Immigration, Intégration : Le langage de vérité de Malika Sorel

Immigration, Intégration : Le langage de vérité de Malika Sorel

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Anonyme11, le 20 août 2020 (Inscrit(e) le 18 août 2020, - ans)
La note : 10 étoiles
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Assisterons-nous, en ce XXIème siècle, à notre propre changement Civilisationnel ? !

Malika Sorel-Sutter est ingénieur de l’École polytechnique d’Alger, diplômée d’un troisième cycle de gestion de Science-Po, et, est membre du Haut Conseil à l’intégration. Elle est née en France et a passé une quinzaine d’années en Algérie.

De part ses origines, son cursus Universitaire et son expérience professionnelle, elle a été amenée à réfléchir et à analyser en profondeur, le sujet de l’immigration : de l’intégration-assimilation, en France. Cela l’a conduite à dresser un constat alarmant concernant ce sujet portant à polémiques, qu’est l’intégration des migrants d’origines extra-Européennes. Processus qui ne fonctionne plus non seulement en France, mais également dans toute l’Europe, et ce depuis une trentaine d’années.

Aujourd’hui, la problématique a atteint son acmé, et compte tenu de l’ampleur démographique de cette situation, elle est devenue au fil du temps…, irréversible…

Malika Sorel-Sutter décortique toutes les composantes de cette problématique qui est devenue particulièrement prégnante et fondamentale pour notre Nation Française, comme pour toutes les Nations Européennes ; et, qui plus est, sans langue de bois… (page 12) :

« Voilà trois décennies que des partis de gouvernement tentent de résoudre, sans grand succès, le problème posé par l’intégration des enfants issus de l’immigration extra-européenne. Avec le temps, la difficulté s’est accentuée ; la France s’est mise à fabriquer de moins en moins de Français, au fil des flux migratoires et de l’évolution du taux de natalité. Pis, la qualité de l’intégration se dégrade chez les descendants de migrants, alors que c’est le phénomène inverse qui avait toujours été observé avec les précédentes vagues d’immigration, celles qui émanaient du continent européen. Longtemps, cette simple réalité, qui aurait dû provoquer une analyse sérieuse et approfondie pour endiguer le phénomène, a été occultée. Puis, lorsqu’il n’a plus été possible de la cacher, on a expliqué aux Français que les difficultés se résorberaient avec le temps, qui ne manquerait pas de venir à bout de tous les problèmes – on ne sait d’ailleurs par quel miracle ! »

Il n’est plus possible en France, aujourd’hui, d’étudier un phénomène comme celui-ci, d’avoir un esprit critique et encore moins de s’exprimer librement sur ce sujet de société qu’est : l’intégration-assimilation. Cette chape de plomb sociétale « Orwelienne » est d’autant plus grave, et à terme risque d’être particulièrement dommageable pour notre Nation Française, que l’Histoire est jalonnée de tensions nationales, de conflits et de tragédies mondiales qui, s’ils avaient été analysés en profondeur et anticipés, auraient éventuellement pu être amoindris, contrecarrés, voire même pourquoi pas…, évités…

Or, en France, on a la fâcheuse tendance à établir facilement des raccourcis : débattre du sujet de l’intégration-assimilation est d’emblée, de nos jours, synonyme de racisme (pages 244 et 245) :

« Je crains que le « politiquement correct » ne finisse par tuer le débat républicain » : voici comment, dans une lettre adressée à la présidente de la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, le sénateur Jean-Pierre Chevènement manifestait son soutien au journaliste Éric Zemmour ; et il ajoutait : « Il (Éric Zemmour) n’a, hélas, pas dit une chose matériellement inexacte. Il suffit, comme j’ai eu l’occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de la Sécurité publique du ministère de l’Intérieur, pour constater que plus de 50 % des infractions constatées sont imputables à des jeunes dont la patronyme et de consonance africaine ou maghrébine. » Tuer le débat républicain ? Serions-nous en train de glisser vers une forme de totalitarisme ? Dans ses Mémoires, Jean-François Revel dépeignait ainsi les objectifs et le mode opératoire du totalitarisme : « Le totalitarisme veut atteindre la racine même de la pensée et de la sensibilité, tuer la source de l’indépendance intellectuelle et morale en chaque individu ». Le malheur d’Éric Zemmour est d’avoir osé aborder l’un des tabous qui frappent le sujet de l’intégration, et aussi d’être très médiatique. »

Puis également (pages 10 et 11) :

