Histoire d'une âme de Thérèse de l'Enfant-Jésus

Histoire d'une âme de Thérèse de l'Enfant-Jésus

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Spiritualités

Critiqué par Saule, le 28 juin 2005 (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 58 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 10 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (2 187ème position).
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Ma vocation c'est l'Amour

Il y a une difficulté quand on aborde Sainte Thérèse : de prime abord le style parait enfantin et le langage un peu mièvre (par exemple, le mot "petit" revient plus de trois cent fois dans le manuscrit), sans parler de la couverture de l'édition Pocket. Et peut-être aussi pour certains une petite suspicion à l'encontre de celle qu'un pape appelait la plus grande Sainte des temps modernes, une femme née dans une famille extrêmement croyante ("née en terre Sainte", à tel point que quatre des cinq soeurs se retrouveront dans le même Carmel).

Mais après c'est un éblouissement total, on découvre une personnalité exceptionnelle et probablement le plus beau témoignage de l'amour, des grâces et des souffrances d'une jeune fille qui, dès l'enfance, a pu faire sienne la parole de Saint Paul "Ce n'est plus moi qui vit, c'est Lui qui vit en moi" et qui s'abandonne entièrement à l'amour de Celui dont elle a fait la rencontre.

Quelques repère biographiques : Sainte Thérèse est morte au Carmel de Lisieux le 30 septembre 1897, à l'âge de 24 ans, après un an d'une douloureuse maladie (tuberculose). A quatre ans elle avait perdu sa mère. Lorsque Thérèse a huit ans, sa soeur Pauline, qui était devenue sa mère de substitution, entrait au Carmel. Pour Thérèse, c'était comme si elle perdait sa mère une deuxième fois : il s'ensuit une grave et mystérieuse maladie dont Thérèse guérira grâce au "sourire de la vierge". Lors de sa première communion, Thérèse reçoit un torrent de grâces, qu'elle exprime de manière assez stupéfiante dans ses souvenirs d'enfance ("Ah qu'il fut doux le premier baiser de Jésus à mon âme"). A treize ans c'est le "miracle" de sa conversion complète : elle guérit de la fragilité émotive qui résultait de la perte de sa mère. A partir de ce moment elle progresse à pas de géant sur le chemin de la Sainteté.

Elle entre au Carmel à l'âge de quinze ans, ce qui est exceptionnel (elle avait demandé l'autorisation au pape en personne !). Au Carmel, la jeune Sainte qui ne trouve pas l'apaisement tellement ses désirs de Sainteté sont énormes, découvre sa vocation : c'est l'Amour. Dans le corps mystique de l'église de Saint Paul (lettre au Corinthien) elle veut être le coeur. Elle découvre ce qui reste pour nous son enseignement le plus important : la petite voie, la voie de l'enfance spirituelle ("Celui qui est tout petit qu'il vienne à moi"), qui nous montre que la Sainteté est ouverte à tous. Un peu avant de mourir elle s'offre en holocauste à "l'Amour miséricordieux de Dieu" (ce qui est un retournement complet de perspective par rapport à son époque).

Ensuite ce sont les premières manifestation de la maladie qu'elle accueille avec grande joie comme la promesse de la fin de son exil et la rencontre avec son Époux Divin, mais qui marque le début de la nuit de la foi, une période de grande souffrance physique et spirituelle qui durera un an. Elle meurt en 1897 (elle a 24 ans ) en prononçant "Mon Dieu... je vous aime!". Il est absolument sidérant de lire son dernier manuscrit, la sérénité et l'amour qui s'en dégage, et d'apprendre ensuite la profonde épreuve physique et spirituelle que traversait la Sainte lorsqu'elle l'écrivait sur son lit d'agonie. A sa mort, une soeur aurait dit "Celle-là on ne risque pas d'écrire quelque chose sur elle"... mais pourtant c'est le raz-de-marée. Les écrits de celle qui avait dit "Je passerai mon Ciel à faire du bien sur la terre" se répandent comme une traînée de poudre, c'est un ouragan qui pousse la jeune carmélite à être proclamée Sainte et ensuite docteur de l'église (en science de l'amour) et à devenir la plus grande Sainte des temps moderne.

