Où le regard ne porte pas... de Georges Abolin (Scénario), Olivier Pont (Dessin)

Où le regard ne porte pas... de Georges Abolin (Scénario), Olivier Pont (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Légende, contes et histoire

Critiqué par Leura, le 15 novembre 2004 (--, Inscrit le 29 janvier 2001, 73 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 423ème position).
Visites : 5 276  (depuis Novembre 2007)

Superbe...

1902. Dans l'Italie profonde, un petit village de pêcheurs où quatre enfants vont se retrouver, liés par leur naissance au même jour. Mais est-ce vraiment leur seul lien? Quoi qu'il en soit, une amitié profonde les unit. Mais n'est-ce vraiment qu'une amitié?

On pense à Pagnol ou à Giono. Le dessin est beau, clair et lumineux, et l'histoire passionnante. Les jeux de l'enfance, les drames qu'ils subissent vont, on le sent les faire évoluer vers quelque chose, mais quoi?

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Les éditions

  • Où le regard ne porte pas [Texte imprimé] scénario, Georges Abolin et Olivier Pont dessin, Olivier Pont...
    de Pont, Olivier (Illustrateur) Abolin, Georges (Scénariste)
    Dargaud / Long courrier (Paris. 1995)
    ISBN : 9782205050929 ; 16,50 € ; 10/01/2004 ; 96 p. ; Cartonné
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Un agréable voyage

5 étoiles

Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 24 juillet 2013

C'est sous les couleurs de la Méditerranée, que se joue une histoire d'une rare sensibilité qui s'apparenterait presque à un conte.

Les dessins et couleurs douces aux tons de l'Italie servent un scénario chimérique, on ne peut plus original.

Les flash-back étranges et maîtrisés alternent avec une narration émouvante au scénario accrocheur.

Ce tome baigné de soleil, d'enfance et de rêves d'avenir est une belle réussite dans le monde de la bande dessinée. Le rythme est doux, l'histoire captivante et à aucun moment l'on ne tombe dans la monotonie.

Si l'on ne comprend pas tout au début, le côté fantastique de l'histoire rajoute une part supplémentaire de mystère. Que vous soyez conquis ou pas par l'intrigue, les couleurs de l'album valent à elles seules le détour.

Haine et amitié dans l'Italie du Sud

8 étoiles

Critique de Stavroguine (Paris, Inscrit le 4 avril 2008, 40 ans) - 8 janvier 2010

Voilà une bien jolie BD qui voit se jouer, dans une Italie du Sud magnifiée par un joli graphisme, une belle, et tragique, histoire d'amitié entre Lisa, Nino, Paolo et William. Cette amitié, elle est comme gravée dans la pierre que Lisa effleure au début de l'histoire et qui lui fait attendre, depuis, la réunion des quatre. Le quatrième sera William qui débarque justement de Londres avec sa petite soeur et ses parents pour établir une pêcherie dans le domaine hérité d'un vieil oncle. C'est l'occasion pour l'auteur de traiter de la difficulté pour le père de s'intégrer, malgré toute sa bonne volonté, dans cette petite communauté de pêcheurs qui voit d'un mauvais oeil débarquer un étranger et son gros chalutier qui pourrait bien leur voler leur poisson.
Loin de ces querelles, les quatre enfants vivent dans une relative insouciance ponctuée de temps en temps par une sorte de rite initiatique où ils se retrouvent pour fumer ensemble un calumet provoquant d'étranges visions qui font apparaître un lien bien mystérieux entre ces enfants qui partagent déjà le même anniversaire. Alors que la tension monte dans le village au point d'entamer la sérénité des enfants, Lisa, de son côté, attend déjà la venue du cinquième.
L'Italie est la terre des passions et de bien belles et bien horribles choses se mêlent dans cette BD où l'amitié pure qui réunit ces quatre enfants est sans cesse menacée par les querelles des adultes, mêlant xénophobie et enjeux économiques. Les auteurs ont d'ailleurs eu la bonne idée d'échapper à la tentation du bon sentiment à laquelle pouvait prêter l'histoire et, la dernière page tournée, on se demande si une amitié, aussi forte soit-elle, peut survivre à tant de tragédie. Mais surtout, on s'interroge sur ce lien unique qui semble unir les quatre enfants et les plonger, ensemble, dans ces visions des temps passés qu'ils partagent lors de leurs séances de calumet. Une très belle expérience qui voit une histoire à la narration parfaitement maîtrisée servie par un dessin qui, sans être splendide en lui-même, se retrouve ici parfaitement approprié pour dépeindre, avec un soupçon de naïveté, ces splendides paysages italiens et les beaux visages des enfants.

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