quoi : une bonne partie de recherche ? beaucoup de vécu ? des discussions interminables avec les amis ? ou de la fiction pure et dure ?
Je suis un auteur de fiction, à 100%, et je le revendique. Nous, les écrivains, nous avons la chance de ne pas avoir de limites : nous pouvons inventer des mondes, des personnages, des histoires, sans que cela coûte cher. Quand je décris Bruxelles dans cinquante ans, je peux le faire à mon aise, sans quun producteur ne vienne se pencher sur mon épaule et dise " Hé, Coco, tu te rends compte de ce que ça va coûter de réaliser un truc pareil ?" Nous avons la pleine liberté. Alors, moi, comme jécris par plaisir (je ne gagne pas ma vie avec ça, loin de là), jécris pour le bonheur dinventer des histoires et de profiter de cette vraie liberté. Tout est de la fiction. La seule documentation que jutilise, cest mon cerveau : ce que jai vu, ce que jai senti, ce que je crains, ce que je redoute, ce qui me fait envie. Les lieux, les personnages, les actions sont toujours réinventés, mais les émotions, elles, sont vraies. En littérature, on ne triche pas avec les émotions, on les partage avec les lecteurs. Cest pour cela que la littérature peut toucher en profondeur.
Parce que votre roman, " Quatrième étage "
il est fort sombre, on ne rigole pas vraiment à sa lecture.
Daccord, cest une belle histoire damour
mais cest plutôt un ton dramatique.
Votre remarque est étonnante, parce quen général, on me dit exactement le contraire. Que lhistoire est dramatique puisquelle commence sur la mort dun copain du héros mais quon sourit dès les premières pages et quon nest pas du tout plongé dans une histoire cafardeuse, loin de là. Que lhumour et le point de vue du narrateur sur les choses rendent le livre léger et rebondissant. Et quà travers lhistoire, cest tout de même lamour qui est le moteur de tout, un amour plus fort que la vie, plus fort que la mort. Evidemment, moi, jai du mal à parler de ça. Je ne peux dire que ce que les lecteurs et les lectrices mont dit. Mon point de vue, cest que cest une histoire damour dans un monde de brutes et dinégalités. Un monde injuste, comme le nôtre, au fond.
Oui, je comprends ce point de vue et il est vrai que le ton du narrateur est léger au présent, cest-à-dire dans 50% du roman. Mais cinquante ans après, lhistoire future, dans ce quatrième étage partagé, avec ce propriétaire franchement salopard, avec cet univers glauque dans les rues, avec cette noirceur et cette pollution Il y a des lecteurs qui parviennent à en sourire ?
Sourire, non, pas vraiment. Mais cest là, dans les pages les plus noires du livre, que lamour se montre le mieux, comme si ce sentiment était la dernière trace dhumanité dans un monde qui sest laissé pourrir, qui sest laissé courir dessus par la finance, le commerce, linjustice, les inégalités. Comme si, malgré toutes ces horreurs, on ne pouvait pas empêcher deux êtres de saimer.
Je ne pense pas que cela prête à rire, cela prête plutôt à espérer. Et, peut-être, à repenser ses priorités.
Autre question, autre propos. Quelles sont vos influences ? Que lisez-vous ? Vous lisez beaucoup ? Depuis toujours ?
Je crois que tous les écrivains ont commencé par être des lecteurs passionnés. On ne peut pas avoir envie de raconter des histoires avec des mots si soi-même on na pas rencontré dimmenses plaisirs de lecture. Je lis beaucoup depuis toujours. Jai été un vrai lecteur boulimique entre 16 et 20 ans : je lisais plusieurs livres par semaine, particulièrement la littérature belge parce quon ne men parlait pas à lécole. Javais limpression dexplorer un continent disparu, davoir découvert une île au trésor rien que pour moi. André Baillon, Henri Michaux, Eugène Savitzkaya, Jean-Philippe Toussaint, Jacques Sternberg, je lisais tous leurs livres. Javais la chance de fréquenter la bibliothèque des Chiroux à Liège qui est une vraie mine dor avec des collections fantastiques. Cest aussi lépoque où jai lu Vian, Perec, Arrabal, Calvino. Jai passé des heures et des heures de bonheur dans tous ces bouquins-là.
Aujourdhui, je lis moins quà lépoque, mais jai toujours trois bouquins en cours en même temps. Jessaie de lire en espagnol pour découvrir cette littérature que je ne connais pas et je continue à avaler des polars et des romans-feuilletons du XIXe dès que jen ai loccasion.
