Le violon de Anne Rice

Le violon de Anne Rice
(Violin)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Blue Sky, le 26 avril 2001 (Bruxelles, Inscrit le 19 mars 2001, 49 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 7 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 600ème position).
Visites : 6 669  (depuis Novembre 2007)

Lent, trop lent, trop long monologue.

Bien qu'appréciant énormément l'auteur, j'ai été assez déçu de ce livre.
Rice nous a habitué à un rythme plus élevé, plus d'action de mouvement (voir la quadrilogie des vampires, la trilogie des sorcières etc.).
Le récit démarre, qui l'eut cru dans le cadre de la Nouvelle-Orléans, ville pour laquelle l'auteur doit avoir une affection particulière.
Une femme, Triana, vient de perdre son mari, et oscille entre folie et raison.
A ce moment, un spectre violoniste commence un morceau avec une interprétation extrêmement brillante.
Triana (grande mélomane soit dit en passant) se sent envoûtée par cette musique qui traduit si bien les sentiments qu'elle peut ressentir.
S'entame alors une lutte entre elle et le fantôme, elle cherche à s'en débarrasser mais ne veut pas perdre ce musicien d'exception non plus.

Au fil du récit, on apprend l'histoire triste de Triana, son enfance malheureuse, sa culpabilité envers des événements du passé.
En parallèle, celle du fantôme nous est dévoilée : élève de Beethoven, fou de son Stradivarius il mourra même pour son instrument qu'il emportera dans la mort.
Triana ne songe plus qu'à s'emparer du Violon, elle qui n'a jamais eu de talent, dès lors qu'elle utilise le Stradivarius découvre le "don", joue avec une perfection rarement atteinte et parvient ainsi à exprimer ses sentiments.
Le livre m'a déçu car il ne démarre réellement que vers le tiers de son contenu, mais le rythme reste très lent, des descriptions fastidieuses, de longs monologues sur les états d'âme de Triana qui se répètent en prime au fil des pages sans apporter vraiment quelque chose au récit.
D'un autre côté, il est assez bien documenté quant à la musique et aux différents compositeurs. La faiblesse est que Rice va s'attarder sur des descriptions sans réel intérêt (c'est évidemment très subjectif et dépend de tout un chacun) et n’approfondit pas celle des compositeurs, de leur vie... La fin est assez "hollywoodienne", happy end, conte de fée .
Bref, pour le style, ce livre mérite un 4 car le style reste très bon, mais l'ensemble me paraît un peu léger, vide et alambiqué en même temps.
Pour cette raison, je limiterai la note à un 3.

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Les éditions

  • Le violon [Texte imprimé] Anne Rice trad. de l'anglais, États-Unis, par Frank Straschitz
    de Rice, Anne Straschitz, Frank (Traducteur)
    Plon
    ISBN : 9782259188289 ; 19,06 € ; 30/06/1998 ; 307 p. ; Broché
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Excellent !

10 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 20 septembre 2008

La première fois que je l'ai lu, j'ai détesté (je venais de finir les Chroniques des Vampires" - les 5 tomes principaux, pas la nouvelle série), mais en le relisant, j'ai vraiment accroché à l'ambiance poétique, lyrique, mélancolique du roman. Sans doute le sommet de l'oeuvre d'Anne Rice, je pense. Incroyable roman.

Un peu de musique dans le fantastique

9 étoiles

Critique de Danubebleu (, Inscrit le 20 septembre 2008, 42 ans) - 20 septembre 2008

Etant violoniste de métier, le violon est pour moi bien plus qu’un simple instrument et l'âme du violon n'est pas qu’une tige, qui relie le dos à la table, mais il transmet toutes les vibrations et émotions dans chaque fibre du bois.
Le violon garde une trace indélébile de toutes ces vibrations. Il se transforme et finit par acquérir une "personnalité", souvent proche du violoniste, dans son timbre et sa réponse au doigté...

Le roman d'Anne Rice n'est bien sûr pas parfait et son ignorance tant historique qu'instrumental m'est apparue quelques fois, mais je n'y ai attaché aucune importance.