Après avoir lu ses manuscrits (trois fois), je comprends tout à fait un tel engouement pour cette Sainte. Je suis profondément touché par cette Sainte qui a souffert énormément (perte de sa mère, difficultés émotives, épreuves physiques et spirituelles) mais qui nous donne un témoignage d'un amour qui dépasse l'entendement, d'une rencontre avec quelque chose d'infiniment grand et qui dépasse l'entendement. Certainement que certains esprits pourraient penser : "cette fille était folle, cette fille était dépressive, ...", il n'empêche qu'elle a vécu ce qu'elle raconte, c'est une évidence, et que ce témoignage a une valeur immense pour tous ceux qui s'intéressent à la foi.

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Les éditions

  • Histoire d'une âme [Texte imprimé], manuscrits autobiographiques sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face,... [prologue et épilogue de Mgr Guy Gaucher]
    de Thérèse de l'Enfant-Jésus, Gaucher, Guy (Editeur scientifique) Agnès de Jésus, (Editeur scientifique)
    Pocket / Presses pocket (Paris).
    ISBN : 9782266083423 ; 4,70 € ; 02/12/1998 ; 286 p. ; Poche
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Une pluie de roses sur la Terre.

10 étoiles

Critique de Maranatha (, Inscrit le 17 janvier 2019, 52 ans) - 20 avril 2019

La version que je viens de terminer est une version numérique gratuite.
Je l'ai téléchargée il y a 5 ans, j'en avais lu une petite partie.
Dernièrement j'ai désiré la lire dans son intégralité.
Le souci avec une histoire d'une âme c'est qu'il existe moult versions.
Celle disponible sur Amazon contient l'essentiel, l'Histoire d'une âme, des poèmes, des lettres et des témoignages de miracles, de bilocation et d'apparitions.
J'ai lu plusieurs livres sur Padre Pio et je trouve qu'il y a une ressemblance entre les deux saints.
Un abandon total au Seigneur, une grande humilité et une grande piété populaire leur est attachée.
Je pense que l'on ne peut pas comprendre ce livre si l'on n'est pas catholique au sens plein du terme.
Thérèse était profondément catholique, comme l'était Jeanne d'Arc.
Dévouée entièrement au Seigneur, rien ne semblait avoir d'importance sinon Lui.
Le livre aurait été vendu à 500 millions d'exemplaires dans le monde, Thérèse a converti des centaines de milliers d'âmes.
Les lettres de témoignages concernant les miracles sont sidérantes et circonstanciées par les médecins qui biens souvent ne comprennent rien à la guérison qui s'est produite.
Je suis resté sur ma faim et je vais me procurer ses oeuvres complètes car je veux en savoir davantage sur elle.
Ce qui est incompréhensible c'est qu'une jeune fille de 15 ans, morte à 24, ait pu écrire des choses aussi fortes sans faire d'études de théologie.
Etre béatifiée, sanctifiée et déclarée docteur de l'Eglise !
Avec elle, on a le sentiment que tout est simple, sans complications spirituelles.
C'est une sainte qui nous parle d'égal à égal, simplement comme un enfant qui dit les choses sans artifices.
Elle est aussi d'une époque où les gens étaient profondément croyants, la mentalité était différente.
Sainte Thérèse n'a pas dit son dernier mot. Notre société qui a perdu ses repères, se raccrochant aux branches de spiritualités diverses et variées reviendra aux sources de la sainte religion.
Notre-Dame a malheureusement été ravagée par les flammes cette semaine, du temps de Thérèse on y aurait vu un signe du ciel, de nos jours on y voit une défaillance technique.
Les temps ont changé mais les hommes ont soif de sacré et transcendance, ce que le consumérisme n'apportera jamais. Thérèse oeuvrera pour tout ceux qui lui demanderont de l'aide, elle l'a dit.

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