Bretagne à ciel ouvert par Rodolphe Marics par Agnès Figueras-Lenattier, le 27 août 2023
Vous avez commencé vos premiers envols en delta plane. Pourquoi cet engin là ?
C’était assez accessible niveau budget, mes parents n’ayant pas forcément les ressources financières suffisantes pour que je puisse voler sur des aéroplanes ou autres. Et puis, à l’époque, cela faisait partie de cette tendance ilbériste, celle de la pratique du vol libre. livre. Quelques années plus tard, j’ai repris le parapente en retournant au Menez Hom, mes premières amours. J’ai acquis une autonomie, et j’ai petit à petit commencé à photographie le bord de côte. Par la suite, je me suis rendu compte que cette activité était un peu limitée, et j’ai passé mon brevet de pilote paramoteur dans la catégorie ULM la plus légère, parapente et motorisée. J’ai alors photographié toute la Bretagne et voyagé un peu partout dans le monde. J’ai fait partie d’une association « Les chants photographiques » pas très loin de la Baie du Mont Saint-Michel et me suis occupé de la partie aérienne. Ce fut pour moi le début des expositions itinérantes. Et depuis 2012, j’organise régulièrement des expos dans ce domaine d’observation du littoral. Je suis très attaché à ce qui se passe en Bretagne que j’occupe une partie de l’année.
Et en dehors de la Bretagne qu’avez-vous photographié ?
J’ai beaucoup voyagé au sud du Maroc à plusieurs reprises, au Bénin, en Afrique du Sud, en Inde (Rajasthan) et je proposais des sujets à différents magazines, ce qui permettait de financer mes pérégrinations. Une formation ? C’est en partie un travail d’autodidacte. A Paris, entre l’âge de 20 à 30 ans, j’ai vu le plus d’expositions possibles pour me familiariser avec la culture photographique et j’ai été aussi assistant photographe dans un studio de nature morte. On photographiait les produits de luxe, la joaillerie, les bijoux de la place Vendôme, les parfums. C’était intéressant d’un point de vue technique, mais ça ne correspondait pas tellement à mon souhait qui était plutôt de réaliser des reportages. J’ai poursuivi en intégrant l’agence Gamma, et en parallèle j’essayais de constituer un book qui allait me permettre de me présenter en tant que photographe indépendant. A Grenoble, j’ai revu des gens qui volaient, ai repris pied dans le milieu et de retour en Bretagne j’ai décidé de me consacrer davantage à la partie aérienne.
Vous souvenez-vous de vos premiers pas dans cette partie aérienne ?
Oui c’était vers Erquy, un beau site la plage de Saint-Pabu avec un matériel un peu encombrant. J’avais trouvé que les premiers clichés étaient intéressants et porteurs mais je ne savais pas exactement comment j’allais procéder par la suite. Je travaillais à ce moment là sur du négatif, et il fallait que je développe tout ce travail qui demandait plus de temps que maintenant. C’était le tout début avec de gros appareils un peu lourds. Je prenais une dizaine de vues, je me reposais, je repartais. C’était très artisanal, très expérimental, puis est arrivé le numérique dans les années 2000. J’ai donc appris petit à petit toutes les possibilités de cette nouvelle technique.
Le numérique offre davantage de possibilités ?
Oui surtout au niveau autonomie. On peut réaliser pas mal de prises de vues avec des possibilités de retouches derrière, intervenir sur des clichés pour mieux les équilibrer. C’est plus souple. Actuellement je ne fais pratiquement plus que du numérique, même si j’utilise encore un peu de noir et blanc classique. Ne serait-ce qu’avec un petit robot des années 40 qui possède encore ce côté artisanal englobant cette belle richesse de graines. J’aime bien encore de temps en temps avoir recours à ces techniques anciennes.
Vous avez eu un accident à la colonne vertébrale lors d’un vol en parapente !
