Tokyo de Mo Hayder
( Tokyo)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 20 avis)
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« Le pouvoir des mots et des images »
Une jeune femme en dérive avec pour seul ancrage une obsession, le massacre de Nankin en 1937, à travers une phrase lue dans un livre interdit de séjour en sa maison familiale.
Une phrase suffisamment marquante pour inscrire toute sa vie dans une trajectoire.
Ailleurs, c’est un vieil homme, qui inscrit sa mémoire sur quelques feuilles de papier.
Nankin, 1937, il y était.
La guerre entre les japonais et les chinois en prélude à la deuxième guerre mondiale, une guerre dont les horreurs sont gommées par les négationnistes, par la droite japonaise avec la complicité des américains. Ce n’est pas pour rien que ces derniers ont reconstruit le Japon selon leurs vœux et leurs enjeux stratégiques.
Et puis, il y a le drame personnel de deux individus qui se révèlent peu à peu.
C’est un thriller. L’angoisse est présente dès le début et va en augmentant. On voudrait poser le livre parce que cette angoisse vous serre la gorge comme les immeubles de Tokyo nous enserrent mais c’est impossible. Il faut tenir jusqu’au bout.
Mo Hayder a le talent des mots pour vous tenir en haleine.
Le choix du sujet, un des massacres du XX e siècle, y est pour beaucoup. On sait que l’horreur, c’est toujours pire que ce que l’on imagine.
Une image, quelques mots, et votre inconscient n’oubliera jamais.
Les éditions
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Tokyo [Texte imprimé], roman Mo Hayder trad. de l'anglais par Hubert Tézenas
de Hayder, Mo Tézenas, Hubert (Traducteur)
Presses de la Cité / Sang d'encre (Paris)
ISBN : 9782258066052 ; 4,57 € ; 01/03/2005 ; 429 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (19)
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Sous le regard de Mickey Rourke !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 7 mars 2015
L'univers de Mo Hayder est morbide à souhait. Il s'agit, je pense, d'une littérature commerciale, truffée de descriptions d'un goût douteux.
Mais cela se lit bien et n'est ce pas là l'essentiel ?
L'auteure a au moins le mérite d'aborder un sujet dont l'Histoire (avec un grand H) semble oublier l'aspect atroce : le génocide barbare de 400.000 civils à Nankin en 1937 par les soldats japonais.
Comme dit la "note de fin" l'histoire a la faculté de se transformer en caméléon.
Malgré une récente évolution des Japonais dans le jugement qu'ils portent sur leur propre passé, l'invasion de Nankin a été prudemment réintroduite dans les manuels scolaire, et ceux qui y ont assisté n'oublieront pas les larmes de stupeur et de choc qu'ont versées certains parents d'âge mûr en apprenant la nouvelle de la bouche de leurs enfants.
Dans une chambrette d'un bâtiment délabré de Tokyo, le poster de Mickey Rourke envoie son aura sur la narratrice.
Celle là même qui dit que les vérités humaines lui échappent complètement !
Un roman curieux. Je comprends qu'il puisse décevoir ou au contraire séduire.
Thriller : chercher l’erreur
Critique de Ravenbac (Reims, Inscrit le 12 novembre 2010, 59 ans) - 20 octobre 2013
Un chapitre sur deux est la narration par Shi du massacre de 1937. Le livre porte mal son titre car Tokyo est peu ou mal décrite. Mo Hayder hésite entre le récit historique et la fiction. Et le lecteur hésite à continuer la lecture. L’histoire est invraisemblable. L’écriture banale. C’est long, sans suspense.
Attention aux âmes sensibles
Critique de Batman38 (, Inscrit le 14 octobre 2012, 34 ans) - 5 novembre 2012
Si vous vous sentez à relever le défi et à partir à la rencontre de l'âme noire humaine, alors n'hésitez pas et lancez-vous à la conquête de ce récit impitoyablement déconcertant
Un livre excellent... mais pas selon tout le monde
Critique de Blacksad75 (, Inscrit le 19 février 2009, 46 ans) - 28 avril 2012
Certes on peut trouver aux personnages un aspect caricatural, mais qui n'est pas renforcé à coup de longues descriptions. Là encore, tout est très subtil.
S'agissant de la chute : rares sont les romans où elle est à la hauteur. Celle-ci est ''simple'', sans effet de manche ni rebondissement saugrenu; tout en étant réaliste.
