Nous n'avons fait que fuir de Bertrand Cantat
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«Paraît qu’on est des anges au paradis des octaves…»
Un disque.
Un bouquin
J’aurais tendance à dire, on se fout de savoir où, et on se fout de savoir qui parce que c’est juste de la musique, juste de la poésie. Seulement voilà, ce qui à l’origine n’avait que prétention à être performance en explose le cadre pour être tout court et vous bousculer plus loin. Et puis, il y a l’actualité.
Mais, commençons par le début : le 21 juillet 2002, le groupe Noir Désir répondait à une invitation de France Culture pour un concert unique dans le cadre du festival Montpellier Radio France, pour l’occasion Bertrand Cantat écrit un poème et l’interprète dans le cloître du couvent des Ursulines. Le morceau balance à la volée des mots qui sans honte font l’amour à la musique, lignes mélodiques, chuchotements, chant, rythmiques dézinguées, ça lancine puis ça vous prends, vous porte, vous transporte, pour finalement vous déposer ailleurs 55 minutes plus loin avec un arrière goût de «J’y reviendrais volontiers !»
Entre-temps il y’aura eut l’irrémédiable, le tragique, mais le pire doit-il effacer le meilleur ?
Les éditions
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Nous n'avons fait que fuir [Multimédia multisupport] Bertrand Cantat Noir Désir, groupe voc. et instr. Bertrand Cantat, voix
de Cantat, Bertrand
Verticales / Minimales (Paris)
ISBN : 9782843351686 ; 12,20 € ; 10/06/2004 ; 64 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (3)
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Des mots et de la musique en liberté
Critique de FéeClo (Brabant wallon, Inscrite le 12 février 2004, 48 ans) - 28 avril 2005
Tout simplemnt beau, je n'ai pas d'autres mots.
Ceci dit, je connais des personnes qui n'aiment pas, mais moi je craque... Sans doute parce que quand j'écoute ce disque j'ai l'impression de n'être pas seule chez moi, tout est envahi de quelqu'un, de quelque chose...
Loin des apparences
Critique de Alys (Toulouse, Inscrite le 21 janvier 2005, 36 ans) - 21 janvier 2005
A demi mot perdu,
Au carrefour des mystères,
Effluent souterrain..."
Une poignée de minutes, un bouquet de mots, le temps d'une étreinte musicale, chantée, hurlée, feulée, déchirante.
Juste un poème ?
Une parenthése... immense.
"L’infini renouvelé toujours,
Survolé,
Grand format,
On se prend à y croire,
A ces combinaisons des infinis possibles..."
Un bijou, une parure, un diadème
Critique de Monique (, Inscrite le 29 mai 2004, 52 ans) - 31 août 2004
Ne voulant pas en rajouter, je me contente de ce court copié-collé qui reflète mon propre ressenti à cet événement EXCEPTIONNEL : "Atmosphère rythmique aux lignes mélodiques d'une rare liberté", c'était tout simplement b-e-a-u, beau
Je pourai dire avec émotion : "J'Y ETAIS !"
Un p'tit bout, je ne résiste pas :
"Et nous consommerons,
Cramés par des soleils de pilule d’apparat,
Cernés par le fatras trop habile,
Et tu pourras ployer,
Personne ne verra rien,
Puis, des anciens charmes qui te remontent enfin du dernier des « je t’aime »,
J’aperçois des caboches saturées de limaille,
Qui replongent leurs yeux encore à l’horizon,
Et les possibles errances à la poitrine fière et toujours en douceur,
On a l’art des ruisseaux,
On a l’art de la plaine,
On a l’art des sommets,
On a l’art des centaines de milliers de combattants de la petite vie qui se cognent aux parois, On a l’art de faire exploser les parois,
On a l’art des constellations,
On a l’art des chairs brutes,
Mais on a l’art de la guerre,
Et on a l’art du fracas,
Et on a l’art de la pente de douceur,
Et on a l’art du silence,
Dis-moi, est-ce que je peux ?
Dis-moi, est-ce que je peux ?
Entourer de ma peau ton joyau de platine,
Je l’ai vu qui palpite sur le bord du chemin..."
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