Le dernier Afghan de Aleksej Viktorovič Ivanov
(Ненастье)
Catégorie(s) : Littérature => Russe
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
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Vive le roman noir russe !
Présentation de l'éditeur :
Par amour, un soldat russe démobilisé dérobe le contenu d’un fourgon blindé : ainsi s’achève la longue histoire de la puissante Union des vétérans de l’Afghanistan.
Mon avis :
Grande amatrice de polars, ce n'est pas souvent que j'ai l'occasion d'en lire qui viennent de Russie. Eh bien, mon expérience de lecture du Dernier Afghan m'a donné envie de continuer d'explorer ce domaine. le livre commence par le braquage d'un fourgon contenant la recette d'un centre commercial, braquage opéré par celui qui va devenir le personnage central du roman, car le Dernier Afghan va ensuite s'attacher à nous expliquer les raisons de ce geste, ainsi que ses développements. Signe d'un grand roman, dont la maîtrise est impressionnante, ces raisons, comme ces développements, apparaissent bien vite multiples et capables de prendre le lecteur au dépourvu, pour l'entraîner vers des considérations aussi bien historiques, sociologiques que métaphysiques et qui font de la lecture de ce roman une expérience à la richesse rare. Si Alexei Ivanov a d'autres romans du même acabit à offrir aux lecteurs, gageons que le roman noir russe a le potentiel de détrôner le polar nordique.
Les éditions
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Le dernier Afghan [Texte imprimé] Alexeï Ivanov traduit du russe par Raphaëlle Pache
de Ivanov, Aleksej Viktorovič Pache, Raphaëlle (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages noir.
ISBN : 9782743654610 ; 23,90 € ; 06/10/2021 ; 640 p. ; Broché
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Un roman noir brillantissime
Critique de Reginalda (lyon, Inscrite le 6 juin 2006, 57 ans) - 16 octobre 2022
« Le Dernier Afghan » est époustouflant, tant sur le plan de la construction du récit que sur celui de la peinture des personnages et encore plus de la peinture d’une société en pleine mutation – prouesse littéraire qui n’est pas à la portée de grand monde.
En décrivant le hold-up commis par son héros, Guerman Niévoline, et ses conséquences, Alexeï Ivanov parvient à faire comprendre au lecteur, notamment français, tous les bouleversements de la société russe depuis les dernières années de l’Union soviétique jusqu’à la fin des années 2000. Il réussit à faire exister, via la ville de Batouiev (apparemment imaginaire, inspirée d’Ekatérinbourg), un monde complexe allant des édiles aux petites gens, en passant par les malfrats et autres mafieux, dont on perçoit sans mal les interactions et les relations d’interdépendance.
Et il ne faut pas croire que le sort des personnages individuels laisse pour autant le lecteur indifférent : Guerman Niévoline est un protagoniste doté de profondeurs et de contradictions, d’autant plus attachant que ses faiblesses deviennent des forces et son amour pour Tatiana ravira présente une échappée vers l’absolu, qui tranche de façon sublime avec les conditions médiocres, voire sordides, où il éclot.
Bref, un roman de très haut niveau.
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