« Mais qu’est-ce, au juste, qu’être français ? Quelle est-elle, cette identité française qui amène les Français, à partir de leur multiplicité, à se penser comme un corps, comme une communauté nationale ? En France, autrefois terre de libre pensée et d’exercice de l’esprit critique, cette question n’a plus droit de cité. L’interdiction de penser s’est installée sournoisement, et, un jour, la liberté d’expression n’a plus été qu’une pâle étoile dont la lumière tente, de loin en loin, de percer l’épais manteau de brouillard qui recouvre la société française. Soutenue par une concordance inattendue d’intérêts qui lie les univers politique, médiatique, financier et économique, une vérité unique s’est imposée. Malheur à ceux qui n’ont pas adopté la novlangue et tentent encore d’exprimer leur francité. Ils courent le risque d’être embastillés dans la geôle des « racistes », avant d’être lapidés en place publique : on fait des exemples qui servent à dissuader les citoyens. Terroriser pour mieux soumettre, stratégie aussi vieille que le monde, mais que ne peuvent admettre ceux qui ont encore en mémoire le sens du mot « liberté ». « C’est cela, le terrorisme intellectuel. Pratiquant l’amalgame, le procès d’intention et la chasse aux sorcières, cette mécanique totalitaire fait obstacle à tout vrai débat sur les questions qui engagent l’avenir », écrit Jean Sévilla.

Puisque le prix à payer pour avoir osé penser tout haut est monstrueusement élevé, les Français pensent désormais tout bas, un ton juste en dessous du niveau de sensibilité du télécran, comme Winston Smith en prenait la précaution dans le roman d’Orwell, 1984. »

Puis, Malika Sorel-Sutter pose fort bien le diagnostic de cette inextricable constat (page 14) :

« Pour les migrants de source européenne, la classe politique exigeait d’eux et de leurs descendants qu’ils s’adaptent à la société française ; pour les migrants de source non européenne, la classe politique s’est mise à exiger que ce soit la société française qui s’adapte à eux et à leurs descendants. Cette adaptation s’est traduite par la prise en compte de leurs spécificités culturelles et a conduit, bien souvent, à la remise en cause des fondamentaux du peuple français. Les migrants et leurs descendants n’ont strictement plus aucune raison de respecter les normes collectives de la société française, qui sont la traduction de identité française. C’est ainsi que s’est opérée la dégradation de l’intégration. »

Aujourd’hui, après 30 ans d’échec de la politique d’intégration, le Communautarisme est devenu une réalité en France. Ce Communautarisme engendre donc un rejet de la République et de ses valeurs fondamentales : Liberté, Égalité, Fraternité, et…, Laïcité !

Le processus historique et culturel d’un pays forme l’âme d’une Nation. C’est ce processus millénaire et Civilisationnel qui est en jeu aujourd’hui, et pour le futur de la France .

L’intégration dans une Communauté Nationale est un phénomène qui n’est pas anodin, bien au contraire, il devient en enjeu crucial lorsque cette intégration est en panne, pis encore, lorsqu’il décide d’aller à rebours des valeurs de la Nation d’accueil, et d’autant plus que le nombre des migrants extra-Européens venant en France depuis 30 ans, est important.

L’intégration au sein d’une Communauté Nationale consiste donc à s’intégrer à l’arbre généalogique de cette Nation. C’est ce qu’ont fait : les Russes, les Polonais, les Espagnols, les Italiens, etc., en partageant le destin de la France et des Français. Et l’aboutissement d’une intégration réussit, est : l’assimilation. Malgré tout, l’assimilation ne signifie pas pour autant renoncer à sa propre histoire et à sa culture ; mais elle réclame de se fondre dans sa nouvelle Communauté Nationale.

Or, c’est bien ce à quoi la France est confrontée de nos jours : au refus de nombreux enfants d’immigrés extra-Européens, de partager l’héritage du Peuple Français, remettant ainsi en cause ses principes et ses valeurs.

Par conséquent, le processus d’intégration ne peut donc plus se réaliser et encore moins celui de l’assimilation.

Malika Sorel-Sutter explique parfaitement bien comment l’élite Politique Française confond depuis 30 ans, les termes : insertion et intégration. En effet, il ne suffit pas de demander aux immigrés de : s’insérer, comme on pourrait le faire au sein d’une équipe de travail en demandant de respecter des règles communes ; mais réellement de respecter l’identité même du Peuple Français et de la faire sienne. L’insertion représente donc le fait de partager les règles essentielles du « bien-vivre ensemble », en suivant les normes collectives et les lois. En revanche, l’intégration-assimilation va beaucoup plus loin, elle ne relève plus seulement de l’obligation légale, mais en plus, de la volonté individuelle et du choix personnel, de se sentir appartenir intégralement à une Nation et à un Peuple. Concrètement et en résumé, il ne suffit pas de posséder des papiers d’identité Français, pour se sentir Français. Et cette problématique ressort de manière criante et similaire dans tous les pays Européens.

