Premier livre que je lis de cet auteur. Je n'ai pas été déçue. Dès le premier chapitre, on est embarqué par le rythme, le style d'écriture (excellent) mais surtout par l'histoire (je ne savais pas si j'étais dans un univers de fantasy ou SF). Les découvertes successives sont à la hauteur de l'attente (livre trop court, son seul défaut). Un univers complexe et bien ficelé. Le début et la fin sont vraiment incontournables.

J'ai trouvé des motifs similaires dans le dernier film de SF de Bong Joon-ho.

A lire absolument.

Ce livre écrit dans un style simple et efficace est vraiment original. Certains passages sont assez forts et donnent une certaine splendeur à cet ouvrage. L'auteur nous conduit au fur et à mesure à nous interroger sur ce qui se passe vraiment dans cette histoire interplanétaire de tapis. Et alors qu'on doute de plus en plus sur la possibilité de pouvoir obtenir une explication logique, l'auteur nous finit par apporter une réponse époustouflante.
Pour ceux qui ont lu les chroniques martiennes, il s'agit d'un ouvrage construit selon le même principe. La narration a été faite sous la forme de nouvelles liées les unes aux autres pour nous faire découvrir le contexte et son évolution.

"Des milliards de tapis de cheveux" est un livre écrit par Andreas Eschbach, grand maître de la science-fiction allemande.

La question qui saisit le lecteur de la première à la dernière page, c'est "Pourquoi donc tisser des tapis en cheveux ?". Le suspense laissé par cette question fait une si bonne impression que je crois que c'est surtout pour lui que je mets une note si bonne.
L'écriture, il faut le dire, n'est pas très brillante (un manque évident de vocabulaire comme l'a fait remarquer Nabu). La construction est très bonne (personnellement j'adhère tout à fait à ce choix des chapitres indépendants), les personnages sont parfois émouvants, mais certaines sous-intrigues sont très banales (Le joueur de flûte qui met tous ses espoirs dans son meilleur élève, les rivaux qui se retrouvent en finale du championnat...).

La fin est comment dire... croustillante et décevante tout à la fois. Je pense que cette fin convient assez bien à un roman comme celui-ci, au style très reposant, aux idées originales et aux réflexions intéressantes mais déjà exploitées.

Quelle est l'image que je retiens de ce livre ? J'imagine une caméra qui s'éloigne, s'éloigne, tout au long de l'histoire : de l'atelier du tisseur à la maison, de la maison à la ville, de la ville à la planète, de la planète à la galaxie, et de la galaxie à l'Univers...

Donc, en conclusion, ce n'est pas de la grande littérature de science-fiction, mais ce n'est pas en queue de peloton non plus. Eschbach a réussi une œuvre qui est très reposante et qui divertit à merveille.

Andreas Eschbach raconte l'histoire d'une planète qui serait la seule à produire des tapis de cheveux, tissé au cours d'une vie entière. Ils sont le centre de bien des passions, leur fabrication relevant d'un culte sacré destiné à l'Empereur. Un être régnant sur toutes les galaxies, sur toutes les planètes, un être sans qui le soleil ne brillerait plus, un être immortel et au-dessus de tous. Un être que certains prétendent, qu'il serait mort...

Et nous voilà embarqué dans dix-sept chapitres où chacun a une voix nouvelle. On découvre d'abord, avec étonnement, un monde pleins d'obscurantisme, guidé par une foi aveugle en l'Empereur. Des actes ignobles et cruels seront faits au nom de ce culte. Puis, l'histoire nous emmène par de-là les étoiles, dans les autres galaxies, jusqu'à la chute finale de l'histoire où on trouvera enfin réponses à nos questions. Le récit se lit comme un mystère qu'on épluche lentement. Chaque chapitre vient avec son quota d'horreur, de réponses apportées mais aussi de nouvelles questions, et c'est cela qui fait le charme du récit à mes yeux.

L'auteur nous offre un texte poétique, métaphorique mais pas moins prenant pour autant ! Il aborde avec une belle plume les thèmes de l'obscurantisme, de l'absolutisme mais aussi de la fierté, de l'amour du pouvoir poussé à son paroxysme. Une fois le livre fini, on ne peut que rester là et se dire à quel point des évènements insignifiants peuvent mener à des actes si tragiques.