Bref, il faut lire ce livre pour sa qualité narrative et la force de suggestion de la romancière, l'ambiance absolument captivante et originale, le contexte historique. Je ne me suis pas ennuyé grâce au rythme du récit.
Un régal...
je vous préviens : vous n’en sortirez pas indemnes !!!
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 13 octobre 2011
Pourtant les premières pages ne sont pas faciles, au premier abord on est même un peu perdu : qui est vraiment Grey, que vient-elle faire à Tokyo et surtout pourquoi tient-elle tellement à rencontrer ce vieux professeur d’Université ? Puis très rapidement le piège se renferme sur vous. Quel suspense et les descriptions sont tellement saisissantes de vérité qu'on VOIT comme dans un film ! On plonge avec un certain malaise dans un monde de perversité, le tout avec bon nombre de secrets à percer.
C'est une lecture oppressante, parfois choquante et dérangeante, le genre de lecture où vous pousserez tout à coup des « Oh mon Dieu ! », des « Noon !!! », des « Oh c’est pas vraiiiii !!! ». Je vous déconseille d'ailleurs de lire quelques pages avant de vous endormir si vous voulez passer une bonne nuit. Après seulement quelques pages vous avez 20 de tension et une furieuse envie de vous ronger les doigts de pied ! Avec, en bonus, une fin que j'ai trouvé particulièrement réussie !
Surévalué, tout simplement
Critique de Kernitou (Genève, Inscrit le 4 janvier 2005, 64 ans) - 19 juillet 2011
Ça m'a rappelé qu'une amie m'avait offert TOKYO sachant que j'aimais bien la culture japonaise. Je ne crois pas qu'elle savait que je connaissais aussi, au travers d'autres documents et romans, l'histoire des massacres de Nanking, fait très très peu glorieux (lire: abominable) du Japon d'avant-(2e-)guerre(-mondiale) que les autorités de là-bas et d'aujourd'hui tentent d'effacer des manuels d'histoire nippons.
Certes je l'ai lu à sa sortie en 2005 (je ne connaissais alors pas Hayder si ce n'est sa réputation), donc il y a pas mal de temps, mais je me rappelle parfaitement deux choses:
► Après un départ ma foi intéressant, soit une 30e de pages, le livre laissait surtout un mauvais goût de "très très décevant" et d' "inachevé";
► Le point faible, pour moi, résidait dans la répétition - 4, 5, 6 fois - d'un même schéma romanesque qui n'apportait rien au lecteur mais qui facilitait le travail de l'auteur en termes de création. Mo ne s'était pas beaucoup fatiguée.
À n'y rien comprendre: là je vois dans la Wikipédia anglophone que le livre avait même été sélectionné pour un prix, le Crime Writers' Association Gold Dagger award.
Je ne recommande pas du tout.
Toujours aussi original et sordide
Critique de Ayor (, Inscrit le 31 janvier 2005, 52 ans) - 30 novembre 2009
Au fil des pages, on découvre des personnages plus étranges les uns que les autres. On fait tout d'abord la connaissance de Grey, une jeune étudiante anglaise, venue au pays du soleil levant pour y découvrir un film révélant les atrocités perpétrées par les Japonais à l'encontre du peuple chinois à Nankin, capitale de la Chine en 1937. Puis c'est au tour de Shi Chongming, professeur d'université vénérable et reconnu, dont on devine l'immense souffrance au travers des évènements qu'il a lui-même vécus et rédigés pendant les massacres des Japonais dans l'ancienne capitale chinoise.
Puis apparaît Jason, jeune américain, qui propose un logement et un emploi d'hôtesse dans un club privé à Grey. C'est dans ce lieu que cette dernière fera connaissance avec Fuyuki, un vieillard à la tête d'un clan Yakusa les plus influents de Tokyo.
Certes l'horrible réalité prend forme au fil des chapitres et nous laisse entrevoir un final aussi poignant que terrible, mais une fois l'ultime page achevée, on reste partagé entre admiration et déception.
Des défauts qui ne sauraient gâcher un très bon roman
Critique de Enn0 (, Inscrit le 14 août 2009, 51 ans) - 14 août 2009
J'ai lu ce livre il y a un certain temps et pourtant je suis toujours imprégné de cette maison glauque dans les faubourgs de Tokyo, et de cette nuit horrible à Nankin en décembre 1937.
Techniquement imparfait, peut être, mais indéniablement captivant.
