La part des ténèbres de Stephen King
( The dark half)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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Les moineaux volent de nouveau
L’année de ses onze ans restera dans la mémoire de Thad Beaumont pour deux raisons. Tout d’abord, suite à de violents maux de tête (liés à des pépiements de centaines d’oiseaux) et à une radio révélant une tumeur au cerveau, il est opéré. Le chirurgien gardera secret ce qu’il a découvert à l’intérieur du crâne du petit Thad : un œil, une partie de narine, trois ongles et une dent… C’est aussi à cet âge que Thad découvrira sa vocation : écrivain. Des années après, marié, père de jumelles, Thad, en mal d’inspiration, se crée un pseudonyme, pour libérer son imagination, pour trouver un second souffle. Ce nouvel auteur qui vit en Thad, George Stark, écrit des romans qui n’ont rien à voir avec ce que Thad avait l’habitude de publier : des romans noirs où la violence tient le premier rôle. Il se trouve que les romans de Stark se vendent cent fois mieux que ceux de Beaumont et cela permet à Thad d’améliorer son quotidien de façon significative. Pourtant, il sent que le temps est venu de révéler publiquement qu’ils ne font qu’une seule personne. Et donc d’enterrer George Stark.
C’est à ce moment qu’une vague de meurtres cruels déferle sur New York… Et on retrouve les empreintes de Thad sur les lieux du premier crime… Pourtant, sa femme et à peu près une vingtaine d’invités confirment son alibi : au moment de l’assassinat, il était à des kilomètres de là, chez lui, donnant une soirée…
Pour mon premier King, ce n’était pas mal. La quantité d’hémoglobine et la description très précise des meurtres m’ont un peu dérangée, ça ne me semblait pas indispensable, mais je suppose qu’il faut bien sacrifier à la loi du genre ! J’admire le talent de cet auteur qui n’a plus rien à prouver dans l’art de mener un suspense. Les personnages criants de vérité et l’humour bien présent sont également des signes de son talent…
Les éditions
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La part des ténèbres [Texte imprimé] Stephen King [trad. de l'américain par William Olivier Desmond]
de King, Stephen Desmond, William Olivier (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris).
ISBN : 9782266047456 ; 2,16 € ; 11/12/1997 ; 543 p. ; Poche
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Les moineaux volent de nouveau
Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 5 septembre 2014
Thad Beaumont, universitaire et écrivain qui peine à prendre ses marques, vient d'enterrer son alter ego, Georges Stark, homme de plume de Beaumont, sous lequel il signait des romans gore qui, eux, se vendaient comme des petits pains. Le faux enterrement s'est fait dans le soulagement, pour lui et sa femme Liz, et devant l'objectif complice d'un reporter du magazine People. Oui mais voilà, 24h après la fausse mise en bière, un vieux bonhomme avec un bras en plastique a été retrouvé battu à mort avec, partout, des empreintes de Thad. Sans compter qu'une tombe du cimetière de Castle Rock a été profanée ! Mais c'est une fausse tombe, en papier cartonné, qui n'a jamais abrité qu'un pseudonyme, le temps d'un reportage de People. Les esprits tatillons pourraient dire que la série d'empreintes autour de la tombe semblent indiquer que le profanateur s'éloignait de la tombe. Mais bon, le gus a aussi pu marcher en arrière, ou effacer ses empreintes qui allaient vers la tombe. Une bonne blague quoi ! En même temps, tous ceux qui se sont approchés de près ou de loin de ce bon vieux Georges montrent une propension exceptionnelle à mourir de façon ultra-violente, coupé en petits morceaux à l'aide d'un vieux coupe-chou, comme celui d'Alexis Machine, le héros de… Georges Stark !
Hey, Thad, vieille branche, t'as pas l'impression que le tonton de tes jumeaux n'a pas très envie de faire cou-couche dans sa tombe ?
La part des ténèbres, c'est mon roman favori de King. Je ne dis pas que c'est le meilleur (je n'en sais rien), c'est juste celui que moi je préfère.
D'abord parce que je trouve extrêmement séduisant le concept même du livre : notre part d'ombre, dont on se sert parfois, qui nous est utile de temps à autre, décide de se rebeller, de ne pas être enterrée (comme on la comprend !) et d'acquérir une existence autonome. Voilà, c'est dit : le pire ne vient pas des autres, du dehors, d'un au-delà, mais c'est en nous qu'il se trouve. J'aime, que dis-je, j'adore la dualité Beaumont/Stark ; mais j'adore encore plus cette unicité malsaine entre ces deux personnages que King nous fait miroiter avec adresse. Il y a un peu d'admiration de la part de Thad pour son jumeau si à l'aise dans ses baskets, il y a de l'envie et du désir de la part de Georges pour la petite vie étriquée de Thad. Les jumeaux ne s'y trompent pas, qui se comportent de même avec leur "oncle" leur père qu'avec leur père. Il y a de la compréhension intuitive, à demi-mot, des enthousiasmes partagés, entre les deux protagonistes qui luttent pour leur survie.