A bien y réfléchir, le moment crucial, pour moi, cest quand même lenfance. Tout gosse, il y avait plein dalbums pour enfants et de BD à la maison, puis la bibliothèque rose, la bibliothèque verte, les romans fantastiques.
Si je dois choisir mes influences, je dois avouer que Petzi, Bob et Bobette, Richard Scarry sont aussi importants à mes yeux que tous les auteurs que jai cités plus haut. Peut-être que dans mon top 3 je mettrais Perec, Michaux et Baillon. Allez oui, aujourdhui, je choisirais ces trois-là. Mais ça pourrait être différent demain : Kafka, Dumas, Goscinny ?
Comment parvenez-vous à concilier les lectures avec lécriture, lun ne mange pas trop le temps de lautre ?
Je nécris pas tout le temps, au contraire. Ca vient par passes (ça doit être le principal point commun avec la prostitution, non ?). Quand je commence un texte, je peux écrire tous les jours plusieurs heures, ou passer deux ou trois jours non stop à ne faire que ça. Puis des mois sans rien écrire. Mais lire ne mempêche pas décrire, au contraire, plus jécris, plus je lis, cest directement lié.
Pour la première fois depuis que jai commencé à publier, je me force maintenant à écrire chaque semaine un épisode de mes deux romans-feuilletons publiés en ligne. Je nécris pas dune traite toute lhistoire, javance au rythme dun épisode par semaine pour voir si ça change quelque chose à mon écriture. A vous de juger en lisant Le Pape a disparu et Villers-la-Tombe (http://www.lucpire.be/ancion).
Doù vous vient cette envie, cette passion décrire ?
A coup sûr, de lenvie dimaginer des histoires et de faire vivre des aventures aux lecteurs. Pour moi, les bons livres sont comme des attractions foraines : on monte dedans pour ressentir des sensations fortes et passer un moment exceptionnel, hors de la vie, ou juste dedans au contraire. Jadore fabriquer ces machines à sensations et à émotions que sont les romans et tous les textes en général. Jadore rencontrer les lecteurs après pour savoir ce quils ont ressenti.
Pour vos romans ou pour votre vie, quelles sont les personnes que vous aimez rencontrer, dans la rue, dans un café, quels sont les gens que vous aimez croiser ?
Jaime ne pas choisir les gens que je croise. Jaime ce qui est spontané, la vie comme elle vient. En écrivant " Quatrième étage ", je nimaginais pas que ce livre allait me faire rencontrer des gens de 20 ans, masseoir par terre avec eux pour discuter, ou manger au resto grec. Jaime bien rencontrer les gens, surtout ceux qui aiment les livres et la lecture, parce quen général ce sont les mêmes qui aiment les gens. Les seules personnes qui ménervent, au bout du compte, sont celles qui vénèrent les livres comme si cétait des objets de culte religieux. Qui voient la littérature comme un objet sacré. Qui parlent de Baudelaire avec un respect incroyable ou de James Joyce comme si cétait un génie. Les écrivains sont des êtres vivants, avec des fesses, un nez, des bras. Les considérer comme des êtres normaux, cest la meilleure façon de les respecter. Je naime pas le vedettariat. Pour moi, la personne qui vénère Proust ou Virginia Woolf comme si cétaient des demi-dieux fait la même chose que la gamine qui sévanouit en voyant Patrick Bruel. Rien de très sain, à mon avis. Les livres sont faits pour vivre, pour quon vive avec, quon les lise, quon les rature, quon les plie, quon se les prête, se les échange et quon samuse. Sinon, à quoi bon ?
Oui, cest un point de vue intéressant mais lEcriture reste un art et, en ce sens, lécrivain est un artiste qui ne doit certes pas être adulé, mais au moins respecté pour sa forme de création, qui nest pas du ressort de tout un chacun et ça, cest, disons " un peu " exceptionnel. Non ?
