Un paysage du temps de Gregory Benford
( Timescape)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Un roman où on ne perd pas son temps !!!
Enfin un vrai roman de science-fiction. Ici, pas de martiens, d'engins spaciaux, de lasers destructeurs ou de princesses à sauver.
Il s'agit ici tout bonnement de sauver la Terre polluée et ravagée et dont les océans ont contracté un étrange maladie due à la mutation de certaines algues.
Bref, on est en plein dans la mouise dès le départ.
Nous sommes à l'Université de Cambridge, où le Professeur en Physique John Renfrew pense avoir trouvé une solution au problème de l'Humanité : communiquer avec le passé. Pendant ce temps, en Californie, le Professeur Bernstein découvre une anomalie dans une de ses expérience en cours.
La suite, lecteurs, vous le découvrirez par vous-même.
Moi, j'ai adoré ce livre car l'auteur a allié recentes découvertes scientifques, notament celle des tachyons, avec une situation tout à fait réaliste d'une planète agonisant sous la pollution. L'auteur s'amuse avec les paradoxes spatio-temporels, pose des vraies questions sur le choix que l'Humanité doit prendre pour survivre.
Le fait de lui avoir décerné le Prix Nébula est tout à fait justifié.
La seul ombre au tableau est peut-être la complexité de certaines explications, mais un lecteur habitué de ce genre de roman s'y retrouvera facilement.
Amis lecteurs, c'est a vous de juger.
Les éditions
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Un paysage du temps [Texte imprimé] Gregory Benford trad. de l'américain par Michel Demuth
de Benford, Gregory Demuth, Michel (Traducteur)
Gallimard / Science-fiction
ISBN : 9782070417728 ; 13,00 € ; 14/02/2001 ; 629 p. ; Poche
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Résumé / Mon avis
Critique de Jeudi Noir (Montady, Inscrit le 14 août 2007, 55 ans) - 15 août 2007
Benford Gregory
Editions "Folio SF"
629 pages
Prix 8€20
Acheté d'Occasion 4€40
Commencé le 30 Avril 2007
Terminé le 8 mai 2007
L'Histoire
En 1998 le monde paye le prix d'années de pollution débridées. De multiples catastrophes écologiques déciment l'humanité, n'épargnant ni les riches ni les pauvres. Entre autres fléaux une floraison de diatomées rouges pompant les réserves d'oxygène de l'océan se propage de plus en plus vite, annihilant toute vie. Partout les restrictions sont de mise et dans tous les domaines.
John Renfrew, chercheur au département de physique de l'université de Cambridge, décide de tenter une expérience qui pourrait changer les choses.
En effet des particules plus rapides que la lumière, les tachyons, ont été découvertes et maîtrisées. Leur nature leur permet de remonter le temps. Renfrew se propose de diriger un flux de ces particules à destination du passé afin d'envoyer un message en 1963 alors que les choix qui détruiront l'équilibre écologique de la planète ne sont pas encore faits et les dégâts encore minimes.
L'expérience est une réussite ; le flux de tachyons perturbe en 1963 les travaux du Dr Gordon Bernstein de l'université de La Jolla en Californie, lequel constate des interférences inexplicables lors de ses expérimentations sur la résonance nucléaire.
Après réflexion il pense que ce serait peut-être un code et arrive à retranscrire le message qui lui vient du futur. Hélas, la transcription est pour lui des plus hermétiques. Une partie du message contient des références à des produits chimiques et des réactions moléculaires ; il les confie à un ami chimiste, Ramsey.
Une deuxième partie contient d'autres données mais Bernstein commet l'erreur de les présenter à Saul Shriffer, responsable du projet "Ozma" qui a pour but de rechercher d'éventuels messages émis par des extra-terrestres. Shriffer avertit la presse. Les travaux de Bernstein sont alors discrédités ; il est lâché par tous ses collègues... Bernstein fait profil bas mais demande à Claudia Zinnes, une ancienne collègue qui travaille dans l'université où il a fait ses premières armes, de reproduire l'expérience. Et les messages sont confirmés !