D’ailleurs, l’État Français a depuis trop longtemps, abdiqué, et c’est au Peuple Français que l’on demande, aujourd’hui, d’intégrer la culture des nouveaux arrivants, le fameux « multiculturalisme ». Pourtant certains de ces immigrés extra-Européens véhiculent avec eux, des valeurs qui vont fondamentalement à l’encontre de nos principes et valeurs Républicains.

Les médias, les associations qui se sont fait une spécialité de « traquer » le Français moyen, qui, par définition serait soi-disant raciste, jouent un rôle très actif dans l’étouffement de l’identité Française. Pour eux, seuls ceux qui proclament une identité étrangère, ont le droit de l’affirmer. Mais leur indignation est sélective et hémiplégique, car on n’entend guère parler de racisme (qui existe pourtant bel et bien), à l’encontre des Français de souche Européenne. Ce n’est pas parce que les statistiques sur le racisme anti-Français ne sont quasiment pas publiées, qu’elles n’existent pas ; en voici la preuve (page 33) :

« Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2010, 485 cimetières et lieux de culte ont été dégradés : 410 l’ont été au préjudice de sites chrétiens, dont 179 cimetières et 231 lieux de culte ». (note n°1 : Lettre adressée par Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités territoriales à Thomas Hammarberg, commissaire aux Droits de l’homme au Conseil de l’Europe, rendue publique le 2 novembre 2010).

Autrement dit, 85 % des dégradations de lieux de culte ont visé en 2010 des sites chrétiens ! Les Français ont-ils le sentiment que cette information a été relayée par les médias, ou que leurs représentants politiques ont témoigné la moindre compassion, à défaut d’indignation ? Le comportement de ces censeurs porte de surcroît atteinte au vrai combat contre le racisme, car, mettait en garde Claude Lévi-Strauss, « en banalisant la notion de racisme, en l’appliquant à tort et à travers, on la vide de son contenu, et on risque d’aboutir au résultat inverse de celui qu’on recherche ». »

Durant les émeutes de 2005, les émeutiers ont, non seulement, brûlés des centaines de voitures, des magasins, des entreprises ; mais également des bus, des lieux publics comme des écoles, des infrastructures culturelles et sportives, etc., bref, des collectivités destinées à aider tout le monde, y compris les émeutiers eux-mêmes et leurs familles. Toutes ces destructions de masse qui, de surcroît, ont failli coûter la vie à des citoyens, notamment dans des bus, ne semblent pas avoir traumatisé grand monde !

Sans parler du sexisme et des violences exercées à l’encontre des filles et des femmes dans les cités.

D’ailleurs, la place octroyée à la femme et le rôle que l’on lui attribue dans une Communauté ou une société sont significatifs du degré de Liberté au sein de ce groupe. Dans l’immigration de culture non-Européenne, bien souvent, la place consentie à la femme est particulièrement dévalorisante. Cantonnées à un rôle social limité au sein de la famille, les mères sont « conditionnées » pour transmettre un processus d’asservissement à leurs filles.

Or, cet état de fait soulève le problème fondamental qui est que, pour la République Française, TOUS les individus qui composent la société civile, sont EGAUX.

Les médias en banalisant et en passant sous silence les actes de délinquance, contribuent largement à détériorer la perception que la population Française a de l’immigration, de nos jours.

En France, on a rendu également responsable : l’École et les enseignants, de l’échec de l’intégration. Notamment, la dépréciation de la langue Française est un facteur important d’échec dans le cursus scolaire et donc de la future vie familiale, sociale et professionnelle de l’élève. En réalité, les principales personnes responsables de l’échec d’un enfant sont bien évidemment…, les parents. Ces derniers n’ont pas toujours la capacité et/ou la volonté d’inculquer la culture Française, à leurs enfants. Par conséquent, ces enfants sont bien souvent tiraillés entre leur culture d’origine transmise à la maison, et celle de la France inculquée à l’école. Ce qui a pour conséquences de complexifier leur existence dans le cadre de l’apprentissage des Savoirs, et également leur positionnement identitaire, donc d’intégration et d’assimilation. C’est pour cela que dans notre société, se creuse inexorablement un fossé culturel ; et un jour peut-être (j’espère me tromper en écrivant cela)…, Civilisationnel !

En attendant, les enseignants ont de plus en plus de difficultés à mettre en oeuvre leur mission : l’instruction. Car en effet, ils se trouvent toujours plus contraints de prendre sur le temps pédagogique, afin de régler divers problèmes de discipline (page 52) :

« Nous continuons à faire comme si : classe, leçons, devoirs, sonnerie, récréations, interrogations, notes, appels. Mais rien ne va plus vraiment comme ça : cris, bavardages, absences, illettrisme, manque de travail, bagarres, fatigue, écrit Mara Goyet. Il est possible, à force de contorsion, de continuer de penser que tout va bien malgré une poignée d’élèves récalcitrants. Mais il est aussi aisé d’estimer que l’on assiste à un naufrage généralisé. C’est pourquoi, dans le doute, il est parfois plus confortable de se retenir de penser et de recourir aux automatismes intellectuels, aux analyses sommaires, aux causalités rapides et aux accusations mécaniques.