Bien que certains vous diront que la chute de l'histoire est un peu désuète, à mes yeux, il n'en est rien. Le fait que l'origine soit absurde n'en rend que le tout, plus tragique encore. Tant de vies perdues, tant d’existences anéanties au nom d'une cause aussi insensée.

Je garderais un très bon souvenir de ce texte mélancolique, poétique et je ne peux que le conseiller.

"Des milliards de tapis de cheveux" est construit de manière spéciale. Chaque chapitre se concentre sur un personnage et l'auteur fait ainsi évoluer l'intrigue en sautant d'un point de vue à un autre.

Le contexte est le suivant : dans un univers anciennement sous la coupe d'un empereur à l'aura divine, un mystère demeure. Sa compréhension échappe toujours aux rebelles ayant renversé l'empereur. Un royaume entier, composé de plusieurs planètes, fabrique, de manière continue, des tapis faits de cheveux.

C'est basiquement pour découvrir le fin mot de ce mystère que j'ai fini ce livre. En effet, je n'ai pas vraiment accroché à ce récit, et ceci pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, le choix de se concentrer sur un personnage par chapitre me semble être hasardeux. Enfin, d'un point de vue personnel, j'aime beaucoup voir évoluer le personnage au fil du récit. Ici, on ne peut pas voir cela, c'est le récit qui évolue à travers les personnages. Malheureusement, ce dernier est trop faible de par son intensité pour réellement captiver le lecteur.

En effet, de par ce choix, le récit avance très lentement, car chaque changement de personnage inclut la présentation de la dite-personne, d'un nouveau contexte... Bref, on perd du temps dans la trame scénaristique et quand le but du livre est de connaître le fin mot de l'histoire, disons-le honnêtement, c'est frustrant.

Ah oui au fait. Une chose qui m'a vraiment fait me dire "Mais...Wtf?" : POURQUOI tous les hommes doivent-ils être "courtauds"?
M. Eschbach, il faudrait apprendre quelques adjectifs descriptifs supplémentaires de la physiologie humaine. Parce que là, ça fait vraiment bizarre.

Finalement, le dénouement n'est pas fou que ça et ne mérite pas, à mon sens, toute cette attente (Oui car j'ai vécu la lecture de ce livre comme une attente).

En me relisant, je constate que ma critique est assez assassine mais je mets quand même la note de 3 car le style est bon malgré ce mauvais choix de découpage par chapitres. Le dénouement du mystère nous permet de comprendre et de rassembler les différents éléments de l'histoire. Mais c'est juste qu'il n'en vaut pas le coup et qu'il y a vraiment de meilleurs moyens de passer ses temps de lecture autrement que par ce livre.

Construit sous la forme de différentes nouvelles plus ou moins indépendantes les unes des autres....

Mais tout cela finit par concorder ..... au poil !

Par contre, j'aurais aimé connaitre la destinée de Nillian, l'homme venu d'ailleurs....Dommage !

Et la fin ....absurde....oui.

Mais pas bête du tout. Et plutôt cruelle !

Bref, j'ai beaucoup aimé.

Une construction très intelligente, un peu comme dans "demain les chiens" de Simak, à savoir des nouvelles indépendantes les unes des autres mais qui s'imbriquent de façon progressive pour finalement former un roman cohérent.

Dès la première nouvelle, "les tisseurs", j'ai été véritablement happé par l'ambiance de cette histoire très originale qui à mon avis relève plus du domaine de la "fantasy" que de celui de la SF.
Quant à la fin, je la trouve également très réussie.

Au contraire de Badzu, j'ai trouvé que la fin était des plus cruelles. Le chamboulement complet de dizaines de dizaines de planètes et de leur structure sociale pour ... non je ne dévoilerai pas la cause. Mais je l'ai trouvée particulièrement ironique et si proche de la mesquinerie humaine, pour un empereur immortel, faut l'faire !
La fin fait une grande partie du sel du roman.