Ramsey, le chimiste, pratique quant à lui des expériences avec les maigres données fournies par Bernstein. Les résultats sont au delà de toute attente ! Il se passe des réactions étranges et visiblement néfastes si elles devaient se produire dans la nature. Il fait paraître ses résultats dans la presse scientifique et les journalistes ne mettent pas longtemps avant de remonter jusqu'à Bernstein. Et ce coup-ci, c'est le succès ! Si bien qu'a Dallas, en 1963, un étudiant envoyé chercher par un professeur de physique des exemplaires des travaux de Bernstein trouve Lee Oswald, l'assassin de Kennedy, prêt à tirer... Et en faisant dévier le tir de l'assassin, il dévie le cours de l'Histoire.
En 1974, Gordon Bernstein reçoit le prix "Fermi" pour la découverte des particules appelées "Tachyons" qui induisent une nouvelle vision de l'espace et du temps. Quand aux émissions du futur, elles ont cessé en 1963. Il semble qu'un évènement se soit produit et ait dissocié la trame du temps en deux ; le futur 1998 d'où les avertissements étaient émis devient alors un futur paradoxal qui continue à mourir mais en ayant donné la vie à un "nouveau futur" dans lequel l'humanité sera plus heureuse...
Mon Avis
J'ai trouvé ce livre un peu long au démarrage. Les 200 premières pages sont un peu fastidieuses mais il faut rendre à l'auteur le soin de bien décrire les personnages, leur environnement et leur psychologie. Le thème abordé est un grand classique de la science-fiction mais il est ici traité avec retenue, sans "effets de manches", en évitant les écueils des paradoxes sensationnels trop faciles. Gregory Benford nous offre là une vraie approche scientifique de la nature de l'univers et je me suis senti plus enclin a réfléchir sur ce qu'impliquait l'existence des "Tachyons" que les classiques paradoxes temporels... Je vous recommande ce livre.
Autant en emporte le temps
Critique de Juli4n (Bruxelles, Inscrit le 21 février 2004, 43 ans) - 22 février 2004
Je vais mettre 3,5 à ce livre. L'idée est sympa, mais le récit tire un peu en longueur à certains moments. Peut être est ce inhérent à la trame de ce livre.
Grosso modo. La planète est surpollué, de profondes (et irreversibles ?) mutations écologiques se sont produites dans les océans perturbant de manière significative l'écologie de la planète toute entière. Des scientifiques tentent d'envoyer des messages à leurs confrères du passé (50 ans en arrière environ) pour leur avertir des risques qu'ils encourent s'ils continuent à utilisers tel procédé industriel, tel engrais chimique, etc..
Le récit décrit les nouvelles conditions de vie, les sociétés qui évoluent ou s'effondrent ainsi que les rapports que les gens ont face à cette planète au bord de l'agonie. Sans parler des scientifiques du passé, leurs incompréhensions face à ces messages du futur, leur quotidien, etc..
Ce livre risque de passer pour légèrement plat à ceux qui y aurait vu une action, un suspense rapide et soutenu. Ce n'est pas le cas. Pour ma part, j'ai aimé ce livre. Les longueurs sont une manière d'ajouter du corps au récit et aux personnages.
Les livres de sf que j'aime particulièrement sont ceux qui s'attachent à des faits, des évènements, des réalités que nous connaissons même. Un livre peut m'emmener aux confins de l'espace si je sais que les personnages sont nés dans des villes comme Paris ou Moscou. J'aime pouvoir me rattacher à cela. Des livres sf complètement conceptuels comme Dune ne me plaisent pas plus que cela. Certains me rebutent particulièrement. Bref je n'accroche pas à la sf pure et dure.
C'est entre autre la raison pour laquelle, ce livre m'a plu. Ce qui est livré dans ce récit nous est en qque sorte étrangement familier.
Un bon livre, mais pas le meilleur.
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