"Le sport santé sur ordonnance" Manifeste pour un mouvement par Agnès Figueras-Lenattier, le 22 juin 2020
Vous êtes considéré comme le pionnier du sport santé sur ordonnance car vous l'avez rendu médiatique. Pourriez-vous expliquer en quoi cela consiste exactement?
Avec le maire de la ville de Strasbourg Roland Ries qui m'a soutenu dans mon projet, nous avons lancé en 2012 pour la première fois en France sur un territoire d'une ville, le sport santé sur ordonnance. Les médecins traitants ont pu prescrire à leurs patients malades une ordonnance leur permettant de faire de l'activité physique. Au départ, cela concernait plutôt les maladies métaboliques diabète, hyper tension, accident vasculaire cérébral, infarctus stabilisé, obésité. Puis les prescriptions se sont ouvertes à d'autres secteurs comme le cancer, et les soins orientés vers les personnes âgées fragilisés. Les médecins généralistes évaluent avec le patient la nécessité d'une prescription débouchant sur une activité physique, essayant de le motiver vers la reprise de mouvement. Puis une équipe municipale d'éducateurs sport santé prend le relais. Ceux-ci dressent un bilan des aptitudes du patient à l'effort, mettent en place un protocole en lien avec le médecin. Deux séances par semaine sur un an sont offertes et ensuite il existe une tarification solidaire. Les gens paient la deuxième et troisième année en fonction de leur capacité productive et participent à leur financement. Cela permet de réduire quelque peu les inégalités sociales, car toutes les études montrent que lorsque l'on est issu de milieux ouvriers ou populaires, on a moins d'activités physiques que les autres. On a aussi davantage de maladies, notamment du diabète, des maladies cardio vasculaires et l'obésité est plus fréquente.
Tout repose sur le trio médecin généraliste, éducateur sportif et patient!
Oui. Le premier c'est le médecin qui connaît bien le patient, son histoire, qui sait le motiver et l'informer qu'aujourd'hui tous les éléments scientifiques démontrent que l'activité physique constitue un médicament pour les malades chroniques. Il fait la prescription, repère la personne, l'oriente. Puis l'éducateur sport santé spécialisé dans les questions ayant trait à l'effort, adapte l'activité physique en fonction des capacités du patient. C'est cet aller retour, cette triangulation à trois qui fait le succès du dispositif.
Le sport santé est destiné uniquement aux malades?
Deux sortes de sport santé existent, je le décris dans mon livre. Le sport santé sur ordonnance et le sport prévention.. Le sport santé sur ordonnance est destiné aux malades chroniques qui représentent plus de 36% de la population avec plus de 20 millions de français. Puis le sport santé prévention avec la pratique de l'activité physique destinée à prévenir l'arrivée du diabète, de l'hyper tension, des cancers, et même de la maladie d'Alzheimer. C'est aussi de l'intensité légère ou modérée avec la même logique mais dans un système de prévention. Avec ni confrontation, ni souffrance, ni transpiration. Cette prévention valable aussi pour les enfants, est à développer partout en France.
Tous les sports sont concernés mais il y en a sûrement de plus importants que d'autres!
C'est surtout la question d'intensité qui importe. Le sport santé représente une activité physique régulière d'intensité faible ou modérée. Qu'est-ce qu'une intensité faible? C'est lorsque l'activité physique ne change quasiment pas le rythme cardiaque, ni les respirations. Par exemple la marche, la marche nordique, la marche avec des bâtons, des sports doux comme le taï chi, le Qi Qong, le yoga. Ensuite, rentrent en ligne de compte les activités à densité modérée. On est à la limite de l'essoufflement, une petite accélération cardiaque se fait sentir, et l'on transpire davantage. Comme l'action de rouler à 15km heure à vélo, ou de s'adonner à de la natation tranquille. Ce sont des efforts non traumatiques, non performants n'entraînant pas de rapports de force entre les individus. Le fait que ce soit non traumatique est très important car il n'existe aucune contre indication à la pratique de ces sports.
La course à pied donc ne fait pas partie du protocole!