Oui, je me suis laissé surprendre par l’environnement. J’ai chuté d’à peu près 7 mètres avec double fracture de la colonne et immobilisation pendant 4 mois. Cela m’a permis un temps de réflexion, j’ai analysé comment je pouvais poursuivre ; ce n’était pas évident. Je me suis vraiment concentré sur l’aspect photographique, cela représentait un prolongement. Voler c’est bien c’est un loisir, un jeu un petit dangereux en l’occurrence, et à partir de ce moment là, je me suis dit qu’il fallait donner un sens à tout cela. Lier les deux pratiques représente aussi un partage et mon cœur s’ouvre davantage. Une fois remis d’aplomb, j’ai recommencé à voler. Le 1er vol en parapente était un peu fébrile mais je n’ai pas eu d’appréhension, la passion du vol étant la plus forte. Au bout d’un moment, j’ai encore trouvé mon rayon d’action un peu limité. J’ai recommencé mon rêve de pilote avec des possibilités géographiques plus étendues. Je me suis dirigé vers le vol ULM et en 2019, j’ai pris mes premiers cours de pilotage à Dinard. Ce fut assez rapide avec une partie théorique et une partie pratique. J’avais déjà le théorique pour le paramoteur. Possédant de nouvelles ailes, j’ai acheté un petit avion. J’avais enfin mon engin qui me permettait de me balader en toute liberté. Depuis, j’ai revendu ce premier appareil pour utiliser un motoplaneur qui donne un rayon encore plus large. Il m’est possible maintenant d’envisager de traverser la France, d’aller à l’étranger. C’est l’avantage de pouvoir planer si on le souhaite, de voler très lentement, 90Kmh, tout étant relatif. Pour les prises de vues souvent je me déplace en cercle, ou je rejoins un lieu de prises de vue. Je vais mettre 45 mn pour aller sur la côté sud, ce qui élargit le rayon d’action. Le silence, puis la possibilité de voler ; d’observer. C’est la plate-forme iidéale pour la photographie.
Lors de la remise en forme après votre accident, vous avez eu recours au QI Qong, Tai-chi. Cela a du vous aider !
Oui à tout niveau. Je pratiquais les arts martiaux quand j’étais ado et cet accident m’a complètement abattu. J’ai eu la chance de rencontrer un enseignant de QI Qong à Rennes ce qui m’a donné la possibilité de travailler sur ma santé. De 2005 à 20009, j’ai pratiqué et j’ai commencé une formation pour enseigner. Cette expérience m’a permis de récupérer plus vite. Mouvements lents, concentration, visualisation ont fait partie de ma convalescence. Je pense d’ailleurs que c’est quelque chose qui va me suivre toute ma vie.
Et pour la photo cela vous aide t-il aussi?
Oui aussi et je fais également de la méditation. Cet exercice permet un recul intérieur, d’observer avec un regard neuf, de trouver certainement un peu plus de calme. Le vol me permet aussi de m’éloigner du monde, avec un oeil différent de la plupart des pilotes qui voit des choses magnifiques. Je dois habituer mon regard avec un angle peut-être plus précis avec une interprétation interne. Mes photos laissent apparaître une lumière qui va donner une émotion, un graphisme. Les paysages vont faire appel à l’imaginaire. En vol, il existe énormément de tâches à réaliser : le pilotage mais dans ce domaine je suis entraîné ; c’est un peu comme faire des gammes au piano, la radio à gérer, l’aspect photographique. L’ensemble fait que la succession de ces actions se déroule très rapidement ce qui évite de trop réfléchir. Tout ce que j’ai réalisé, ce sont des prises de vues assez spontanées. Après, je fais le tri, avec une association photographique à l’ordinateur.
« La musique me porte » dites-vous !...
J’écoute de la musique en volant avec un casque ce qui me permet d’entendre à la fois la radio et d’écouter en même de la musique en bruit de fond. J’aime bien voler en musique, parfois je me sens comme dans une danse, ça s’accorde bien avec la photo. Une atmosphère riche qui fait swinguer mon cerveau parmi tous ces éléments. Il faut être vigilent en vol et au fur et à mesure que l’on pratique, on va lâcher une part d’attention, sans jamais lâcher totalement, et se concentrer sur une action qui peut être tout simplement le pilotage ou seulement la radio. C’est captivant, toute cette ambiance globale qui s’associe au vol.
