20 milliards gelés sous 80m en mer Baltique

Le loup est entré dans la bergerie du temps de la Guerre froide. La démonstration est limpide. L’enchaînement des faits ne laisse guère de doute sur les motivations russes cachées derrière l’ambitieux projet Nord Stream. C’était ni plus ni moins que la disparition de l’Ukraine pourtant nation souveraine garantie par traité depuis 1991 en même temps que d’autres anciennes républiques sorties du giron soviétique.
La Russie a multiplié les ingérences tous azimuts par la propagande, la désinformation, la corruption aux plus hauts niveaux tout en accusant les Européens de menaces et d’exactions sans fondement. Face à elle l’UE contrainte à la transition énergétique et dans le même temps soumise aux besoins vitaux de ses industries en énergies propres s’est laissé convaincre par les préconisations au premier chef de l’Allemagne.
Nord Stream, le gazoduc sous-marin reliant la Russie à l’Allemagne pour distribuer du gaz naturel au reste de l’Europe offrait une solution simple et bon marché. Avant tout elle court-circuitait le transit terrestre ukrainien jugé moins fiable. En 2011 le consortium industriel Nord Stream ayant son siège en Suisse lançait la construction du Nord Stream 1, projet privé avec Gazprom majoritaire à 51/49% dans le montage.
Les sabotages non revendiqués du 26 septembre 2022 ont arrêté Nord Stream 1 pleinement fonctionnel et Nord Stream 2 tout juste achevé en attente de certification. Ils ont mis en évidence la fragilité énergétique européenne sans entamer les menaces russes. Les coûts de remise en service après la fin des hostilités en Ukraine ne sont rien au regard des investissements déjà faits et des bénéfices potentiels.

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  Le piège Nord Stream [Texte imprimé] Marion Van Renterghem

  de Van Renterghem, Marion
  les Arènes
  ISBN : 9791037509727 ; 22,00 € ; 14/09/2023 ; 269 p. ; Broché

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