C'est un bon exemple. On constate en tant que médecin traitant que les gens ont cru et croient encore que ce qui est bon pour la santé c'est la course à pied. Cette activité est valable pour les gens en bonne santé et les sportifs. Mais pour quelqu'un qui a beaucoup de kilos à perdre, d'hyper tendu ou de diabétique, il est certain que ce n'est pas l'activité que l'on va privilégier. Peut-être dans un deuxième temps lorsque les critères biologiques et cliniques seront stabilisés.. On fait croire que c'est une intensité élevée qui est bonne pour la santé; ce n'est pas vrai et l'intensité quelle soit légère ou modérée est déjà bien efficace.
A Strasbourg vous avez mis en place de nombreuses initiatives concernant le vélo. Pourriez-vous en parler?
La première initiative concerne la population générale. Strasbourg est la ville englobant le plus de pistes cyclables avec notamment l'accompagnement pour les écoles de vélo et les facilités de circulation à vélo au centre de la ville. Mais comme là aussi il règne des inégalités sociales, on a mis en place une prescription de "Velhop", de vélo partagé par ordonnance. Les éducateurs remettent les gens sur un vélo car il y en a beaucoup qui ne savent pas ou ne savent plus faire de vélo. Les personnes reprenant l'activité physique peuvent bénéficier d'un abonnement gratuit pendant un an. Dans ma famille nous n'avons plus de voiture depuis plus de trois ans. Je suis un sportif initial, je fais beaucoup de basket, du triathlon, du tennis. Malheureusement avec mon double engagement, celui de généraliste et d'homme politique, les deux à plein temps; il m'est très difficile de me dépenser physiquement. La seule possibilité que j'ai c'est de me déplacer à vélo. Je fais tout à vélo que ce soit les visites à domicile ou mes déplacements divers. Quand j'ai plus de 10 Km à faire, j'utilise plutôt un vélo à assistance électrique. Cela permet de ne pas transpirer, d'aller plus vite,et d'être plus autonome. Et puis dans le cadre du Covid 19, j'ai fait volontairement un peu plus d'effort. On ne consultait que sur rendez-vous, et il y avait quand même des gens qui venaient sans en avoir. Je descendais et leur demandais d'attendre dans le hall, donnais un rendez-vous à ceux qui n'en avaient pas, et leur expliquais la procédure Covid. J'ai la chance d'avoir une dizaine de marches et une vingtaine de mètres pour aller jusqu'à la rue et je raccompagnais systématiquement les patients. Je l'ai fait d'une part pour montrer l'exemple et surtout pour moi. J'ai gravi les escaliers un peu rapidement ce qui permet de lutter un peu contre la sédentarité du médecin qui écoute les patients, les examine.
Le sport joue sûrement un rôle dans le Covid!
Oui. Les études ont montré que beaucoup de victimes sévères du Covid étaient des malades chroniques, des obèses ou des sédentaires. Certains ont été en réanimation et ceux qui avaient davantage l'habitude de faire du sport s'en sont sortis alors que d'autres mouraient. D'ailleurs, pour le 2ème tour des élections municipales de notre ville " Strasbourg écologique et citoyenne", j'ai inclus dans le programme le fait que l'on allait pouvoir prescrire de l'activité physique pour les Post Covid. Pour la reprise de la respiration ou des capacités cardiaques, pour la santé mentale, et pour retrouver de l'énergie le sport est très efficace. Et puis aussi pour l'anxiété et le stress qui ont habité les gens contaminés.
A propos de santé mentale, il y a aussi les dépressions d'une part et la prise de psychotropes d'autre part
Tout à fait. A l'heure actuelle, on ne devrait plus prescrire un neuroleptique, ou un anti dépresseur sans activité physique. D'ailleurs La Haute autorité de sécurité le recommande dans les dépressions légères à moyennes.
Pour les enfants que fait le sport santé sur ordonnance?
Cela s'appelle " la prise en charge précoce des enfants obèses et en surpoids pour les enfants de 3 à 18 ans. Chez les jeunes patients, c'est un axe essentiel. Ensuite cela va de 18 à 99 ans avec en plus des conseils de nutrition, de psychologues, d'infirmières de santé publique. Il est nécessaire d'accompagner les familles et de les inciter à reprendre une activité et à se nourrir de manière équilibrée..
