L’automne est la dernière saison de Nasim Marashi

L’automne est la dernière saison de Nasim Marashi
(Payiz fasl-e akhar-e sal ast)

Catégorie(s) : Littérature => Moyen Orient

Critiqué par Darius, le 16 décembre 2025 (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans)
La note : 10 étoiles
Visites : 67 

Le désespoir des femmes Iraniennes

Pour ceux qui l’ignoreraient , les femmes Iraniennes sont parmi les plus cultivées au monde . Elles dépassent le nombre d’hommes sortis de l’université en Iran et elles aimeraient pouvoir mieux gérer leur vie.
Ce roman met en scène 3 femmes Iraniennes éduquées, journaliste et ingénieurs . Elles sont amies et chacune a sa vie propre . Elles cuisinent ensemble , se retrouvent chez l’une ou chez l’autre et invitent leurs amis . Elles aimeraient comme cela se fait ailleurs pouvoir poursuivre leur éducation au Canada ou en France . L’une qui est diplômée ingénieur a été acceptée pour poursuivre un doctorat à Toulouse , elle s’est attelée à apprendre le français seule nuit et jour . Hélas le visa n’arrivera pas .. l’autre qui est journaliste hésitait pour le Canada où son mari avait obtenu le visa , mais pour elle cela se passera autrement . La troisième, ingénieur également, travaille et devrait épouser un collègue car on ne reste pas seule en Iran . Elle sait que ce ne sera pas le bonheur et elle en souffre énormément . Sera-t-elle battue ? Elle le craint . Et qui va s’occuper de son frère handicapé ? Car le futur mari n’en veut pas .

Ce roman m’a fortement émotionnée et m’a fait comprendre combien nous étions heureux dans notre monde et que nous profitions peu des opportunités qui nous sont offertes .
De plus il est écrit d’une manière très émotionnelle et on se prend à pleurer avec les 3 héroïnes de ce livre exceptionnel qui mérite largement un prix .

Un extrait du décalage entre les femmes d’avant et celles de maintenant en Iran
« On est des sortes de monstres. On n'est plus du même monde que nos mères mais on n'est pas encore de celui de nos filles. Notre cœur penche vers le passé et notre esprit vers le futur. Le corps et l'esprit nous tirent chacun de son côté, on est écartelées. Si nous n'étions pas ces monstres, à L’heure qu'il est, on serait chacune chez soi à s'occuper de nos enfants. On leur consacrerait tout notre amour, nos projets, notre avenir, comme toutes les femmes ont toujours fait à travers l'histoire. On ne serait pas en train de poursuivie des chimères. Leyla aurait courbé l'échine comme les autres pour suivre son mari. Moi, je m'emmerderais pas avec l'argent, les emprunts, le boulot... Je resterais ici bien tranquille à mener ma petite vie. Toi, tu aurais un mari, des enfants, tu serais heureuse. Au lieu de servir de mère à Mahan, tu aurais tes propres enfants.
Le week-end, on irait toutes les trois se faire une beauté.
Au lieu de trucs compliqués et inaccessibles, on se contenterait de bonnes soirées, de robes en soie achetées en solde .. »

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Les éditions

  • L'automne est la dernière saison [Texte imprimé] Nasim Marashi roman traduit du persan (Iran) par Christophe Balaÿ
    de Marashi, Nasim Balaÿ, Christophe (Traducteur)
    Zulma
    ISBN : 9791038701564 ; 22,00 € ; 12/01/2023 ; 272 p. Broché
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