La différence entre la prise de vue d’ensemble et le détail ?
J’évolue dans un espace qui me donne la possibilité de me déplacer dans toutes ses dimensions, d’avoir une vision large sur le paysage et en même temps de descendre à basse altitude, et d’utiliser un objectif servant à cadrer les détails dans ce paysage. Je peux jouer avec les nuages, prendre des vues de Saint-Malo. De cette manière, on voit la cité au milieu d’un petit creux de bleu. Le Mont St Michel apparaît au milieu d’un ensemble de stratus ; et des éléments humains peuvent aussi ressortir. Des vues sur les cours d’eau, des formations d’algues. Par exemple,en photographiant une maison, je me suis aperçu qu’une personne se trouvait à l’intérieur, je ne m’en étais pas rendu compte en faisant la photo. On peut ainsi avoir des détails assez précis. Tout dépend du sujet, j’adapte. Je descends rarement en dessous des 150m, avec une altitude moyenne de 300m, avec plusieurs objectifs. D’abord une vue assez globale et en même temps du détail avec un petit télé objectif.
L’harmonie des couleurs doit être intéressante à peaufiner !
Oui, et tout est présent en fait, tout est dans l’harmonie. Il suffit d’ouvrir puis de capter selon certaines heures du jour. Les belles lumières le matin ou les lumières du couchant. Dans la journée la côte d’émeraude et ses magnifiques nuances. Des ombres peuvent surgir avec les nuages, tout cela forme un ensemble de teintes, un kaléidoscope qui sont par essence à la base harmonieux. Après par le biais du cadrage, le choix des lumières, on peut créer des séries dans les bleus, les verts. Avec la terre parfois un peu ocre, des sortes de plantes oranger, des verts du printemps, des algues vertes notamment ont une couleur quasiment phosphorescente sur la couverture à l’état naturel. Elles ont parfois une couleur fluo en plein soleil avec cette couleur complémentaire de bleu à proximité ce qui donne une belle harmonie . Cela peut être des nuances de gris. Selon l’heure on a des bleus gris, des bleus vert. Ce sont vraiment des palettes qui s’offrent à nos yeux. Il faut savoir dans ces propositions rechercher une harmonie ou un chant visuel.
Quel est le moment de la journée que vous préférez ?
On a le droit à ½ heure avant le lever du soleil et à une ½ après mais l’hiver on peut avoir des éclairages de nuit qui commencent à se manifester. Un bleu de nuit avec de petites lumières jaunes sur les parties habitées. Ces extrêmes limites du jour sont intéressantes. .Se servir du soleil rasant pour mettre en évidence des ombres. Un relief de paysages, un peu comme une peau, la peau de la terre qui va apparaître avec des douceurs, les pensées de la roche, le sable lisse, une lumière zénithale en plein quand le soleil est au maximum à la verticale que l’on doit mettre en évidence. On a vraiment de pleines couleurs avec la réflexion des sables sous l’eau, et des contrastes intéressants. Le soir des lumières assez chaleureuses avec des nuages. On voit comme un village dans une sorte de vapeur et selon l’ordre du jour, le traitement des paysages peut être très varié. C’est ça l’intérêt, on découvre sans cesse. Sur ce lieu de côte d’émeraude que j’explore depuis 10 ans, j’ai toujours autant de plaisir à redécouvrir de petits détails mais en évidence par une lumière bien particulière.
Par rapport à vos débuts, en quoi avez-vous progressé ?
