Comment la Palestine fut perdue: Et pourquoi Israël n'a pas gagné. Histoire d'un conflit (XIXe-XXIe siècle) de Jean-Pierre Filiu

Comment la Palestine fut perdue: Et pourquoi Israël n'a pas gagné. Histoire d'un conflit (XIXe-XXIe siècle) de Jean-Pierre Filiu

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire , Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Colen8, le 17 novembre 2024 (Inscrite le 9 décembre 2014, 83 ans)
La note : 8 étoiles
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Règne de l’aveuglement et du cynisme

Peu après l’expédition de Bonaparte en Egypte remémorant les Croisades s’est répandu chez les chrétiens évangéliques en Angleterre ce mythe du sionisme à vocation eschatologique(1). Vite relayé par les jeunes Etats-Unis le sionisme chrétien n’a cessé d’influencer puissamment les présidents républicains et leur politique étrangère depuis toujours en faveur d’un irréductible soutien à Israël.
Après les deux conflits mondiaux, les nationalismes affirmés au Moyen-Orient dans les anciennes provinces Ottomanes n’ont fait qu’attiser les rivalités entre dirigeants arabes(2) sur fond de Guerre froide. Un tel contexte politique a simultanément favorisé des troubles meurtriers dans toute la Palestine mis à profit par l’Etat d’Israël(3) pour en évacuer, voire en chasser les habitants(4).
Depuis ces trois quarts de siècle affrontements, massacres, guerres se sont succédé se traduisant par un besoin accru de sécurité en Israël. Il s’est produit un basculement politique des premiers gouvernements travaillistes laïques vers une majorité allant de la droite aux fondamentalistes religieux juifs. Le terrorisme utilisé comme résistance par les Palestiniens s’est toujours retourné contre eux.
La lutte armée entre ces deux camps depuis l’attaque sanglante du 7 octobre 2023 contre Israël perpétrée par le Hamas établi à Gaza se poursuit toujours plus destructrice. L’antisémitisme brandi haut et fort par les pays soutenant le droit d’Israël à se défendre s’oppose aux manifestations populaires dénonçant l’impérialisme et le colonialisme subis par les Palestiniens.
Des index des personnes, des lieux, des organisations et institutions, une dizaine de cartes (1844 à 2020), des notes bibliographiques précises offrent les repères indispensables pour débrouiller d’abord, comprendre ensuite les enchainements d’événements aux dimensions existentielles concernant les Israéliens, les Palestiniens, l’ensemble du Moyen-Orient et bien au-delà.
(1) Le sionisme prône le rassemblement des Juifs en Israël pour y accomplir son destin, et ainsi d’ouvrir la voie à l’établissement du Royaume de Dieu.
(2) Syrie-Palestine, Irak, Arabie Saoudite, Egypte dans un premier temps.
(3) Déclaré par David Ben Gourion le 14 mai 1948, après la résolution 181 votée le 29 novembre 1947 par l’Assemblée Générale de l’ONU et l’annonce par la Grande Bretagne de la fin de son mandat sur la Palestine à partir du 15 mai 1948.
(4) En 1936 les Britanniques suggéraient déjà le transfert massif des quelque 225 000 Arabes de Palestine vers les territoires inhabités…, proposition reprise devant le congrès sioniste d’août 1937.

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Les éditions

  • Comment la Palestine fut perdue et pourquoi Israël n'a pas gagné [Texte imprimé], histoire d'un conflit, XIXe-XXIe siècle Jean-Pierre Filiu
    de Filiu, Jean-Pierre
    Seuil
    ISBN : 9782021538335 ; 24,00 € ; 09/02/2024 ; 432 p. ; Broché
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