Retour au meilleur des mondes de Aldous Huxley
(Brave New World Revisited)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Le Meilleur des Mondes, 15 ans plus tard
Aldous Huxley a écrit ce livre en 1946, soit 15 ans après son "Meilleur des Mondes". Il l'écrivit car il se rendit compte que son roman d'anticipation se rapprochait un tant soit peu de la réalité et il voulait une mise au point.
Huxley nous montre ici une étude de la société contemporaine (fin des années 50) au travers de l'anticipation qu'il en avait faite dans son roman précédent, publié en 1931. Il constate avec stupeur, effarement et crainte que sa fable n'en était finalement pas une et que notre monde et nos sociétés occidentales se dirigent vers ce genre de "dénaturisation" en masse où tous les individus sont égaux, semblables et dès lors interchangeables pour le plus grand profit d'une très petite quantité d'individus qui contrôlent tout cela. sans en tirer un profit spectaculaire, car eux-mêmes sont coincés dans des carcans de conventions, d'habitudes et d'obligations sociales. Huxley décortique avec soin la manière dont la société évolue et il apparaît clairement que cela tend vers une non-liberté absolue. ce qui est contraire à tout principe de nature humaine.
Il rejoint en ce sens plusieurs idées nietzschéennes qui prônent elles aussi l'individualisme comme étant la seule solution, le seul espoir pour que l'homme puisse évoluer et atteindre un niveau supérieur...
Les éditions
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Retour au meilleur des mondes de Aldous Huxley
de Huxley, Aldous
Pocket
ISBN : 9782266036559 ; 3,00 € ; 01/04/1990 ; 155 p. ; Poche -
Retour au meilleur des mondes
de Huxley, Aldous
Pocket
ISBN : 9782266172455 ; 4,95 € ; 07/12/2006 ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Inquiétant
Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 1 août 2021
« Retour au meilleur des mondes » n’est en aucun cas une suite au célèbre roman dystopique qui sert encore de nos jours de référence pour un futur de plus en plus probable, mais plutôt un essai de prospective sociale, politique, philosophique et psychologique. En effet, après avoir écrit « Le meilleur des mondes » en 1931, dans un contexte géo-politique bien particulier, Huxley voulut apporter des précisions et mêmes des corrections en 1948 après la seconde guerre mondiale, après les dégâts de l’hitlérisme et du stalinisme. Il fait un parallèle entre son livre et celui d’Orwell « 1984 ». Tous deux peuvent sembler des visionnaires. En réalité, ils étaient simplement plus informés, adeptes de la « Fabian society », francs-maçons et du côté d’Huxley, par son frère Julian, proche de Bernays, le créateur de l’ingénierie sociale, et donc familier des grands décideurs qui travaillaient déjà leur plan. « 1984 », inspiré par le stalinisme, explore la gouvernance par la peur, la contrainte et le contrôle social permanent alors que « Le meilleur des mondes » est plus sur une domination par le plaisir, la jouissance et une discipline acceptée et même souhaitée par la masse. Sans oublier la manipulation génétique, la création in vitro des Alphas et autres Omégas qui a un petit avant-goût de transhumanisme. Pour Huxley, 2 milliards de terriens serait le nombre à ne pas dépasser, les ressources de la planète ne permettant pas que l’on soit plus nombreux. Que faire du surplus de population ? 70 ans plus tard, la réponse est en train de se révéler dans toute son inhumanité. Le dernier chapitre est cependant un plaidoyer pour la liberté, preuve que l’auteur est inquiet de ce qu’il entrevoit. Inutile de préciser que ce qu’il annonce se concrétise de plus en plus à notre époque. À lire pour mettre les choses en perspective, même si elles sont inquiétantes.
Rien de nouveau...mais ça reste glaçant!
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 13 août 2013
De plus en plus, ceux qui savent exploiter les failles de l'être humain parviennent à manipuler et réduire les masses à la servitude... cela vous rappelle-t-il quelque chose?
L'homme se sent libre (la liberté, c'est ce qui fait que souvent un être humain est un homme) car il évolue, en Occident, dans une mascarade de démocratie. Malgré toutes les apparences, la maîtrise scientifique et les contingences de l'évolution du Monde (surpopulation et diminution des richesses par habitant conduisent à toujours plus d'organisation) limitent cette liberté a reductio.
Parfois très dense, parfois daté (les techniques de domination ont évolué) ce petit livre permet cependant d'ouvrir les yeux sur la finalité de l'oligarchie qui nous domine, non pas par idéal, pour imposer le bonheur à l'Homme, mais pour son seul profit. Révolution !
Tellement de choses...
Critique de Benson01 (, Inscrit le 26 mai 2012, 28 ans) - 8 juin 2012
Donc voilà, en fait, on peut dire que je fais partie de ceux qui attendent que d'autres auteurs d'anticipation du XXIème siècle réécrivent un nouvel essai décortiquant la terrible réalité que revête l'oeuvre de Huxley.
Une critique acerbe et réaliste de notre société
Critique de Bleizmor (Bretagne, Inscrit le 3 janvier 2009, 54 ans) - 23 février 2009
En effet, la plupart des idées mises en avant dans cet ouvrage avaient eu la facheuse tendance à se concrétiser quelques années plus tard dans notre propre société.
Aldous Huxley avait déjà du s'en rendre compte 15 ans après la rédaction de son ouvrage, car il écrivit "Retour au meilleur des mondes", afin de pouvoir développer ces mêmes idées, et mettre en garde ses contemporains vis-à-vis de la tournure que prenait la société à son époque, message de mise en garde resté vain, si on constate l'ampleur des dégats en ce début de XXIème siècle.
Dans Retour au meilleur des mondes, Aldous Huxley va ainsi traiter de :
- la surpopulation mondiale et les interventions humaines pour influer sur sa démographie
- le passage au "tout collectif", privant chacun de sa part d'individualisme
- les plaisirs artificiels (dénommés "soma" dans le meilleur des mondes)
- la propagande et la manipulation des masses, avec leurs possibilités commerciales, politiques, ...
- la soumission des populations passant les plaisirs artificiels mis à disposition, et prédisposant les hommes à fuir plutôt que de faire face à un problème, à accepter plus facilement ce qu'on leur suggère sous l'influence du stress ou du désintéressement (avec un petit passage par les méthodes subliminales toujours d'actualité)
Bref, un livre qui permet d'ouvrir les yeux sur des méthodes de contrôle de la société qu'Aldous Huxley avait déjà discerné à son époque, et qui n'ont fait que s'accroître jusqu'à nos jours.
Comme le cite à juste titre Aldous Huxley dans son livre, les bouddhistes affirment que la plupart des hommes traversent leur vie dans un état léthargique, de demi-sommeil, et il semble effectivement que notre société tend à nous maintenir ainsi par tous les moyens, malgré nos rares vélléités pour nous réveiller ...
Le pire des mondes...
Critique de Kristophe (Besançon, Inscrit le 5 août 2005, 45 ans) - 26 octobre 2005
Analyse politique parfois un peu trop poussée et moins prenante que l'oeuvre originale, l'auteur veut surtout nous faire passer le message que ce qu'il avait imaginé est en très bonne voie pour se réaliser... Deuxième avertissement avant le pire des mondes...
Hé oui...
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 3 juin 2002
Prophétique
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 2 juin 2002
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