Mythes du colonialisme russe

La grandeur éternelle de la Russie érigée en valeur inaltérable justifie de facto son colonialisme guerrier. Les indépendances reconnues dès 1991 des anciennes républiques satellites de l’URSS alimentent la frustration du pouvoir actuel, et plus encore sa réécriture mensongère de l’Histoire que nul n’a le droit de contester. Pour défendre les violences inqualifiables à l’encontre de ses voisins pacifiques ce pouvoir soit en nie l’existence, à défaut la légitimité, soit il les affuble de l’image dégradante du terrorisme ou du nazisme.
Depuis ses élections successives les agressions armées de Poutine se sont portées sur la Tchétchénie, la Géorgie, la Crimée puis sur les territoires russophones de l’est de l’Ukraine, avant le 24 février 2022 jour de son invasion terrestre et aérienne générale. Son but explicite est d’y imposer un pouvoir pro-russe fantoche quitte à en chasser ou faire fuir les opposants. La suite la plus immédiate cible pareillement les Etats Baltes et la Moldavie en utilisant la menace, les infiltrations armées, la cyberguerre, les ingérences électorales.
D’abord sous les tsars puis avec les soviétiques la violence a été utilisée comme arme sexuelle de destruction physique ou mentale des insoumis en toute impunité de sorte qu’elle s’est aussi insérée dans l’ADN des Russes. Leurs discours misogynes insidieux visent à magnifier le virilisme masculin propre aux régimes autoritaires et à rendre haïssables les mœurs libérales des démocraties. Finlandaise par son père, Estonienne par sa mère Sofi Oksanen explique les raisons impérieuses des pays limitrophes à vouloir la protection de l’OTAN.

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  Deux fois dans le même fleuve: La guerre de Poutine contre les femmes

  de Oksanen, Sofi Cagnoli, Sébastien (Traducteur)
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  ISBN : 9782234096455 ; 21,90 € ; 08/11/2023 ; 302 p. ; Broché

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