Comprendre l’écosphère comme un tout

L’or pur ramassé dans les rivières a vite été suivi des extractions minières nécessaires au développement industriel. Quand l’énergie dépensée pour un gramme d’or oblige à concasser une tonne de roche comment justifier pareille atteinte à l’environnement ? Si son inertie chimique et sa conductivité électrique en ont fait un matériau de choix en électronique, dans les téléphones portables, les ordinateurs, les couches nanométriques des fibres optiques par exemple il en disparait des milliers de tonnes après usage et recyclage.
Avant d’exploiter les ressources d’astéroïdes mieux vaut se poser les bonnes questions sur les quantités finies et les consommations croisées des réserves terrestres. Que deviendraient les infrastructures si le sable et l’acier du béton armé venaient à manquer ? Que faire des montagnes de déchets issus du cycle de vie des métaux très demandés : cuivre, aluminium, calcium, silicium, titane ? Réflexion valable tant pour les industries lourdes que pour les applications fines des implants corporels et prothèses, du numérique, de l’espace.
Les interrogations se poursuivent pareillement avec les rejets dans la nature des plastiques ajoutés à ceux de tous les produits naturels ou synthétiques à base de carbone : engrais chimiques de l’agriculture et leurs pollutions dans l’alimentation et l’eau. En s’intéressant aux sources des matériaux précédents et à d’autres éléments vitaux moins courants comme le phosphore, le potassium ou l’azote Anja Royne élargit sa réflexion à une géopolitique de la chimie et incite à en avoir une approche plus globale et plus cohérente.

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  Les atomes de nos vies [Texte imprimé], fer, potassium, cuivre Anja Røyne traduit du norvégien par Hélène Hervieu

  de Røyne, Anja Hervieu, Hélène (Traducteur)
  Dunod
  ISBN : 9782100828326 ; 19,90 € ; 19/01/2022 ; 272 p. ; Broché

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