Edgar Allan Poe revisité par le cinéma de Roger Corman de Daniel Bastié

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Edgar Allan Poe revisité par le cinéma de Roger Corman de Daniel Bastié

Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Cinéma, TV

Critiqué par HelloLivres, le 22 septembre 2020 (Inscrit le 20 septembre 2020, 38 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 5 avis)
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EDGAR ALLAN POE REVISITÉ PAR LE CINÉMA DE ROGER CORMAN

L’écrivain Edgar Allan Poe et le cinéaste Roger Corman n’auraient jamais dû se rencontrer.Avec Vincent Price très souvent à l’affiche, cette série de longs métrages a engendré bien des peurs et des fascinations.Rehaussés de couleur et de décors baroques, ces films sont des classiques à voir ou à découvrir.Daniel Bastié a longtemps été membre de l’AJPBE (Association des Journaliste Périodes Belges et Etrangers). Il est également enseignant.Il a publié de nombreux romans et recueils de nouvelles chez différents éditeurs.Il est parti des films de Roger Corman, en empruntant des extraits de dialogues, pour établir cet essai.

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Les éditions

  • EDGAR ALLAN POE REVISITÉ PAR LE CINÉMA DE ROGER CORMAN
    de Bastié, Daniel
    Ménadès
    ISBN : SANS000058739 ; 01/09/2020 ; 238 p. ; broché
  • EDGAR ALLAN POE REVISITÉ PAR LE CINÉMA DE ROGER CORMAN
    de Bastié, Daniel
    Ménadès / Editions Ménadès
    ISBN : 9782960226263 ; 10,55 € ; 13/09/2020 ; 238 p. ; Broché
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EDGAR ALLAN POE REVISITÉ PATR LE CINÉMA DE ROGER CORMAN

10 étoiles

Critique de Editionsménadès (, Inscrit le 17 novembre 2019, 62 ans) - 1 août 2021

On aime ou pas Roger Corman, l'un des spécialistes de la série bis, l'homme qui savait faire un film de bric et de broque, magicien des effets spéciaux bricolés avec deux fois rien. Il n'avait pas son pareil pour donner naissance à des longs métrages inégaux, mais qui ravissaient les amateurs de salles populaires. En se servant des nouvelles de Poe, il a donné un tour d'écrou à son art, passant du noir et blanc à la couleur, faisant appel au grand Vincent Price, remettant au goût du jour l'écrivain de Boston et lançant la mode des films d'horreur psychanalitiques. Néanmoins, il faut convenir que ses réalisations n'apportent pas grand-chose à l'aura du célèbre écrivain. Après deux ou trois belles surprises (La chute de la maison Usher, La chambre des tortures et L'enterré vivant), il est notoire de constater que l'imagination du cinéaste s'émousse, incapable de tenir le rythme, et se noie dans son ambition qui consiste à établir une franchise faite de qualité et d'originalité. Près de soixante ans plus tard, il est fort de constater qu'on accroche moyennement à ces productions financées par l'AIP et que les scripts se chevauchent en se gavant des mêmes poncifs, avec une redondance qui essouffle l'intérêt des spectateurs. Conclusion qui appuie l'idée qu'un bon livre ne fait forcément des adaptions durables. Cet essai revient sur cette aventure et souligne les points positifs et ceux qui le sont moins d'une collaboration qui s'est déroulée à plus d'un siècle d'intervalle et dont certains entretiennent toujours le souvenir. Sans rien chercher à démontrer, Daniel Bastié expose et se garde de formuler le moindre avis. Son propos se veut donc d'une réelle objectivité que j'ai appréciée et qui me permet d'émettre ma propre idée. Je suis donc allé rechercher les films en question sur le Net et, ma foi, cette analyse m'a parue de qualité en collant parfaitement aux images et en se servant d'extraits de dialogues pour les comparer aux nouvelles originales. Un livre qui intéressera ceux qui vouent une admiration sans bornes au cinéma et à ceux qui idolâtrent Poe. Aussi, une belle étude d'un pan du genre fantastique ou horrifique dans le cercle du 7e art !

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Poe au cinéma : le défi titanesque !