Comment sont choisis les sports?
Déjà le désir du patient joue un rôle important. Ce qu'il a déjà fait, pas fait, ce dont il a envie, ce qu'il aime, n'aime pas. C'est un vrai travail réalisé par les éducateurs sport santé. Ensuite , sont évaluées les capacités de chacun avec des tests, les éventuelles douleurs, puis la maladie en elle-même, et enfin ce qui est réalisable en fonction de notre catalogue. Normalement en temps de non Covid on a plus de 100 activités proposées chaque semaine. Le soir, le matin, dans l'eau, pas dans l'eau, à vélo, en rameur, dans les parcs, pas dans les parcs, dans les gymnases. C'est vrai que lorsque l'on est diabétique c'est bien d'avoir une activité cardio vasculaire qui a pour but de faire entrer le sucre dans le sang. Quand on est âgé, c'est bien de faire du renforcement musculaire. On sait par exemple que l'activité physique réduit de moitié les risques de chute chez les patients fragiles ou qui ont déjà chuté. Si l'on ne les encourage pas à faire du sport, les gens ne bougent plus car ils ont peur de retomber et cela aggrave encore plus le risque. Pour la prévention de l'ostéoporose tout ce qui est marche est utile. Les mouvements en lien avec le sol préviennent les chutes et les fractures. Les gens qui ont des problèmes de hanche, de l'arthrose souvent arrêtent également le sport car ils ont mal ce qui est compréhensible. Du coup, ils grossissent de nouveau, ont du diabète, de l'hyper tension et ont toujours mal aux hanches. Dans ce cas là, c'est la marche nordique qui permet de soulager les articulations, plus la marche dans l'eau tout en respectant les endroits douloureux des patients. Il existe un vrai suivi, et si les choix ne sont pas adaptées, on va proposer autre chose. C'est vraiment du sur mesure.
Cela permet-il de diminuer ou même parfois d'arrêter des traitements?
Au niveau du diabète et de l'hyper tension oui. Pour le diabète c'est assez rapide, je le dis dans mon livre. Par exemple certaines personnes ont le matin un diabète comprenant une glycémie élevée. Ils font un peu d'activité physique et se rendent compte une heure après que leur glycémie a baissé. C'est très efficace. Un diabétique qui marche quotidiennement 30 minutes par jour peut baisser son traitement dans les semaines qui suivent la reprise de l'activité physique. Mais bien évidemment, il faut continuer de bouger tout le temps. Pour les hyper tendus c'est la même chose même si c'est un peu plus long. Ceux qui ont une activité physique régulière peuvent diminuer, voir arrêter les médicaments pour l'hyper tension.
Le sport sur ordonnance est donc un sport adapté aux malades. On parle de basket santé, de tennis santé, de foot santé. .. C'est à dire?
Prenons le basket, sport que je connais bien. C'est une activité très intense comprenant beaucoup de variations avec des risques de contact, de foulures qui demande beaucoup d'énergie. Le basket santé c'est tout à fait autre chose. La balle est plus grosse, plus molle, le panier est un panier plutôt situé au sol, rond. Les règles sont différentes, les déplacements sont limités en latéralité; c'est presque un autre sport. Le tennis santé c'est pareil. Les raquettes et les balles sont différentes. On joue plutôt en double, l'espace est réduit, on ne se déplace pas en latéral, on ne va pas chercher les lobs et l'on joue dans l'axe. Chaque discipline aujourd'hui a adapté ses règles, ses fonctionnements pour ne pas trop être dans les torsions, les traumatismes. C'est un domaine qui n'est pas encore très développé, qui se met en place progressivement. Il y a même du karaté santé où les coups ne sont pas portés, sont plus lents et les déplacements plus adaptés. On est dans le ludique sans le risque traumatique et sans une trop forte intensité dans la dépense corporelle.
De manière générale, les médecins n'ont pas encore trop l'habitude de prescrire du sport santé!
