La petite fille au tambour de John le Carré

La petite fille au tambour de John le Carré
(The Little Drummmer Girl)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Mademoiselle, le 13 septembre 2005 (Inscrite le 29 mars 2004, 37 ans)
La note : 4 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 4 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (24 462ème position).
Visites : 9 045  (depuis Novembre 2007)

Roman d’espionnage des plus classiques

Les services secrets israéliens montent une fiction mettant en scène Charlie, une minable actrice anglaise, pour mettre la main sur un activiste palestinien responsable de nombreux attentats en Europe contre les intérêts israéliens.

L’histoire met un temps fou à commencer. Les 60 premières pages sont à dormir debout. Quant à l’interrogatoire que subit Charlie de la part des services secrets israéliens, s’il dure des heures pour elle, il semble tout aussi interminable pour le lecteur. Quant au dernier tiers, je me suis surprise à sauter des passages. Charlie devient schizophrène mais on a du mal à avoir pitié d’elle. Je n’ai pas réussi à la trouver sympathique. Le seul personnage que j’ai réussi à aimer, c’est Gadi Becker ou « Joseph » comme l’appelle Charlie.

Dans ce roman d’espionnage, la politique occupe une place importante, ce qui est des plus ennuyeux. L’écriture de John Le Carré m’a parue lourde, elle m’a un peu rappelé Robert Ludlum en moins sanglant. C’est un pur produit des années 70-80 mais sans avoir la force d’un roman de Ken Follett ou de Konsalik. Du banal, du basique.

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Le rôle tant attendu

9 étoiles

Critique de Paofaia (Moorea, Inscrite le 14 mai 2010, - ans) - 7 décembre 2013

Même si je n'ai plus le livre, je vais tenter quelques mots sur ce roman que j'ai beaucoup aimé.
À la fin de l'été 1982, à l'aube d'une journée qui s'annonçait paisible dans le quartier diplomatique de Bad Godesberg, près de Bonn, en Allemagne, saute la voiture piégée de l'attaché d’ambassade israélien venu négocier des contrats d’armement. Deux autres explosions lui font écho ...
D'emblée, on est dans l'action , un des conflits les plus passionnés de notre époque qui ne trouvera sans doute jamais de solution.
Action, réaction des services de renseignements israéliens dont le responsable dans ce roman se nomme Kurtz, Le Carré et Conrad, c'est une longue histoire.

Et voici Charlie.. Charlie est une jeune femme un peu perdue, révoltée contre à peu près tout pour des raisons multiples qu'elle peine à expliquer. Comme elle peine à expliquer pourquoi elle se laisse maltraiter par une brute. Mais, avant tout, c'est une actrice. Qui attend le rôle de sa vie. Elle va l'avoir .
Ce qui fait la richesse de ce roman, c'est comme toujours chez Le Carré, la complexité des situations , et ses propres sentiments ambivalents , ambivalence qu'il nous fait partager à travers ce beau personnage féminin.

Charlie est " schizophrène", lit-on dans la première critique? Non.. La situation dans laquelle on l'a mise la rend ambivalente, on le serait à moins. Et d'ailleurs, ceux qui l'emploient le sont aussi. C'est toute la finesse de John Le Carré de pouvoir en faire une brillante démonstration. Et de maintenir aussi le suspense jusqu'au bout, pourra-t-elle aller jusqu'à la fin de la représentation ..

remarquable analyse psychologique

9 étoiles

Critique de Burger (, Inscrit le 5 décembre 2010, 36 ans) - 5 décembre 2010

C'est vrai, un John le Carré, ça n'est pas de l'action à toutes les pages et les descriptions des lieux et des personnages sont parfois un peu... dissuasives. Mais quel talent pour la construction de l'intrigue, à partir de l'analyse psychologique des personnages. Motivations, idéologie, corde sensible sur laquelle les officiers traitants, tout cela est du grand art. Il faut prendre le temps de l'apprécier, c'est vrai.

Attention chef d'oeuvre

9 étoiles

Critique de Valchy (, Inscrit le 11 mai 2008, 49 ans) - 11 mai 2008

Loin de partager l'avis de l'aimable critique "Cath", je recommande ce livre à tous ceux qui, fatigués des turpitudes insipides d'un Houellebecq, des romans d'action mal écrits et à grosses ficelles d'un Ludlum, des narcissiques nombrilismes d'une multitude d'auteurs à succès contemporains... ont encore le courage de considérer la lecture (fût-ce la lecture d'un roman d'espionnage des années 80), comme un plaisir non dénué de réflexion et d'engagements humaniste et politique.

Le Carré, en diplomate qu'il a été, et fin analyste des relations internationales de la guerre froide comme de l'après guerre froide *, sait dans ce roman faire vivre des personnages admirables, respectables dans leurs choix, bien que leurs actions restent toujours critiquables, qu'ils soient terroristes ou membres d'un service de contre-terrorisme. En effet, Palestiniens, Israéliens ou jeunes hippies Européens, tous les personnages de ce livre ne sont que les pions de deux systèmes qui s'affrontent, et qui déchirent lamentablement deux peuples depuis des décennies.

Bien qu'écrit en 1983, ce roman est toujours, malheureusement, d'une actualité criante. Et faute de donner toutes les clefs d'une situation qui parait tellement inextricable aujourd'hui, il permet à tout le moins d'éviter de sombrer dans un manichéisme idiot... tout en procurant aux lecteurs beaucoup de plaisir, grâce à une intrigue crédible et rondement menée.

A lire, et relire !

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* (voir sur ce point ses romans les plus récents et ses critiques dans les médias des politiques va-t-en-guerre de l'Amérique impérialiste)

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