Auparavant, j’utilisais des parapentes avec soumission à certaines règles de l’air. Quand on pilote un avion, on doit se conformer à toute une circulation aérienne. Il existe tout un ensemble de paramètres plus techniques et plus précis dont l’entrée dans des CTR, des zones comme à Dinard. Tout un contrôle est mis en place englobant l’aspect radio, les échanges de paroles. Au fur et à mesure, on acquiert avec tous ces vols et ces pratiques des zones contrôlées, cette liberté de photographier dans des régions plus restreintes et de se poser un peu partout. Au cours de ces dix dernières années, il ya donc eu cette progression dans le pilotage avec un sentiment de liberté d’évoluer à ma guise. Cette possibilité de compresser le temps me semble extraordinaire. Ne pas à avoir à subir la route, le stress des embouteillages, les ordres d »un patron.. Les seules règles sont celles des variations de la météo qui va ou non donner la possibilité de voler ou pas. Tempête, trop de vent, pluie. Il faut s’assurer qu’au départ et à l’arrivée, tout sera clair. C’est vraiment une observation qui s’affine avec le temps, avec un espace aérien dans sa globalité, une interprétation même si ça reste relativement approximatif. Un fois qu’on a le brevet, on est pilote mais on n’a pas encore toute cette capacité d’évoluer, de faire de longues navigations. J’ai maintenant le sentiment d’être plus affûté. Pour l’aspect photographique, c’est un peu la même chose. Au départ, je n’étais pas photographe aérien mais plutôt de paysages au sol. J’ai commencé par du reportage en noir et blanc, du reportage humaniste en rencontrant les gens, ce que je fais encore de temps en temps. Cette pratique aérienne de plus en plus élaborée, m’a ouvert tout un champ sur la photographie paysagère et une expression assez personnelle, plus, la photo aérienne. On me dit souvent que mes photos ressemblent à des peintures et certains se posent des questions. Est-ce une aquarelle ? Cela trouble un peu la lecture, et j’en joue un peu. Mon approche du paysage est plus fine ; l’écriture vient s’ajouter pour donner tout un ensemble : aventure, liberté, ouverture vers l’imaginaire, narration en quelque sorte de petites histoires, des anecdotes, plusieurs pistes pour les lecteurs avec une part de rêve. Voler la nuit ? il faut un équipement spécial adapté, c’est plus coûteux, et dans l’obscurité, on voit moins de choses. .Je n’ai pas encore approfondi la question, mais je pense que ça viendra
Vous aviez des modèles avant de commencer ?
J’ai recherché tous les photographes qui ont travaillé sur l’aérien. C’est un genre qui date de l’époque de Nadar avec son ballon. Il avait déposé un brevet, un peu les prémices. Le plus connu est Yann Arthus Bertrand qui a été diffusé très largement, mais avant lui d’autres spécialistes notamment un qui m’a beaucoup inspiré Georges Steinmetz un américain ayant travaillé pour le National Géographic, le reportage d’observation avec de très belles choses. Alex Maclean un autre américain qui a travaillé sur la construction et qui a largement contribué au développement de la photo aérienne m’a bien inspiré également.. Chez les photographes classiques J’aime bien l’approche de Raymond Depardon, Eugène Smith, Robert Franck un suisse qui a sorti un livre novateur à l’époque » Les Américains », Cartier Bresson toujours indémodable.
Vous avez sorti deux livres « Bretagne vertical, et Bretagne à ciel ouvert ». Pouvez-vous en parler ?