Je pense que les écrivains ont de la chance, parce quécrire se fait pour eux sans trop de difficultés. Ils aiment ça. Comme il y a des gens qui ont la capacité de dessiner, dautres de chanter dans un karaoké ou encore de lier connaissance avec nimporte qui dans nimporte quel endroit. On a tous des dons. Mais je naime pas le vedettariat de notre société. On juge la qualité de ce que vous faites à la reconnaissance. En dautres mots, si tout le monde connaît votre nom, cest que vous êtes un bon écrivain (ou un bon chanteur, ou un bon joueur de foot, ), cest vraiment un raisonnement de primates. Ca veut juste dire quon a un bon attaché de presse, cest tout (et cest très important, je ne le cache pas). Mais il y a des tas décrivains exceptionnels qui sont inconnus et des pelletées décrivains dont on parle partout dont les bouquins sont à chier. Ce que je respecte, cest le travail qui vise à aller plus loin dans ce quon fait. Pas à exploiter un filon ou répéter une recette qui marche, non, se remettre en jeu à chaque bouquin et essayer autre chose. Ca, je trouve que dans notre système de vedettariat médiatique, cest une démarche admirable. Brouiller les pistes, dérouter les lecteurs. Ca, cest vraiment une démarche exceptionnelle et jadmire ceux qui en sont capables ou qui essaient en tout cas de sy tenir. Parce que cette attitude-là, elle, est vraiment exceptionnelle, à contre-courant de ce que la société, lécole, la télé, le succès nous inculquent. Et elle va dans le bon sens. Le but ultime pour un artiste, ce nest pas de faire avancer les choses, cest de les creuser. Enfin, cest mon impression, là, ce soir, en ce moment où le vent souffle, tiède, par la fenêtre et que le lustre balance.
De manière générale, sur quoi aimez-vous écrire ?
Jécris presque toujours sur des cahiers. Lignés ou quadrillés. Toujours au stylo ;-)
Non, plus sérieusement, jaime écrire sur le monde qui est autour de nous, sur les gens quon y croise ou quon pourrait y croiser, en mettant en évidence ce quil y a de plus humain, de plus sensible, cest-à-dire nos mensonges, notre désordre, nos faiblesses et nos petits bonheurs, jaime aussi écrire à propos du grand foutoir qui nous sert de décor. Jaime bien faire le contraire du cinéma hollywoodien : montrer que les choses ne sont PAS simples, quelles ne sont PAS claires. Il ny a pas des méchants et des gentils, il y a des tas dhumains, qui se débrouillent comme ils peuvent pour réussir leur vie sentimentale, professionnelle, familiale,
Quels sont vos projets futurs ?
En septembre, une nouvelle maison dédition " Le Grand Miroir ", lancée par Stéphane Lambert qui dirigeait la collection de poche Ancrage, publie mon premier recueil de nouvelles, intitulé " Les ours nont pas de problème de parking ". Je men réjouis très fort car ce sont des textes que jai écrits depuis des années, qui avaient été publiés à gauche et à droite, dans des journaux, des revues, des recueils, mais qui nétaient plus ou pas encore disponibles. Ce sont pourtant des nouvelles que jaime beaucoup, avec des peluches et des gangsters à toutes les pages.
Je continue, bien entendu, la publication de mes deux feuilletons en ligne, chaque semaine, et je sais déjà que " Villers-la-Tombe " sera publié en version papier dans quelques mois. Peut-être pour la rentrée 2002. Mais il faut que je le termine dici-là.
Se faire publier en Belgique, nest-ce pas un peu le parcours du combattant ? Comment avez-vous fait, quels sont les conseils que vous pourriez donner à ceux qui, comme vous, ont des envies de phrases et de papier ?
Je crois que le meilleur moyen davancer dans lécriture, cest décrire avant tout pour son propre plaisir, sans penser à la publication. Si on écrit pour publier, alors on est frustré tant quon na pas un livre en librairie, et on peut devenir aigri très rapidement. Si on écrit parce quon aime écrire, il se peut quun jour on ait le bonheur de voir un livre avec son nom en librairie. Ce sera dautant plus agréable.
Mon avis, cest que si on écrit pour soi, on ne peut jamais être déçu. On peut douter, on peut recommencer vingt fois le même projet, mais on ne ressent de haine envers personne. Cest déjà très important.
Et, lorsquon est content de ce quon écrit, on peut le partager. Avec des amis, avec dautres personnes qui écrivent, dans un atelier décriture par exemple, ou dans un concours de nouvelles. Avant, il y avait les revues littéraires qui servaient de tremplin pour les nouveaux auteurs, mais les revues ne remplissent plus ce rôle-là. Pour moi, ce sont les concours qui permettent dêtre lu par des inconnus, anonymement, sans critères commerciaux.
Pour publier, par contre, il faut entrer dans les critères de ce qui est publiable, cest-à-dire :
- SOIT avoir un nom connu (si Mylène Farmer écrivait, tous les grands éditeurs voudraient un roman delle, les ventes sont assurées) ;
- SOIT avoir un sujet porteur, dans un genre porteur, avec un texte qui se lit facilement (un thriller palpitant si vous êtes une femme ; un roman de S-F bien foutu ; un livre qui ferait un bon film, ) ;
- SOIT avoir écrit un texte suffisamment fort pour quil touche quelquun et lui donne lenvie de le publier (parce quil y croit, parce quil laime, )
Comme on le voit tout de suite, ce nest pas facile. Pour publier la première fois, il faut vraiment que le texte ait des qualités qui touchent. On ne devrait dailleurs publier que ces textes-là. Mais on en publie beaucoup dautres sur base des deux premiers critères.