9 étoiles

Critique de Les Amis d'Edgar Poe (, Inscrit le 13 octobre 2020, 34 ans) - 13 octobre 2020

S’il est bien un auteur de récits fantastiques qui s’adapte mal au cinéma, il s’agit d’Edgar Poe. Non pas que ses histoires soient boiteuses ou mal écrites, mais parce que la forme de la nouvelle se prête peu au long métrage, genre qui pratique le travail sur la durée, avec une kyrielle de rebondissements et des détails à développer pour accrocher l’attention du public. Pourtant, au début des sixties, Roger Corman s’est prêté à l’exercice en obtenant d’American International Pictures des fonds suffisants pour enfanter de films en couleur, avec des décors attrayants et quelques vedettes un peu en retrait. Le résultat est assez éblouissant, avec des cadrages de toute splendeur, des scripts signés Charles Beaumont ou Richard Matheson, des effets horrifiques qui reposent sur un jeu de filtres colorés, la terreur psychologique et des trucages ostensibles. N’empêche, le succès s’est trouvé au rendez-vous, avec des spectateurs prêts à consommer ce nouveau type de récits sans monstres assoiffés de sang ni gerbes d’hémoglobine. Ce livre bien documenté revient sur la genèse de ces productions qui se sont étalée pendant une demi décennie avant de s’essouffler et de montrer leurs limites.

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EDGAR ALLAN POE REVISITÉ PAR LE CINÉMA DE ROGER CORMAN

8 étoiles

Critique de Lollipop (, Inscrite le 11 octobre 2020, 27 ans) - 11 octobre 2020

Roger Corman fait partie de ces faiseurs qui ont traversé un demi-siècle de création sans jamais perdre un dollar ni avoir précipité la chute de ses investisseurs. Avec lui, on se situe dans le domaine de l'efficacité mise au service de budgets faméliques, d'un cinéma récréatif sans autre ambition que celle d'alimenter les salles de quartier et de rebondir à chaque nouvelle mode. Sans vrai style, mais doté d'un flair infaillible, il restait néanmoins cinéphile et était capable de belles idées mises au service de scénarios prétextes, souvent rédigés sur un coin de table et jamais faits pour passer à la postérité. Néanmoins, l'homme a réussi à marquer les annales et certains de ses longs métrages sont devenus cultes, franchissant le cap des années en vieillissant plutôt bien ou en se laissant revoir avec nostalgie. Malgré un aspect répétitif, ses adaptations de Poe sont devenues des classiques du cinéma, avec des ficelles énormes, des décors bricolés et en n'hésitant jamais à trahir les nouvelles originales. « le corbeau » est le parfait exemple de transposition irrespectueuse, transformant un chef-d'oeuvre de la poésie en pantalonnade qu'on visionne pour s'esclaffer. Voilà un livre bien fait, qui analyse les films dans leur ordre chronologique et qui évite les termes techniques, incompréhensibles pour le lecteur lambda.

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EDGAR ALLAN POE REVISITÉ PAR LE CINÉMA DE ROGER CORMAN

9 étoiles

Critique de Sheryl23 (, Inscrite le 30 septembre 2020, 35 ans) - 30 septembre 2020

Cinéaste du truc (travelling latéral avec buisson en mousse au premier plan, création d'ambiance onirico-horrifiques grâce à des lentilles, décors en carton-pâte, etc.), Roger Connan est par excellence le cinéaste de la série B. Quant à Edgar Poe, il passe un sale quart de siècle. Pillant systématiquement tous ses contes les plus célèbres (la Chute de la maison Usher, le Masque de la mort rouge, le Puits et le pendule, Ligeia, etc.) et amalgamant plusieurs d'entre eux à des fins de remplissage, Roger Corman vide de leur signification les histoires d'Edgar Poe. Alors que l'écrivain rédigeait souvent à la première personne afin de s'attacher le lecteur, Roger Corman se contente de la classique distanciation. La portée politique et philosophique des nouvelles d'Edgar Poe devient prétexte à une vulgarisation psychalanytique et à un ensemble d'effets creux.
Il fallait un livre pour parler de cette série qui a connu un succès incroyable au cinéma et qui a plusieurs fois été diffusée avec succès à la télévision. Daniel Bastié ne propose pas une étude au sens classique du terme. Il place chaque réalisation dans son époque et offre une mise en situation de chacune d'elle, évitant les digressions inutiles et les termes techniques qui compliquent la lecture. Je pourrais dire que son livre serait une sorte de : Edgar Poe revisité par Roger Corman pour ceux qui ne connaissent ni l'un ni l'autre ou qui en ont vaguement entendu parler. Un ouvrage finalement agréable, car ni pompeux ni pompant.

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