Le premier m’a été proposé par La « Nouvelle Bleue », maison d’édition créée par deux personnes dont Xavier Dubois avec qui j’ai notamment travaillé sur le festival de Mor Braz, « escale photo » dans le Morbihan. C’est un projet que j’avais depuis plusieurs années, comprenant à peu près toutes les photos que j’avais réalisées en une dizaine d’années avec une sélection bien précise. Le second provient d’une rencontre locale avec l’éditeur Christian Fraud de La Cité des Livres ». En voyant le premier, il a été emballé et a émis le souhait de faire ce deuxième livre. Pour la constitution du second, il m’a proposé de faire l’introduction et j’ai repris la plume de mes débuts de journaliste. A l’époque, j’écrivais régulièrement des textes sur mes photos quand je travaillais pour des magazines. Il s’agissait donc de reprendre un peu ce côté autobiographique, puis de le lier avec la façon d’appréhender les photos . Dans ce deuxième ouvrage, j’ouvre un petit peu mon cœur avec cet aspect intimiste. Il constitue une large part d’imaginaire au travers du vol et des photos qui vont trouver une interprétation chez chacun des lecteurs de tous les âges. L’autre jour j’ai eu une petite fille de 7 ans qui s’est arrêtée d’un seul coup devant le stand à Saint-Briac et qui m’a posé de nombreuses questions. Mais ça peut aussi bien être des personnes très âgées, de tout lien social qui vont retrouver une petite part d’enfance, de rêve, d’imaginaire. Pour moi, c’est aussi un aspect de liberté, une occasion de voyager, une façon de raconter et d’observer l’espace littoral, de découvrir une nature sous un angle peu utilisé, de contempler la construction humaine et d’examiner comment tout est installé. La fille de l’éditeur Anne-Cécile Fraud qui travaille aux côtés de son père été très séduite par l’aspect abstrait de certaines photos pouvant permettre d’éditer un livre de photographies d’art. Pour le genre de lecteurs de La cité des livres, au contraire, il fallait des lieux que l’on puisse reconnaître ; un savant mélange. J’ai proposé un lot avec pas mal de pistes qu’ils ont organisé à leurs façons, avec une belle suggestion de chapitres thématiques. Notamment des citations, choisies par l’éditeur et juste le titre des photos. Il a recherché des auteurs classiques aidé par des libraires qui ont un lien avec la Bretagne ou qui sont bretons eux-mêmes. Une autre approche que le précédent avec un aspect plus littéraire.
Comptez-vous réaliser un livre sur vos photos concernant les pays étrangers ?
C’est mon prochain projet et j’en ai d’autres ensuite. J’ai toujours de petits carnets de notes où je peux puiser des éléments que j’ai pu relever, des souvenirs associés aux clichés. En dehors de la Bretagne, je travaille beaucoup en ce moment sur la côte Atlantique, les îles notamment avec le grand boom de l’été, je suis parti sur l’île de Groix. Je n’ai pas pu m’y poser, je me suis posé à Quimper, j’ai pris le bateau pour m’y rendre., je suis ensuite allé sur l’île Dieu et l’année dernière je suis allé à Ouessant.
Voici pour finir deux citations d’u grand photographe Elliot Herwitt dont les photos sont exposées en ce moment au Musée Maillol. Que vous inspirent-elles
Première citation : « Mes plus belles photos sont celles que je n’ai pas prises » Je connaissais cette citation. Effectivement, il m’arrivait parfois de ne pas avoir mon appareil même si c’est assez rare. Parfois aussi, j’utilisais des films donc avant le numérique et cela m’arrivait d’avoir un problème de chargement, ou d’être à la fin de la pellicule. Il existe donc des pjotos que j’aurais aimé réaliser et que je n’ai pas pu faire. Il peut donc rester juste des représentations mentales et cette inspiration m’inspire grandement dans le sens d’observations très fugaces. Cela me fait d’ailleurs penser aux moments rares aussi où l’on sort son appareil et le sujet est passé. Est-ce vraiment une frustration ? Non, cela reste une image mentale que l’on ne peut transmettre par la photo… Deuxième citation « Je pense que la chose la plus importante que l’on puisse faire, c’est de susciter l’émotion, de faire rire ou pleurer ou les deux. C’est tout à fait vrai. Personnellement, je trouve plus difficile de faire rire que de faire pleurer. J’aime partager, représenter la beauté du monde et la transmettre et que mes photos puissent émouvoir ou faire appel à l’imaginaire quelle que soit la personne aussi bien adultes, enfants, pauvres ou riche. Mon but est de procurer un petit peu de bonheur à chacun, et de faire rêver…