Si et partout ou c'est organisé et financé comme à Strasbourg mais aussi à Blagnac, Biarritz, Saint-Paul de la réunion, Orléans, Fontainebleau. Lorsque le médecin sait que s'il prescrit au patient une ordonnance sport santé qu'il pourra être pris en charge et bien suivi, il le fait. A Strasbourg plus de 300 médecins le font, à Biarritz plus de 200, à Saint-Paul de la Réunion plus de 150. C'est normal car les médecins sont des gens pragmatiques bien ancrés dans la réalité qui ne font pas de prescription sans être sûrs qu'il existe un suivi derrière. S'il existe dans le futur un forfait émis par la Sécurité sociale, il en découlera un engagement massif des médecins. Je suis président du syndicat LG France dans le Bas-Rhin et on me demande fréquemment quand il sera possible de le faire? Partout, on veut que le sport santé se développe…
Un enseignement sur l'exercice physique au sein des facultés pour les généralistes ne serait-il pas envisageable!
A Strasbourg cela existe déjà depuis quelques années. .Cela a commencé avec le docteur Jehan Lecocq président national des médecins du sport et qui participe au sport santé en tant que référent depuis le début. Je participe aussi puisque je donne encore des cours à la Faculté sur le sujet. C'est en train de se développer partout en France, en tout cas pour les généralistes.. C'est vraiment une nouvelle médecine qu'il faut généraliser un peu partout.
Vous avez mis en place les assisses du sport santé. Les troisièmes ont eu lieu en 2019. En quoi consistent-elles?
C'est une dynamique énorme. En 2015, nous étions à peu près 300 personnes et en 2019 nous étions à peu près 900 avec plus de 70 villes représentées. L'Europe était également concernée avec le réseau sport santé des villes santé de L'OMS que je coordonne. En Belgique, il y a plus de 10 communes qui ont mis en place du sport santé. Les assises du sport santé rassemblent toutes les collectivités mais aussi tous les professionnels de santé, les responsables locaux et nationaux. En 2019 la question principale repose sur le financement. On vient de signer une tribune dans le Journal du Dimanche mais qui n'a pas eu un fort retentissement avec des anciens ministres, des élus, plus de 40 députés dont certains de ce gouvernement pour qu'il existe un financement national et local que ce soit à Strasbourg ou dans d'autres villes. On ne demande pas que l'assurance maladie rembourse entièrement, c'est compliqué" mais qu' au moins elle participe au financement de tous les réseaux santé communaux en France. Ce n'est pas normal qu'il y ait des endroits financés et d'autres pas. Cette année ça a failli se faire, mais finalement on a échoué. Olivier Véran a l'air un peu plus ouvert que ses prédécesseurs et l'on espère que cette année va voir la prise en charge du sport santé dans le cadre du projet de loi de la sécurité sociale ( PLSS). Il existe une différence de politique entre le Ministère de la santé et le Ministère des Sports. Les ministres des sports ont toujours été favorables au sport santé alors que les ministres de la santése sont tous montrés très dubitatifs. Marisol Touraine ou Agnès Buzyn ont plutôt été des éléments qui ont freiné la prise en charge financière du sport santé par la sécurité sociale.
Pourtant la sécurité sociale ferait sûrement pas mal d'économies!
Oui, c'est écrit, prouvé aussi bien dans la prévention primaire que secondaire. Je le montre aussi dans mon livre quand je parle des patients. Que de centaines de milliers d'euros économisés avec l'arrêt des médicaments, la diminution des accidents vasculaires, des infarctus, qui coûtent très chers. J'en suis convaincu mais aussi les adjoints au sport, de l'association des élus du sport, l'OMS aussi. J'espère que cela va se faire avant les prochains Jeux Olympiques . C'est un des engagements du Comité d'organisation que les JO aident à l'augmentation de l'activité physique pour les malades et l'ensemble de la population avec davantage de moyens financiers. Tony Estanguet s'y est engagé et ça peut être l'occasion que les JO deviennent aussi des jeux du sport et de la santé.
Anne Hidalgo veut faire de Paris une ville écologique. Qu'en pensez-vous?
