L'histoire de la police liégeoise de 1795 à nos jours de Jean Brose

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L'histoire de la police liégeoise de 1795 à nos jours de Jean Brose

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire

Critiqué par Catinus, le 14 septembre 2021 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans)
La note : 8 étoiles
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Imposant

L’auteur, Jean Brose, était un policier liégeois. Curieusement on ne trouve guère d’informations à son sujet sur Internet… Il décrit les différents commissariats qu’a connus la ville de Liège, les diverses réformes qui y furent apportées. On y retrouve également certains articles intéressants comme les chiens policiers, la police des étrangers ; les innombrables incidents qui secouèrent la ville, les moeurs, troubles et manifestations, les spectacles, les deux guerres ; des chapitres sur les pompiers, la gendarmerie, les gardes-champêtres ,etc. Bref, comme on dit, un livre imposant qui fait le tour sur la question.

Extrait :
Le commissaire de police Duperron

L’an VIII de la République, le commissaire Duperron vivait d’emprunts et de crédits faute d’être payé de 20 mois d’arriérés de traitement. Il déclara lui-même : « J’ai été commissaire de cette ville depuis 1768 ; condamné à mort le 28 juin 1791 pour ma participation à la révolution liégeoise de 1789, je suis resté 15 jours enchaîné. Le Prince-Evêque commua ma peine en prison perpétuelle et j’ai langui en prison jusqu’en 1792 d’où je fus tiré par les Liégeois avant l’arrivée de nos libérateurs français. J’ai perdu depuis 1790 mon commissariat pour lequel j’ai reçu 600 francs de pension viagère, qui ne m’est pas payée. J’ai actuellement 65 ans. »
On lui reprochait surtout d’avoir prononcé, dans l’église Saint-Martin en Isle, sa paroisse, le Saint-Sacrement étant exposé, circonstance aggravante qu’il nia toujours, une allocution patriotique à l’occasion de la bénédiction d’un drapeau. Ne se sentant pas coupable, il n’émigra pas avec les autres patriotes liégeois. L’irritation contre ce malheureux était très vive dans l’entourage du Prince-Evêque ; aussi sa condamnation à mort en fut le résultat.
L’année 1801, il reçut 100 francs de pension mensuelle.
Duperron était un amateur de musique très apprécié : depuis plus de quarante ans, il possédait une superbe collection d’instruments de musique de très grande valeur, qui lui avait coûté plus de 2.500 francs de l’époque. En l’An VII, il présenta en vente sa collection, ce qui pourrait, déclara-t-il, favoriser l’établissement d’une école spéciale de musique.
En l’an IX, vu son grand âge, le rendant incapable de remplir ses fonctions de commissaire au quartier d’Avroy, il sera provisoirement remplacé par Beeckers. Ce provisoire devint définitif car, après cette date, on n’entendit plus parler de Duperron.

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Vous pouvez retrouver d’autres extraits en suivant ce lien :
https://catinus.blogspot.com/2021/09/…

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Les éditions

  • L'histoire de la police liégeoise de 1795 à nos jours


    ISBN : SANS000061085 ; 01/01/1971
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