American Gods de Neil Gaiman, Michel Pagel (Traduction)
(American Gods)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 12 avis)
Cote pondérée : (23 251ème position).
Visites : 8 928 (depuis Novembre 2007)
Bandeau chef-d'oeuvre chez J'ai lu...
Voici un livre difficilement classable, qui a reçu diverses récompenses telles que :
Le prix Hugo et le prix Nebula 2002 du meilleur roman de SF, le prix Locus 2002 du meilleur roman de fantasy et enfin le Bram Stoker Award 2002 du meilleur roman fantastique... Rien que ça !
Et en effet, ça se lit tout seul.
Ombre, à sa sortie de prison, est embauché par Voyageur comme assistant, homme à tout faire. Leur accord est scellé par l'ingestion de 3 coupes d'hydromel. Il se retrouve peu à peu mêlé à une guerre des Dieux et héros culturels, anciens vs nouveaux, jeu de dupes par excellence.
Mes connaissances en matière de mythologie sont scolaires, et pourtant je me suis très bien déplacée dans tout ça, sans doute que l'identification pure n'est que relativement importante.
Par contre, c'est un roman foisonnant, passionnant et très varié, qui passe du thriller à la fantasy, un zeste d'érotisme, de la science-fiction, du fantastique et un humour... Page 269, la discussion de Sam-fille avec les 2 du simili FBI m'a fait hurler de rire.
Un auteur à découvrir, sans aucun doute !
Les éditions
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American Gods de Neil Gaiman
de Gaiman, Neil Pagel, Michel (Traducteur)
J'ai lu
ISBN : 9782290330418 ; 2,00 € ; 17/09/2004 ; 603 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (11)
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Anciennes libations contre pluie d'octets
Critique de Kostog (, Inscrit le 31 juillet 2018, 52 ans) - 19 août 2019
Dans les Dieux américains comme on dit au Québec - l'éditeur français voulant sans doute montrer qu'il n'est pas méchamment chauviniste et ayant probablement trouvé le titre english plus publicitaire -, donc je disais dans les Dieux américains, Neil Gaiman trouve le moyen de tenir imbriqué trois histoires différentes, la principale que l'on pourrait nommer préparation au Ragnarök, vous savez cette fameuse bataille des dieux et des Géants à la fin de cycle de la mythologie nordique, la seconde en contrepoint que certains ont qualifié de film routier - Road-movie -, disons roman routier (ah, ah) d'un ancien condamné nommé Ombre et enfin le mystère des disparitions d'une petite commune bien tranquille du centre des États-Unis qui pourrait être un polar. D'un point de vue de construction, c'est fort bien goupillé et loin d'être bête.
La thématique abordée par Gaiman, celle des dieux qui déclinent, voire disparaissent lorsqu'ils n'ont plus de fidèles ou encore des mythologies du monde à la rencontre de la culture et du mode de vie américains a déjà été traitée par d'autres auteurs, mais la manière dont il le fait est plaisante car elle ne manque jamais d'humour. Il évite de cette manière de tomber dans la vulgarité ou le misérabilisme. A partir de leurs caractéristiques propres, les dieux se sont américanisés, obèses pour certains, bedonnants et fumeurs, logeant dans des appartements minables, vivant de petits boulots ou en marge de la société, et même prostituées ou fossoyeurs sans que jamais une part de leur ancienne magie ne disparaisse totalement...
Le personnage principal, Ombre, Shadow Moon dans la version originale, est un homme plutôt sympathique qui se laisse davantage porter par les événements qu'il n'en est le moteur et ce jusqu'à l'acceptation de son destin qui lui donne les clés de l'histoire ainsi que celles de son ascendance. Le second, Mr Wednesday ou le Voyageur, est un avatar assez transparent du dieu germanique Odin/Wotan. dont il reprend sur un mode mineur la plupart des caractéristiques originelles : patron de la magie, et de la guerre, c'est également un dieu qui n'hésite pas à utiliser ruse et fourberie. Metteur en scène de la grande bataille qui doit opposer les anciens dieux aux nouveaux de la modernité, il rassemble, non sans mal, ses troupes pour le dernier combat. Finalement, c'est davantage dans la représentation des dieux modernes que je trouve la fiction de Neil Gaiman un poil décevante. Les anciens dieux surviennent pourvus de leur mythologie mais les nouveaux ne se présentent que comme une force gigantesque sans autre manifestation tangible qu'une capacité à surveiller qui n'est guère différente de celle de services secrets aux super pouvoirs.
