Un mode politique de répression

Sous l'Occupation allemande, l'Etat français, installé à Vichy, met en place une série de juridictions d'exceptions, répressives mais à objectif politique, soit la répression des infractions contraires aux valeurs du nouveau régime. Dans un premier temps, sont surtout visés les actes relevant du communisme, puis ceux de la Résistance. Parmi ces juridictions d'exception, figure notamment le tribunal d'Etat, strictement politico-pénal, avec des sections sur l'ensemble du territoire, et des "sections spéciales" au sein des juridictions ordinaires, afin de réprimer au mieux les infractions ordinaires. Sont particulièrement étudiées dans cet ouvrages celles instaurées au sein de la cour d'appel de Paris et du tribunal de la Seine, qui restent les plus grosses juridictions, malgré le transfert des services centraux de l'Etat dans l'Allier.
En restant clair et accessible, ce livre expose l'instauration d'un système de répression au sein d'un régime politique autoritaire, une justice de guerre au service de la raison d'Etat, réactionnaire et collaborationniste. Les relations avec les autorités politiques sont exposées en vue de garantir l'exhaustivité du sujet. Ce dernier fait froid dans le dois, mais permet de mieux comprendre une organisation punitive dans un contexte de fermeture de l'Etat de droit ter de garantie des libertés. Voilà qui s'avère très instructif et à méditer.

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  Vichy et la justice

  de Duret, Jacques
  Passés Composés
  ISBN : 9791040407256 ; 23,00 € ; 05/02/2025 ; 298 p. ; Broché

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