Oui, c'est un agréable livre de science-fiction, écrit avec poésie et qui arrive à nous tenir en haleine. Mais je suis désolée, quand on comprend le fin mot de l'histoire, on se dit: ah ben tout ça pour ça?! Quand on est ambitieux dans la trame de son récit, on essaie de servir une fin qui soit à la hauteur.

(Bon ça va, je suis la seule critique à mettre un vrai bémol, car ce livre est plutôt bon somme toute)

A lire le quatrième de couverture, cela démarre un peu comme une série assez connue, je pense : 'Quelque part, dans une galaxie très lointaine...' :) Eh oui, quelque part entre ici et ailleurs, deuxième planète à gauche en sortant de la nébuleuse Eschbach se trouve un univers entièrement à la botte de l'Empereur, un type qui vit depuis cent mille ans (battant ainsi le record de Henri Salvadore).

Et cet Empereur est apparemment collectionneur de tapis de cheveux, sans doute parce que son designer lui a dit que ce serait génial pour décorer son palais. Mais depuis 100.000 ans qu'il règne et avec toutes les planètes qui abritent des tisseurs de cheveux, il doit avoir une baraque plus grosse que celle des Beckam !

Voilà, le décor est planté. J'ai beaucoup aimé ce livre, qui dépeint la vie d'une société dure, cruelle, où se côtoient deux types de mondes : d'un côté, les tisseurs, les marchands, les prédicateurs, les collecteurs d'impôts, etc. qui vivent comme au Moyen-Age. Chaque tisseur ne peut avoir qu'un fils, auquel il remettra son tapis, l'oeuvre de sa vie. S'il en a un deuxième, eh bien... mieux vaut pour le deuxième qu'il ne naisse pas ! En revanche, il peut avoir autant de filles et de femmes qu'il veut car elles lui donnent sa matière première : le cheveu. De l'autre côté, une société à la pointe de la technologie, des vaisseaux impériaux qui emmènent les milliers de tapis dans des conteneurs vers leur destination.

Au juste, il ne serait pas mort, l'Empereur ? Et s'il n'était plus, à quoi servent diantre tous ces tapis ? L'auteur sème adroitement des indices ci et là et lentement, le puzzle se reconstitue. Personnellement, je ne me suis pas écrié 'Waaaaah !' à la fin du livre, mais je dois dire que le dénouement a continué à me trotter dans la tête au moment de m'endormir. C'est quand même bien imaginé. J'ai également apprécié l'ambiance de l'univers créé par A. Eschbach même si je me demande encore quel était le rôle de certains personnages, d'ailleurs assez truculents. C'est une oeuvre assurément atypique, comme le disent différentes critiques, et je ne me suis jamais ennuyé. Détail : la couverture est particulièrement bien faite.

En conclusion, je dirais que Des milliards de tapis de cheveux est un bon roman de science-fiction où l'auteur crée un véritable univers et parvient à nous faire ressentir son ambiance. Le dénouement est assez surprenant et bien imaginé mais pas à tomber par terre.

De rien Karl glogauer, je suis heureux que t'aies passé un bon moment avec ce livre. C'est vrai qu'il est écrit comme on tisse un tapis ...
Au fait Karl, il faudra leur dire que "c'est un mensonge" un jour ... tu crois pas ?

Excellent roman en effet et par un excellent auteur. A lire aussi le magnifique "Jesus Video" paru aux éditions "Au Diable Vauvert" en 2003.
Eschbach a reçu le Prix Bob Morane du meilleur roman étranger en 2000.

j'ai appris l'existence de ce livre, par une recommandation de julius dans un forum, et je tenais a le remercier.
voila un roman qui allie une histoire avec une forme originale faisant de l'énigme, le seul véritable héros
MAIS POURQUOI DES MILLIONS DE PERSONNES PASSENT-ELLES LEUR VIE A FABRIQUER DES TAPIS DE CHEVEUX ???
un style limpide, une architecture parfaite (chaque histoire apporte tout à la fois des réponses et de nouvelles questions), et une fin à la hauteur de notre curiosité, en font un solide classique SF