La conclusion philosophique, si l'on peut parler de philosophie pour un ouvrage qui veut avant tout divertir et auquel il ne faut pas chercher une trop grande profondeur, est réjouissante : quel que soit le destin personnel des dieux, l'Amérique profonde, que Gaiman représente sous les traits de l'Homme-Bison, demeure, contrée sauvage et indomptable.
Si les connaisseurs de mythologie germanique saisiront sans doute mieux les multiples clins d'oeil de l'auteur aux légendes anciennes, le récit mérite réellement le détour par son brillant mélange des genres, son ironie toujours présente et sa construction adroite.
Sentiment très mitigé
Critique de Lolo6666 (, Inscrit le 20 août 2009, 51 ans) - 3 janvier 2018
L'histoire est entrecoupée d'interludes enrichissant l’œuvre d'anecdotes historiques sur l'histoire américaine, que j'ai aimées.
Or, j'avoue ne pas avoir réussi à lier l'ensemble. Je ne l'ai apprécié que trop sporadiquement. Certains passages lui redonnent de la vigueur, notamment l'épisode de l'ermitage d'Ombre, à travers les rencontres et l'intrigue qui s'y développe. Sauf que je cherche toujours le lien entre cet épisode et l'histoire principale...
J'ai bien saisi la symbolique religieuse de l'épreuve de l'arbre, celle-ci orientant "mon" dénouement. Mais est-ce bien vers celui-ci que l'auteur voulait tendre ? Moins sûr. En faisant allusion à l'ermite, je me rends compte à l'instant que le bouquin doit être truffé de symboles que je n'ai pas captés. Ceci expliquant peut-être mon sentiment d'être passé à côté de quelque chose.
Les avis sont partagés, avec du bon et du moins bon. En conclusion, il faut essayer !
Un voyage dans les contrées mythologies
Critique de Buck (Rennes, Inscrit le 20 juin 2010, 36 ans) - 19 septembre 2017
Toutefois, Ombre ne fait pas tout le temps son job de héros notamment au niveau des émotions. Au début du livre par exemple, alors que les enjeux du livre sont décrits et les personnages dévoilés, la réaction de Ombre est de rester stoïque alors que la majorité des personnes aurait contesté que l’on se moque d’elle ou bien harcelé les divinités de questions sur la Vie et la Mort mais elle ne serait sûrement pas resté fermée comme Ombre. Il reste la majorité du temps soumis aux événements sans en être soit moteur ou acteur. Lakeside en est un autre exemple, Ombre est ballotté tout le temps et fait plus office de fil rouge que de personnage principal. La fin du livre nous révèle enfin le potentiel d’Ombre et sa grandeur d’âme. Il n’en reste pas moins attachant tout au long du livre.
Mais d’autres protagonistes donnent aussi sens au livre comme le Bison, ce personnage mystérieux qui apparaît dans les rêves, est plus que ne semble faire passer Neil Gaiman.
Neil Gaiman a réussi à donner de la profondeur à son récit en le mettant en perspective dans l’Histoire et même dans les moments les plus tragiques comme l’esclavagisme. Le lecteur de prendre du recul sur le récit et nous fait respirer et regarder plus loin dans l’Histoire de l’Humanité. Cela légitimise aussi la mythologie du récit.
C’est une histoire qui garde un bon rythme tout le long du livre. Road-movies oblige, les lieux changent et donnent assez de dynamisme et de respiration au lecteur. On voyage avec eux dans leur van crasseux et leurs vieilles voitures. L’ambiance est, elle aussi, réussie et variée. On rentre dans des appartements qui sentent le tabac froid et à la tapisserie dépassée et dans des mondes sacrés. Quant à la fin, elle n'est ni trop peu pour ne pas être déçu, ni trop pour être la surestimer. L’histoire se démêle dans une vérité que l’on soupçonnait parfois avec quelques indices éparpillés le long du roman. Elle reste tout de même surprenante et bien écrite et on y est quand même frappé.
Neil Gaiman a fait preuve d’une imagination fournie et a accouché d’une fable mythologique qui me marquera sûrement. L’écrivain a dosé avec réussite le réalisme du monde actuel, ses attentes et sa spiritualité et les aspirations de notre société. « Quelle valeur je défends » répond à la question « quel camp aurais-je choisi ? » mais les dernières paroles du Bison, personnage mystique du livre sont encore dans mon esprit.
