Pause en kaléidoscope

Tous les inquisiteurs sont sur le pied de guerre, car les troubles récents montrent beaucoup de failles dans la sécurité. La capitale a l’air exposée au conflit, exposée aux batailles. Un important concile des grands généraux va bientôt se tenir dans la ville de Bôme : il faut sécuriser et régler ces défauts, dût-on mobiliser jusqu’au dernier des hommes.
Pendant ce temps Lupa va entraîner Mélie, tout lui dire sur l’art d’être un bon domitor, mais aussi les dangers, risque de félonie, de voir le Némésis lui dévorer le corps.
Dragunov, quant à lui, se cache chez Herklès. Le roi, toujours méfiant avec l’inquisition, qui a réalisé que malgré sa noblesse il était un rouage de l’institution, a congédié séant les femmes de sa garde qui était l’antichambre de l’inquisition pour ne plus les servir ou être par mégarde la naissance et la chute de leurs ambitions. Le traitement des femmes chez l’inquisiteur le dégoûte et le choque et c’est en apprenant que Dragunov n’est plus parmi tous ces menteurs qu’il veut bien le cacher aux yeux du commandant. Dragunov, par ailleurs, nous apprend au passage que Grimm qui l’a aidé et semble tout savoir était inquisiteur avant que les dommages faits par un Némésis ne brise ses espoirs.
Et Seth, de son côté, établit quelques liens avec les grands pouvoirs qui sont à la Mesnie, qui se révèlent être assez proches des siens. En questionnant Piodon sur cette analogie, il prononce le mot de « Mesnie » dans le Sidh, ce qui permet alors à ces sorciers anciens de remonter sa trace en un instant rapide. Ils attaquent Piodon, l’enserrent dans des liens.

Si ce tome est léger en scènes d’action, qu’il a l’air d’une pause après le précédent, il est fort généreux en révélations et apparaît dès lors tout aussi captivant. Ayant beaucoup à dire, on voyage beaucoup suivant conjointement sept pôles dramatiques ; mais tout est bien géré, le rythme reste doux et ne se fait jamais par trop épileptique. Mais il faut s’accrocher car ça reste touffu ; chaque tome nous donne au moins cinq ou six pierres qu’il nous faut ajouter, qu’il serait incongru d’oublier dans un coin : chacune est nécessaire. Et encore l’auteur en garde sous le coude ! Son univers est riche et vraiment condensé. Gare à ce que le trop du bien ne le dessoude ! Lire plus d’une fois est une bonne idée pour laisser les détails se graver en mémoire, pour garder l’édifice entier dans le ciment ; le livre reste court même s’il est bavard, mais tout lire deux fois demande trop de temps.
Heureusement l’auteur, en homme prévenant, commence chaque tome avec un résumé et un trombinoscope des intervenants. Tout n’y est pas repris mais j’apprécie l'idée.

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  Radiant [Texte imprimé] Tony Valente

  de Valente, Tony
  Ankama éd.
  ISBN : 9791033514060 ; 7,95 € ; 08/12/2023 ; 184 p. ; Broché

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