Fallait-il se tirer une balle dans le pied ?

Au lendemain du referendum du 23 juin 2016 c’est la stupeur. Le Brexit a gagné contre tous les pronostics. Suivent 3 ans et demi d’incertitudes avant le retrait acté le 31 décembre 2020. Témoin géopolitique de première main, l’ambassadeure de France en poste outre-Manche propose son analyse. L’impensable, le cygne noir, est survenu quelques mois seulement après la victoire électorale inattendue des conservateurs de mai 2015. Dès lors se sentant inamovible le premier ministre David Cameron va tout perdre en décrétant la tenue d’un referendum sur la sortie de l’UE quand le Royaume-Uni en tire déjà bien plus d’avantages que les autres.
Le pays se déchire(1) laissant la part belle aux populistes. La campagne n’est qu’un tissu de haines, calculs, mensonges, trahisons, lâchetés, ambitions individuelles. Les laissés-pour-compte de la mondialisation sont habilement travaillés en sous-main par les Brexiters de loin les plus actifs. Le thème de l’anti-immigration couvre tous les autres. L’élite de la plus ancienne des démocraties, de la sixième puissance économique, chantre de l’ouverture, du libéralisme, de la tolérance regarde ailleurs. La City capitale mondiale de la finance ne compte plus. Les Brexiters exultent au nom d’une soi-disant indépendance retrouvée sans réfléchir aux conséquences.
(1) Entre Brexiters pro OUT pour la sortie de l’UE et Remainers pro IN pour y rester.

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  Goodbye Britannia: Le Royaume-Uni au défi du Brexit

  de Bermann, Sylvie
  Stock
  ISBN : 9782234084490 ; 19,50 € ; 27/01/2021 ; 260 p. ; Broché

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