Meurtre au carnaval de Tami Hoag
( A thin dark line)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Dans la chaleur étouffante de la Louisiane
La mode doit être à la reconversion des auteurs de romans à l’eau de rose en auteurs de thrillers. Après Iris Johansen et Linda Howard, c’est au de Tami Hoag de se lancer. Et c’est plutôt réussi.
Dans le sud de la Louisiane, un homme soupçonné du meurtre horrible d’une femme qu’il poursuivait de ses assiduités et qui le repoussait, est libéré à cause d’une faute de procédure. Tout le monde est scandalisé. Tant et si bien que Nick Fourcade, inspecteur chargé de l’enquête au passé sulfureux, ivre, le passe à tabac. Il l’aurait tué si une adjointe du shérif, Annie Broussard, ne l’avait arrêté en passant là par hasard. Tous les collègues sont horrifiés par le geste d’Annie, oser arrêter l’un des leurs. D’un seul coup, tout le monde lui tourne le dos et ses machos de collègues ne lui épargnent rien. Rat écorché vif dans son vestiaire, serpent dans sa voiture, accusation d’alcoolisme. Et le suspect qui se met à faire une fixation sur celle qui lui a sauvé la vie. Pour finir, Nick Fourcade, libéré sous caution, lui demande de faire équipe pour boucler l’enquête, en toute illégalité puisqu’il est dessaisi de l’affaire.
Tami Hoag réussit à bien planter son décor. On est vraiment dedans, on voit le film sous nos yeux. Le personnage d’Annie est intéressant, les autres sont un peu trop torturés à mon goût. J’ai l’impression que Tami Hoag prend tous les hommes pour des pervers, un peu dans le style Patricia Cornwell.
Il manque un je ne sais quoi, cette petite étincelle à la Iris Johansen. Même si elle est bien meilleure que cette dernière pour l’intrigue. Les suspects sont nombreux, on est perdu et la vérité est très bonne, on comprend tout trop tard, comme l’héroïne.
Cette dernière a un esprit de repartie comme on rêve tous. Mais elle est parfois un peu excessive dans ses opinions et ses actions, comme faire un bras d’honneur à un conducteur qui l’insultait, ce qui n’est pas ce qu’il y a de plus féminin. Ses réflexions m’ont parfois agacées. D’autres m’ont bien fait rire, du genre de celle-ci sur les hommes : « Impossible de vivre avec eux, impossible d’ouvrir les boîtes de cornichons sans eux. »
L’histoire au début paraît banale. Une victime clouée au plancher et éviscérée. Un violeur qui terrorise toute la population. Un suspect qui s’intéresse de trop près à la victime. Dans les derniers chapitres, on comprend que c’est bien plus profond que ça.
Le langage est très cru. Je résumerai ce livre en disant qu’il rassemble l’écriture de Patricia Cornwell et une atmosphère à la Thomas Harris.
Les éditions
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Meurtre au carnaval [Texte imprimé], roman Tami Hoag trad. de l'américain par Johan-Frédérik Hel Guedj
de Hoag, Tami Hel-Guedj, Johan-Frédérik (Traducteur)
R. Laffont / Best-sellers (Paris).
ISBN : 9782221086025 ; 17,33 € ; 24/03/1998 ; 499 p. ; Broché
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