Trouver les justes limites

Plantes et animaux d’élevage ont été le fruit de sélections patientes sur le temps long. Après les avancées de la biologie cellulaire puis moléculaire s’est ouvert le champ de la génomique servi par l’usage devenu courant des simili ciseaux CRISPR-Cas9 dans la manipulation des gènes.
Une fois connu le rôle de l’ADN dans la fabrication des protéines du vivant les biotechnologies s’en sont emparées avec autant de dérives que de promesses possibles : correction de brins d’ADN, MGM(1), animaux transgéniques, IPS(2), prothèses bioniques, nanorobots…
L’usage intensif des insecticides et herbicides censés protéger les cultures OGM ont induit par sélection naturelle une résistance de leurs parasites, insectes, champignons, espèces végétales, tandis que leur toxicité avérée réduisait la biodiversité et augmentait la pollution.
L’éthique opposée à la logique marchande se trouve confrontée à des choix complexes : les espoirs de réparation portés par les uns rencontrent le soutien déterminé des autres en faveur du transhumanisme ou de l’eugénisme au risque d’une modification irréversible du génome humain.
Par cet exposé pédagogique le naturaliste Jean-Baptiste de Panafieu éclaire un chemin à trouver entre un principe de précaution devant se garder du blocage d’innovations techno-scientifiques réelles ou attendues, et les peurs irraisonnées parfois idéologiques véhiculées auprès des profanes.
(1) MGM (Microorganismes Génétiquement Modifiés) : bactéries et levures cultivées à des fins industrielles
(2) IPS : sigle anglo-saxon des cellules souches pluripotentes induites ou reprogrammées prometteuses dans le cas des greffes d’organes, de maladies neurodégénératives, pulmonaires ou cardiaques

• 

  Bricoler le vivant [Texte imprimé], Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ?

  de Panafieu, Jean-Baptiste de
  Dunod / Hors Collection
  ISBN : 9782100874408 ; 17,90 € ; 03/09/2025 ; 176 p. Broché

  Go Amazon