Un peu surfait
Critique de Snow (, Inscrit le 28 août 2011, 48 ans) - 28 août 2011
du pur Neil Gaiman
Critique de Elfebretonne (, Inscrite le 11 juillet 2010, 49 ans) - 31 août 2010
Attente déçue
Critique de Senoufo (, Inscrit le 9 janvier 2009, 66 ans) - 23 mai 2010
Tout ça pour ça ?
Critique de Romur (Viroflay, Inscrit le 9 février 2008, 51 ans) - 13 mars 2008
Gaiman en fait le thème d'un roman, centré autour de M. Ombre qui est entrainé à sa sortie de prison dans le sillage d'un escroc à travers l'Amérique. Ce voyage qui tourne au parcours initiatique est semé de rencontres avec des lieux et des personnages attachants ou loufoques. Mes deux préférés sont le village de Lakeside et Laura, la femme d'Ombre, qui véhicule un formidable message sur l'amour et le pardon.
Sur le fond, Gaiman tente une réflexion sur les origines et les valeurs de l’Amérique en faisant guerroyer les divinités traditionnelles du monde entier (réviser la mythologie nordique et éventuellement égyptienne avant de se lancer) et les nouvelles valeurs consuméristes. Mais ça n'est finalement qu'une dénonciation classique de la société de consommation américaine et les thèmes de la rencontre entre mythologie traditionnel et monde moderne, ainsi que du déclin des dieux désertés par leurs fidèles sont assez répandus.
J'avais choisi le livre en raison des prix qu'il a reçu (Hugo, Nebula, Locus... mais j'ai découvert en lisant Wikipedia que Gaiman avait savamment orchestré la campagne médiatique sur Internet avant la parution du bouquin). J'en attendais sans doute trop et je suis resté sur ma faim, déçu par une conclusion assez terre à terre.
Mais ça se lit bien, avec une intrigue qui tient un haleine et des passages humoristiques.
une non amatrice convaincue !!
Critique de Queenie (, Inscrite le 14 mars 2006, 45 ans) - 24 avril 2006
Mais alors ce livre de Gaiman !! Superbe : sombre, psychologie des personnages très importante, glauque, anti-manichéen, très très bien écrit (avec différents styles d'écritures selon qui parle, ou dans quel "monde" on est).
Une très belle histoire.
bon c'est tout de même un livre très touffu, dense. Et il faut s'accrocher pour tenir la route, on est parfois un peu perdu à l'image du personnage principal. Mais comme lui, si on accepte les choses comme elles sont, si on se laisse aller on finit pas être complètement pris par l'histoire !
A lire pour les amateurs et pour les non initiés !
Ca ne prend pas
Critique de Pandelis (, Inscrit le 31 janvier 2006, 49 ans) - 31 janvier 2006
Je me demande pourtant à quel point la traduction rend bien (p.ex. appeler sa voiture "tas de merde" et le répéter un nombre considérable de fois).
Je me suis aussi demandé si une certaine culture américaine ne pouvait pas aider à appréhender cet univers schizophrénique. J'ai vraiment essayé mais je n'ai pas pu le terminer... (arrêt à la moitié)
Très déçu pour un prix Hugo qui avance la qualification de chef d'oeuvre sur sa couverture!!!
Des prix mérités!
Critique de Angua (, Inscrite le 26 décembre 2005, 45 ans) - 28 janvier 2006
Il y a une véritable magie dans l'écriture de Gaiman, qui donne l'impression d'être dans un conte, un vrai conte écrit pour les adultes avec les références et les possibilités que cela permet. Donc, oui, il faut d'après moi être amateur du genre pour apprécier American Gods...
Par contre, amateur de fantasy/SF ou fantastique... je n'ai pas eu l'impression d'un mélange des genres, même si je comprends qu'on puisse le percevoir comme tel, mais plutôt de l'inauguration (ou la continuité, si on pense à De Bons Présages) d'un genre hybride qui s'est nourri des autres pour s'affirmer en tant que tel.
American Gods est une réussite.
Pfffff...
Critique de Willy57 (, Inscrit le 20 mars 2005, 59 ans) - 21 mars 2005
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