La France n'a pas dit son dernier mot de Éric Zemmour
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités
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Dîners en ville
Après le retentissant succès du « Suicide français », Eric Zemmour pensait naïvement avoir gagné la bataille des idées. Très vite, il comprit qu’il n’en était rien. Bien que battue en brèche, la doxa, la pensée unique ne s’en montra que plus que plus insistante en martelant ses principaux dogmes : la race n’existe pas, mais les racistes existent. Seuls les Blancs sont racistes. L’identité – qu’elle soit ethnique ou sexuelle – ne doit pas être figée. L’école a pour principale mission de lutter contre les inégalités. La virilité est toxique. L’Islam est une religion d’amour, de tolérance et de paix. Le capitalisme et le patriarcat tyrannisent les femmes comme ils détruisent la planète. Il n’y a pas de culture française ; il y a des cultures en France. L’immigration est une chance pour la France. La France ne peut rien sans l’Europe.
Le nouvel opus d’Eric Zemmour qui, semble-t-il, rencontre un vif succès, se présente comme une suite d’articles, de billets d’humeur, ou de notes prises à la volée couvrant les années 2005 à 2020. Tout commence sous Chirac avec l’arrivée du journaliste d’abord chez Ardisson, puis chez Ruquier, pour se terminer sous Macron avec sa quotidienne de Cnews. Le lecteur est convié à suivre l’auteur dans une longue suite de dîners en ville en compagnie de gens plus ou moins célèbres. Cela sert de prétexte à croquer le portrait d’un grand nombre d’hommes politiques (Pasqua, Séguin, Chirac, Sarkozy, Devedjian, Lemaire, etc) ou de personnalités (Minc, Todd et autres), tout en abordant quelques épisodes marquants comme le divorce de Sarkozy, l’affaire Baudis, le problème du Kossovo, le retour de la France dans l’OTAN. On l’aura compris, c’est un peu la politique vue par le petit bout de la lorgnette. La révolte des gilets jaunes tout comme la crise sanitaire n’ont droit qu’à quelques pages assez décevantes. Seule la conclusion, en forme de déclaration d’amour à la France et même d’une esquisse de programme politique, attire l’attention. Le polémiste vilipendé par la gauche n’aurait-il pas dit son dernier mot ?
Message de la modération : Autoédition
Les éditions
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La France n'a pas dit son dernier mot
de Zemmour, Éric
Rubempre
ISBN : 9782957930500 ; 21,90 € ; 15/09/2021 ; 352 p. ; Broché
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Verbiage égocentrique
Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 16 octobre 2021
On connaît les convictions d’Éric Zemmour : la médiocrité de nos dirigeants, de tous bords, l’effondrement culturel du pays, la débâcle économique, l’immigration non gérée, l’incompatibilité de l’islam avec nos valeurs républicaines.
Mais ici ces arguments reviennent en boucle jusqu’à saturation. Le tout agrémenté de jugements à l’emporte-pièce portés sur telle ou tel, rencontré(e) presque toujours dans un restaurant. Pour résumer : lui a raison, les autres ont tort. Il sait tout, il n’y a pas à se poser de questions, il suffit de l’écouter palabrer dans sa suffisance égocentrique. S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer...
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