Par contre, la magie du violon et toutes les émotions, qu'il suscite, le côté fantastique du violoniste présenté comme un artiste maudit, une image inspirée de Paganini et de la fameuse légende selon laquelle il aurait pactisé avec le diable, m'ont apporté beaucoup de plaisir.

C'est un bon divertissement, une belle parenthèse entre les sagas de vampires et de sorcières !

d'accord avec la plupart des critiques

1 étoiles

Critique de Mayfair (Distroff, Inscrite le 30 mars 2007, 51 ans) - 6 avril 2007

Ce livre est définitivement trop lent. J'ai été déçue!
Anne Rice a écrit bien mieux !

Déçue aussi

5 étoiles

Critique de Féline (Binche, Inscrite le 27 juin 2002, 46 ans) - 1 mai 2003

Malgré la magnifique critique éclair de Rotko (qui vaut bien 5 étoiles), je me range à l'avis de Blue Sky et de Pendragon. J'ai lu ce livre il y a plusieurs années déjà, et j'en garde le souvenir d'une grande déception par rapport au reste de l'oeuvre d'Anne Rice et surtout d'un ennui profond pendant les 2/3 du livre. La dernière partie cependant était très réussie, si mes souvenirs sont exacts.

je défends le violon et ses sanglots longs :-)

8 étoiles

Critique de Rotko (Avrillé, Inscrit le 22 septembre 2002, 50 ans) - 1 mai 2003

La couverture présente un Saint Sébastien en proie à la volupté et à la douleur.
La narratrice, Triana, assiste aux derniers moments de son mari -qui avait consacré sa vie à recenser les représentations de Saint Sébastien, et elle entend une musique qui la réconforte et lui fait oublier son deuil. Dans la rue, un violoniste séduisant joue pour elle, à différents moments de la journée. Certains voisins le voient et l'entendent, d'autres, non, et la récente veuve, subjuguée par une musique poignante, vit dans un monde à part. A tel point que certains la croient folle. Triana revit des scènes de douleur de sa vie passée, avec des personnes disparues, sa mère, sa soeur, sa fille... Le violoniste envahit sa vie, nourrit chez elle une rêverie profonde qui la déconnecte du monde réel. Elle éprouve des sentiments de culpabilité sur sa conduite envers les proches disparus, elle se rend compte que le violoniste, sorte de fantôme, l'oblige à fouiller cruellement dans les recoins de son passé.
Dans un sursaut de révolte, elle s'empare du violon ensorceleur et maléfique, et tient maintenant à sa merci le virtuose dont les scènes de la vie passée vont défiler devant ses yeux. Ce fantôme persécuteur, est lui-même persécuté. Elle entretient donc avec lui des liens de volupté et de douleur, qui la mènent , de Vienne à Venise, en des paysages oniriques, avec de grands musiciens. Triana apprend ainsi l'histoire du violon, un Stradivarius longuet, et de l'instrumentiste, Stefan. Elle se rend compte que les émotions de l’exécutant sont traduites musicalement par l'instrument : elle part donner des concerts dans le monde entier, pour conjurer le malheur et échapper à l'emprise du virtuose.
Ce roman original où alternent moments de bonheur et visions morbides, se lit avec plaisir. La narratrice, douce et sensible, devient capable de maitriser ses émotions et d'assumer son destin. Son histoire ressemble à ces lacs où le vent fait des friselis, puis des vagues rageuses, avant de lui redonner la sérénité première.

Le violon n'était pas accordé...

6 étoiles

Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 1 mai 2003

Pfff… ! Grand fan d'Anne Rice devant l’éternel, je me dois de prévenir les autres fans que ce roman-ci sort complètement de son art habituel. Il est lent, plat, il ne se passe rien, les descriptions sont longues et inutiles, hors contexte, les dialogues sont fastidieux, etc… Bref, je me range à l'avis de Blue Sky qui résume bien l’histoire et l’impression générale de ce roman !
Déçu que je suis, mais déçu.

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