Et si on mangeait des enfants ?

Il s’agit d’un roman de science-fiction dystopique, post-apocalyptique.
Des graines extraterrestres tombent du ciel et donnent naissance à des plantes titanesques. La planète entière est transformée en exploitation agricole par une puissance inconnue ; les humains devenant des parasites, traqués et affamés.
Nous voici donc dans un contexte de survie extrême : rationnement, affrontements, effondrement des structures sociales. La bible et le fusil prennent le dessus ; le cannibalisme est évoqué comme ultime solution, avec une logique cynique, mais implacable quant au choix de qui sacrifier : les enfants sont « moins utiles » que les adultes, car non autonomes, non totalement éduqués, ce qui choque mais illustre la déshumanisation. « Les enfants, eux, ne produisent rien encore. Les adultes, au contraire, savent travailler, se défendre. Si l’on devait choisir… ». Nous sommes en présence d’un renversement du système écologique : l’humanité n’est plus au sommet, mais réduite à une espèce nuisible dans un écosystème contrôlé par une force étrangère.
Le style est froid, implacable, parfois ironique, offrant une parabole cruelle sur la fragilité de la civilisation et la brutalité des rapports humains. Il met en scène la déchéance morale des survivants, révélant que la véritable menace n’est pas seulement la plante envahissante, mais la capacité des humains à justifier l’injustifiable pour continuer à vivre.

(Ce roman est aussi disponible en français dans « Catastrophes » chez Omnibus).

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  Génocides [Texte imprimé] Thomas Disch [traduit de l'américain par Guy Abadia]

  de Disch, Thomas M. Abadia, Guy (Traducteur)
  Mnémos / Hélios (Saint-Laurent-d'Oingt)
  ISBN : 9782354087074 ; 9,90 € ; 17/01/2019 ; 256 p. Poche

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