Tout ça pour ça
Critique de Badzu (versailles, Inscrite le 6 novembre 2005, 49 ans) - 17 mars 2009
A la fin, on se dit juste: tout ça pour ça. Dommage, parce que l'auteur a un vrai talent de narration. Mais l'histoire n'est vraiment pas à la hauteur
Imparfait mais captivant
Critique de Wilnovis (Venelles, Inscrit le 27 juin 2008, 32 ans) - 27 juin 2008
Le plus gros défaut à mon avis : la longueur. Le roman pourrait être sans peine raccourci pour qu'il tienne sur 250 - 300 pages (je me base sur l'édition de poche, qui en fait allègrement plus de 450), tant les descriptions ou les fréquents instants d'hésitation de Grey, la héros, sont lourds et cassent le rythme.
L'écriture reste il est vrai assez banale, même si quelques métaphores bien sympathiques et de bonnes tournures arrivent parfois à nous plonger dans le récit.
Quant aux personnages, ils sont peu crédibles. Grey d'abord, le personnage principal, avec son histoire saugrenue et sa lenteur d'esprit affligeante, a bien du mal à nous convaincre et nous laisse perplexes. Jason, son colocataire, véritable pervers, est repoussant. Seul Shi Chongming, le vieil universitaire dévoré par le remord et la vengeance, fascinant et terrifiant à la fois, peut éveiller l'intérêt.
Mais malgré tous ces défauts, j'ai tout de même attribué à Tokyo quatre étoiles, principalement pour deux raisons.
La première, c'est cette touche d'exotisme qu'apporte ce thriller en se déroulant sur le continent asiatique, et les avantages de ce choix : on en apprend plus sur les mystérieuses cultures japonaises et chinoises, sur cette effroyable guerre qui secoua les deux nations, et dont en général on ne connaît pas grand chose : on ressort moins bête de notre lecture.
La seconde tient au fait que pas une seule fois je n'ai rechigné à ouvrir ce bouquin, je crois que je me suis laissé embarquer par l'auteur dans son univers et transporter par le fil directeur du récit. Sur la fin, j'ai donné un gros coup d'accélérateur pour assouvir mon envie de savoir ; le suspens a fait son effet.
En bref, il me semble qu’on pourrait comparer Tokyo à un film de série B. Imparfait mais captivant.
Je renouvellerai certainement l’expérience de l’horreur avec Mo Hayder.
Un peu déçue, mais, ce livre colle à Mo Hayder
Critique de Wakayoda (, Inscrite le 12 septembre 2007, 44 ans) - 11 mai 2008
Mais tous les personnages de ce livre sont très énigmatiques, même, Jason qui est un personnage assez important nous paraît très particulier et nous laisse avec de nombreuses questions en suspens.
L’ambiance est toujours aussi sombre et glauque, Mo Hayder dénonce des tueries et de barbaries qui se sont produites en Chine à Nankin (elle part de faits réels). J’avoue que je suis tout de même un peu déçue mais je ne saurais dire de raison valable. J’ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ces pages mais j’ai été moins disponible aussi pour la lecture. Est-ce dû à mon temps libre ou au livre ? Je ne sais pas. Néanmoins ce livre colle tout à fait à l’auteur qui est quand même pas mal
Quelle est la définition du thriller?
Critique de Nomade (, Inscrite le 14 février 2005, 12 ans) - 1 janvier 2008
Toutefois, l'idée de Mo Hayder est intéressante. Utiliser le massacre de Nankin comme trame de l'histoire peut être percutant. Sauf qu'ici les faits historiques sont survolés et le lecteur se demande si tout événement est authentique.
Autre point. L'héroïne, Grey. Jeune femme bizarre, énigmatique, pas très saine dans son corps et sa tête. Une jeune femme qui pourrait être une copie de l'auteure. Laquelle se met toujours en avant en abusant de la narration à la première personne du singulier.
Bref, loin d'être un très grand roman, on arrive tout de même à finir l'ouvrage car on souhaite savoir.
Un thriller ? non. Un bon roman ? oui
Critique de Erve (Jalhay, Inscrit le 20 novembre 2004, 58 ans) - 24 septembre 2007
Autre attrait tout personnel que j'ai trouvé à ce roman : il m'a fait connaître (un peu) un morceau d'histoire contemporaine que je ne soupçonnais pas.
Descente en flammes
Critique de Ciceron (Toulouse, Inscrit le 21 août 2007, 76 ans) - 21 août 2007
Toujours dans l'attente de l'action, le lecteur erre dans une cuisine sino-nipponne avec un menu convenu (cruels yakuzas en limousine, hotesses de bar, chinois affamés, pratiques inavouables) et suit avec un ennui poli les hésitations sexuelles de l'hotesse du roman.
