Pas un très bon livre. Il y a là tous les clichés et accessoires très sérieux du thriller technico-policier, la morale du genre, ses collègues sont inintéressants, arrivistes et très avides, son patron est un gros con, les psys de service des tyrans, tandis que le squash trop bruyant comme de toute façon son tennis ainsi que son élégante voiture de fonction, et par ailleurs l'auteur passe son temps à décrire ses objets et possessions à chaque chapitre, donc l'oeuvre a un peu le goût d'un long, très long catalogue de BEE sans le flamboyant ou le Patrick Bateman du célèbre auteur (et à la longue tout ça pourra en lasser certains) doublée, de plus, également de ces faits-certains-et-commentaires-que-tout-le-monde-sait-mais-qu'on-dit-peu. Enfin, on peut être très bon dans le marketing mais ça ne signifie pas qu'on a forcément un style littéraire. Et puis le héros court bien souvent et très vite avec ses petites pattes comme la petite fiotte sans punch fondamental qu'il est au demeurant (et d'autre part, sans être fou) avec la foule pour rentrer chez lui le soir, donc on ne sent pas trop concerné entre le fonctionnement d'Adobe, de Powerpoint et des clubs privés et privilèges de certains. Il n'y a même pas là-dedans la verve d'un Grisham ou d'un Le Carré, mais en fait essentiellement l'ambiance actuelle de ces banlieues résidentielles et de leurs cadres soporifiques qui ont plein d'histoires à conter eux-aussi... Quand on veut pas de problèmes on fait pas comme tout le monde. ;)

" [...] La bonne blague ! Ils ont besoin de toi comme on a besoin de papier quand on est train de ch***. Et quand ils se sont bien torchés, ils tirent la chasse. Je te dis, moi, y a que les gagneurs qui les intéressent, et toi, ils savent que t'es un tocard. Ca ils te laisseront pas l'oublier, tu peux me croire."

Personnages (4.2/5) : J’ai bien aimé le personnage principal ainsi que la plupart des personnages en général. Pour le personnage principal, je n’avais envie que d’une seule chose : Que tout se passe bien pour lui et qu’il ne se fasse pas prendre. Les ‘’méchants’’ quant à eux, je souhaitais leur foutre mon poing sur la gueule… Donc ils faisaient bien leurs rôles.


Style d’écriture (4.7/5) : Style quasi parfait selon moi, très agréable à lire. L’auteur fait des phrases faciles à comprendre sans être bêtes non plus.

Originalité de l’Histoire (4.8/5) : Je vous avoue que c’est la fin qui fait augmenter la note de façon plutôt drastique puisqu’elle est plutôt inattendue. Sans une fin aussi ‘’puncher’’, j’aurais donné 3.7 tout au plus, mais l’auteur nous surprend beaucoup en terminant avec un gros coup.

Appréciation générale (4.8/5) : La note parle d’elle-même, Paranoïa est un livre excellent et je n’ai pas peur d’affirmer qu’il figure maintenant en deuxième position de mon top 10, tout juste devant Alyss de Patrick Sénécal… Comme je l’ai dit plus haut, c’est tout spécialement la fin qui m’a accroché, fin Ô combien réussie…