C'est le même projet que je défends. Dans mon dernier chapitre, j'imagine une ville idéale pour le sport santé. Une ville où l'on pourrait marcher avec beaucoup d'espace dédié à cette activité, une ville avec énormément de pistes cyclables, une ville qui permet l'accès à l'eau, avec moins de voitures, moins de camions et davantage d'espaces verts. Pour moi l'avenir de la santé, c'est l'écologie. J'espère que Jeanne Barseghian qui défend les mêmes idées que moi sera la prochaine maire de Strasbourg.
Et Emmanuel Macron que pense t-il du sport santé ?
Il avait dit qu'il s'occuperait des maisons du sport santé ce qu'il a fait, mais il n'existe aucun budget ni de fonctionnement ni d'investissement. Il avait aussi parlé de rembourser les ordonnances sport santé et il n'a pas tenu parole. Il existe quand même un programme vélo même s'il n'est pas très conséquent et il ne faut pas tout rejeter en bloc. Les entreprises peuvent aider les salariés qui viennent en vélo. Ils ont d'ailleurs donné 50 euros pour réparer les vélos. Mais Emmanuel Macron malheureusement, a validé ce grand contournement Ouest à Strasbourg. 24 km qui détruisent des centaines d'hectares de terres agricoles dans la ville pour quelques camions. C'est une horreur et il faudrait investir davantage dans les transports effectués avec le train. . J'attends des gestes de la part d'Emmanuel Macron mais je n'ai pas l'impression qu'il soit vraiment porté vers l'écologie Il y a aussi une conférence citoyenne qui fait des propositions très fortes, on va voir s'il va la suivre. Il dit qu'il a changé; attendons de voir…
A l'étranger comment cela se passe t-il?
Dans les pays du Nord la prévention primaire et secondaire est très développée. En Hollande, le Ministère de la santé paie aussi les pistes cyclables. Là-bas on considère que créer une piste cyclable c'est réduire le déficit de la sécurité sociale. En France cette logique là n'est pas encore très développée mais malgré tout ça bouge. C'est sûr, il y a des gens qui ont besoin d'une voiture mais 30% des gens prennent la voiture pour moins d'1km et 30% pour moins de 3 km. Si ces personnes là arrêtaient de prendre leur voiture, les gains en santé seraient considérables.. Souvent par exemple, les gens pensent que le vélo électrique est destiné aux feignants. Ce n'est pas vrai du tout et c'est très bon pour la santé car c'est à assistance électrique. Les gens font beaucoup plus de km. 10 km ça prend un quart d'heure, 20 minutes ce n'est rien du tout, ça va plus vite, c'est plus facile et ça augmente la dépense physique, le rythme cardiaque. C'est bien même pour les gens qui ont un certain âge ou qui sont moins entraînés… J'ai 57 ans, je fais du sport moins intensément qu'autrefois mais j'ai fait l'aller retour Strasbourg Mont Saint Odile, 90 km, avec une montée de 10km vraiment très pointue. Je l'ai fait en vélo électrique pendant 5,6 h d'affilée. J'étais très fatigué mais j'ai réussi à le faire. Si j'avais du le faire en vélo classique je n'y serai pas parvenu car je manque d'entraînement. Quand je pédale, je pense, je réfléchis puisque je suis tranquille. C'est aussi un des effets agréables du vélo; ca permet d'aller mieux dans son corps et dans sa tête…
Quel est votre souhait le plus important dans les années qui viennent concernant le sport santé sur ordonnance?
L'enjeu majeur c'est un financement même forfaitaire par l'assurance maladie car pour l'instant tout est bloqué. Et puis comme je l'ai dit précédemment se servir des JO et des moyens colossaux réservés au sport d'élite pour développer l'activité physique pour tous, sinon ce sera une catastrophe.. Il faut investir dans les associations sportives, dans les piscines,, les gymnases, les aires de jeux, le matériel., les équipements. Mais cela me semble assez mal parti vu les sponsors : Coca, Mac Do, Toyota, Samsung… Il faut vraiment être très volontariste pour obtenir un bilan santé positif…