Au-delà du concept, je trouve La part des ténèbres très réussi. King parvient, en un peu plus de 500 pages (il a fait nettement plus long), à nous proposer un récit bien ficelé, avec une belle maitrise de la tension et du suspense, des personnages secondaires bien campés, comme le très rationnel shérif Pangborn. La trame narrative est dynamique, multipliant les points de vue des personnages, et intégrant au récit de façon transparente les rêves de Thad à Terminus ville, les échanges "télépathiques" des jumeaux, des scènes d'écriture automatique, des éléments mythologiques et même des passages des "livres de Stark". Et puis, bien sûr, le tout est saupoudré d'un humour bien noir que je trouve absolument jubilatoire.
Enfin on peut voir dans La part des ténèbres une réflexion sur la dualité de l'être humain, notamment celle de l'auteur : Stephen King ou Richard Bachman ? Ou sur ses démons : est-on le même lorsqu'étant alcoolique, on est sobre ou ivre ? Et puis sur l'écriture qui est, dans ce livre plus que dans les autres, un processus créateur de la vie (au sens propre).
Moi, en tout cas, j'y vois un excellent et réjouissant (voire jouissif !) moment de lecture et de relectures. Et ça me suffit largement pour le lire avec chaque fois un plaisir renouvelé !
"Nos enquêtes montrent que la plupart des lecteurs de People ont des narines extrêmement étroites, ce qui les rend difficiles à curer. Alors ils curent le plus possible celles des autres."
" N'importe quel cinglé un peu rapide peut attraper un tigre par les couilles", dit Machine à Jack Halstead. "Tu savais ça, toi ? "
Jack commença à rire. Le regard que lui adressa Machine lui fit se demander s'il ne faisait pas fausse route.
" Arrête de sourire comme un imbécile et écoute-moi, reprit Machine. Ce sont des conseils que je te donne en ce moment. Alors, tu fais attention, un peu ?
- Oui, monsieur Machine.
- Alors écoute bien, et n'oublie jamais. N'importe quel cinglé peut attraper un tigre par les couilles, mais seul un héros est capable de continuer à serrer.
Les bébés sont capables de se mettre dans un divin pétrin à n'importe quel âge, mais à huit mois, lorsque les joies de la marche à quatre pattes commencent à s'épuiser et que celles de la station debout sont encore à venir, ils sont indéniablement dans l'âge d'or de la catastrophe à répétition.
Combien d'oiseaux faut-il pour visser une ampoule ? continua-t-il à s'interroger, délirant. Trois pour tenir l'ampoule et trois millions pour faire tourner la maison ! Il poussa un ululement démentiel de rire, et c'est alors que la grande suspension, au milieu du séjour, explosa comme une bombe.
Mon roman favori
Critique de Marlène (Tours, Inscrite le 15 mars 2011, 47 ans) - 17 décembre 2011
Par contre j'ai eu de la peine en apprenant ce qu'était devenu Thaddeus dans Bazaar ...
Pas mal
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 22 août 2011
Sans plus
Critique de Sincou (, Inscrit le 24 avril 2010, 43 ans) - 3 mai 2011
Certes cela se lit bien, mais je n'ai pas réussi à rentrer totalement dans l'histoire. Je n'ai ressenti que très peu d'émotions face à des personnages ternes. Je reste déçu dans l'ensemble, j'attendais quelques chose de plus fort et percutant.
D'ailleurs, l'éditeur n'a pas osé se relire, laissant passer quelques fautes grotesques.
Pseudo tueur
Critique de Kalie (Sarthe, Inscrit le 4 juillet 2010, 54 ans) - 4 décembre 2010
nature indépendante
Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 61 ans) - 15 août 2004
Il faut démontrer une rare indépendance pour décider de lire son premier King en choisissant un livre qui n'était même pas dans la liste pourtant bien étoffée sur CL. Heureusement aucun de ses romans n'est mauvais.
Un bon King, dans la moyenne
Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 10 août 2004
Le suspense est bien mené, le surnaturel assez bien amené que pour qu'on y croit dur comme fer. C'est ce que j'aime le plus chez King: son art est tel qu'on croit à tout - ou presque - ce qu'il nous raconte.
Avec ici, un petit clin d'oeil aux "Oiseaux" de Daphné du Maurier...
Maintenant que tu as lu un King 4 étoiles, tu peux attaquer les 5 étoiles comme Carrie, Shining, Ca et quelques autres encore.
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Réponse à Martell | 2 | Saint-Germain-des-Prés | 15 août 2004 @ 17:37 |