Moi, jai eu la chance, grâce au concours Jeunes Auteurs que javais remporté à Genève, de rencontrer un gars, de Suisse, qui voulait lire ce que jécrivais. Je lui ai passé un long poème. Il ma écrit un an plus tard pour me demander sil pouvait le publier. Cest devenu Ciel bleu trop bleu, mon premier roman. Du coup, je nai jamais dû envoyer mes manuscrits chez les éditeurs.
Je crois que ce nest ni plus facile ni plus difficile en Belgique quailleurs. Cest plutôt pour les éditeurs belges que le boulot est plus difficile, parce quils nont pas accès à la distribution dans les librairies françaises de manière professionnelle. Les éditeurs français se réservent le marché. Mais pour lauteur qui cherche à publier, le problème est toujours tout simple : convaincre UN lecteur que le texte vaut la peine. Quand on a gagné ça, on a gagné tout le reste. Et le reste, disait lautre, nest que littérature.
Vous êtes également actif aux Editions Luc Pire, vous avez votre propre site Web, une uvre en ligne, vous avez une charmante petite fille qui vient de naître, etc. Encore des tâches de plus, vous avez le temps ? Le temps de profiter du beau soleil dEspagne, je veux dire. Et dailleurs, pourquoi êtes-vous parti vers Madrid ?
Je suis parti à Madrid parce quon a proposé à mon épouse de venir y travailler. On a réfléchi et on a accepté. Du coup, Luc Pire ma proposé de développer ses projets dédition numérique. Avec Internet, on peut désormais travailler à distance. Et jen suis très heureux. Simplement, depuis que je suis ici, jécris très peu. Cest une question dadaptation et dhabitude. Jespère que lenvie reviendra vite et que lécriture suivra.
Effectivement, le web se développe énormément et cela permet de faire des choses merveilleuses comme Critiques Libres ;-). Que pensez-vous du site ?
Je pense que cest à la fois un outil formidable et un lieu exceptionnel. Loutil : cest la base de données, toutes ces critiques qui ont été rédigées par des centaines de lecteurs, pour le bonheur de partager leurs plaisirs de lecture. Le lieu, cest cet espace où lon peut parler de ces moments intimes que sont les rencontres avec les livres.
Ce que jaime beaucoup sur le site, cest que la plupart des critiques commencent par expliquer ce quils croyaient trouver dans le livre, puis en viennent ensuite à ce quils y ont trouvé (ou non). Cest magique, ça, pour un auteur, découvrir ce quil y a dans la tête du lecteur avant. Au moment où il attaque la lecture. Et les critiques, ensuite, me paraissent souvent intéressantes. Expliquant le pourquoi, le comment, avec autant denthousiasme que de raison. Quand le site a été lancé, je mattendais à ce que rapidement ça tourne à la guéguerre, comme les Parisiens aiment le faire quatre fois par an : ceux qui défendent Houellebecq contre ceux qui ladulent, ceux qui veulent brûler Amélie Poulain contre ceux qui ladmirent. Rien de tout ça. On a limpression que les visiteurs écoutent vraiment lavis de ceux qui sexpriment et que ceux-là, justement, ont vraiment envie de parler aux autres. Et cest bien normal, au fond, parce que, derrière les livres, on cherche tous à partager quelque chose de nous-même, non ?
Merci beaucoup pour votre collaboration, je vous souhaite tout le succès du monde pour vos uvres futures
Un dernier mot pour les lecteurs affamés de notre site ?
Je viens de découvrir mon nouveau livre, il sagit dun recueil de nouvelles intitulé " Les ours nont pas de problème de parking ". Peut-être que bientôt quelquun le lira et aura lenvie de partager son avis ici avec les internautes. Je me réjouis de lire ça.
Et pour ceux qui aiment surfer, si vous voulez en savoir plus, si vous voulez lire des textes en ligne et vous balader sur la Toile, vous pouvez venir visiter ma Maison sur Internet. La porte est toujours ouverte et vous êtes les bienvenus : http://www.ibelgique.com/ancion Nhésitez pas à menvoyer un petit mot. Et si vous êtes curieux, vous y verrez aussi les premières photos de ma fille Lucie qui vient de naître ce 13 août 2001. Jespère quelle aimera aussi les livres !
Interview réalisée par Pendragon