Quant au récit du massacre de Nankin, le sujet du livre, il est décousu et vidé de sa réalité par l'absence du contexte historique.
On reste sans voix devant la critique “Panthéonienne“ du NouvelObs et les 2 prix obtenus
Les codes du polar ou thriller n'ont rien à voir avec l'attente distinguée qu'on trouve chez Thomas Mann ou Julien Gracq; ils sont plus proches de l'excès de vitesse et de la sortie de route.
Comme antidote à cet ersatz de thriller, je recommande une chinoiserie autrement épicée: “Trinités“ de Nick Tosches.
Une daube, effectivement...
Critique de Fredm (, Inscrit le 11 octobre 2004, 51 ans) - 30 juin 2007
Imbuvable, écrit (et sans doute traduit) avec les pieds (gauches)... Franchement je suis très rarement "malveillant" à l'encontre d'un livre ou d'un auteur etc... (écrire un livre c'est quand même une prouesse, zut!) mais là, il ne faut pas éxagérer...
j'en suis à la page 320, ouf, il ne me reste que 100 pages mais je doute très sincérement d'être agéablement surpris même si la fin était surprenante...
A éviter en priorité
Daube littéraire
Critique de Lauretdlc (, Inscrite le 13 septembre 2006, 42 ans) - 13 septembre 2006
J'ai lu Tokyo cet été au bord d'une piscine (autant vous dire que je n'étais pas décidée à entamer A la recherche du temps perdu) et j'espèrais découvrir un bon polar. Je m'étais fiée en l'achetant au prix des lectrices de Elle.
J'ai été sincèrement affligée. Il n'y a pas de rythme, le récit fait du siège de Nankin est sans intérêt et rébarbatif, l'histoire personnelle de la narratrice complètement saugrenue, celle de son colocataire, tordue... Tous ces éléments ne font jamais avancer l'histoire. Franchement, l'histoire des relations sexuelles de l'héroïne, qu'est-ce qu'on s'en fiche. On ne peut pas s'empêcher de la détester. Elle met des siècles à comprendre ce qui se passe quand le lecteur met deux secondes.
Même d'un point de vue historique, Mme Haider aurait pu se documenter un peu plus et ne pas se contenter de relater les atrocités qu'engendre malheureusement chaque guerre.
A déconseiller. Une nullité pareille ne devrait même pas être éditée.
Envoûtant...
Critique de Meduse (, Inscrite le 27 août 2006, 51 ans) - 27 août 2006
Vivement le prochain, et merci à Mo Hayder de savoir nous transporter si loin.
des livres d'école censurés et de la honte
Critique de Julius (, Inscrit le 24 novembre 2004, 51 ans) - 4 mars 2006
Ce thriller se veut haletant, mais il lui manque de la force et de l'émotion, ce roman devrait gifler le lecteur, lui faire voir l'horreur dans toute son humanité, l'horreur de la guerre, or il se focalise sur un personnage (ou quelques personnages), non ça ne prend pas, sûr que l'histoire est bien racontée mais les personnages m'ont paru un peu stéréotypés, Shi et sa lâcheté, Fuyuki et sa déshumanisation, la nurse et ses mystères, Jason et Grey et leurs tares ...
Ce livre a tout de même l'immense mérite de nous ouvrir les yeux sur un massacre où la haine et l'ignorance sont une nouvelle fois au coeur de tout ce qui est le plus détestable.
Terrifiant
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 17 février 2006
Tout commence par la recherche d’un film, un artéfact du massacre de Nanking en 1937, que la narratrice britannique retrouve au Japon, caché par un professeur d’université. Afin de survivre, notre jeune héroïne devra travailler comme hôtesse dans un club pour hommes d’affaires. Et pour obtenir l’accès au film tant convoité, elle devra exposer le secret troublant de la jouvence d’un chef de la mafia asiatique…
Les deux histoires, celle du professeur chinois et celle de l’étudiante, avancent en parallèle, nous entraînant dans une spirale horrible jusqu’au dénouement final. Les crimes de guerre ne sont pas attirants pour le lecteur, mais dans cet emballage ils deviennent matière à un suspense dérangeant et viscéral. Le tout est supporté par une écriture imagée et rudement solide pour le genre. Très fort, mais certainement pas pour les cœurs sensibles.
(Prix SNCF du polar européen)
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