(…) Bref, c’est la vie quotidienne qui devient une sanction collective. Alain disait qu’il fallait maintenir l’ordre comme on balaie. Nous sommes loin de cette calme simplicité ». (Note n°1 : Mara Goyet, Tombeau pour le collège, Flammarion, 2008). »

L’enseignant pourra mettre dans sa « mission », la meilleure volonté du monde, si l’élève est bridé par un carcan familial qui prône des valeurs éducatives différentes, ou pouvant même aller à l’encontre des règles qui lui sont enseignées, alors la probabilité d’un échec scolaire augmente considérablement.

Dans certaines familles issues de l’immigration extra-Européenne, on inculque dès leur plus jeune âge aux enfants, le principe du Communautarisme, puisque des élèves perçoivent plus leurs camardes de classe, en tant que membres d’une Communauté, plutôt que comme des êtres humains spécifiques…

C’est pour cette raison que pour Malika Sorel-Sutter, la notation individuelle est si importante, car elle permet à l’élève de se prendre en charge individuellement, et de devoir faire ses leçons lui-même.

Le poids de la religion musulmane est de plus en plus prégnant, non seulement au sein de la famille, mais également dans la sphère publique et dans tous les domaines de la société civile Française. Nôtre spécificité Laïque Française se voit donc confrontée à ce que je nomme désormais, le prosélytisme Islamique, qui a quitté la sphère du privé depuis déjà de nombreuses années, et qui teste quotidiennement la résistance de notre modèle Républicain Laïc Français. Malheureusement, ce dernier a déjà abandonné beaucoup trop de terrain à l’Islam. Il aurait fallu ne rien céder, car maintenant, il devient très difficile, pour ne pas dire impossible, de reconquérir ce qui a été si facilement concédé. Les exemples, tout le monde les connaît, ils sont multiples et dans tous les domaines de la société civile.

Un exemple qui vient immédiatement à l’esprit concerne encore l’École : il s’agit du nombre croissant de municipalités qui bafouent la loi, en proposant des « menus spécifiquement adaptés » dans les cantines scolaires. Cela contribue à renforcer l’identité religieuse, avant l’identité Laïque au coeur même de l’un des piliers de l’État qui devrait justement être une référence en terme de neutralité : l’Éducation Nationale.

Les exemples sont donc pléthoriques et démontrent que les immigrés provenant du Maghreb et d’Afrique du Nord, se replient de plus en plus sur leur culture et leur pays d’origine ; alors qu’ils vivent en France, qu’ils sont éduqués, respectés, etc.. C’est cela le phénomène de Communautarisme. Il est donc essentiel que les valeurs de la République soient respectées à la lettre et de manière intangible. Pourtant, nos représentants politiques laissent pénétrer continuellement la religion dans la sphère publique. Comment peut-on imaginer qu’un tel antagonisme au coeur de la République, puisse perdurer encore bien longtemps ?

Dramatiquement, l’ultime preuve de l’échec de l’intégration extra-Européenne, réside dans la surreprésentation de la population musulmane impliquée dans les actes de délinquance et donc présente dans les prisons (pages 112 et 113) :

« Il faut engager une lutte sans merci contre les incivilités, la délinquance et l’économie parallèle, car la très forte implication des enfants issus de l’immigration maghrébine et africaine dans ces phénomènes porte un grave préjudice aux dernières vagues d’immigration, puisqu’elle contribue à dégrader leur image et à instiller le doute quant à leur capacité d’insertion dans la société d’accueil. Naturellement, une image fortement dégradée entraîne la méfiance.

Selon Azzedine Gaci, recteur de la mosquée de Villeurbanne, « en France, 25 % de la population carcérale serait de confession musulmane, alors que les musulmans représentent moins de 10 % de la population nationale. Il s’agit d’une estimation, car, en France, on n’a pas le droit de demander aux détenus leur origine ou leur religion. Cette surreprésentation est très visible dans certaines prisons où le nombre de musulmans peut atteindre facilement 60 à 70 % ».

Une étude s’appuyant sur un échantillon de 4 500 jeunes âgés de 15 à 17 ans, résidant dans les zones géographiques des Mureaux, de Mantes, du XVIIIe arrondissement de Paris et de la banlieue de Nantes, montre, chiffres à l’appui, qu’un adolescent élevé dans une famille originaire du Sahel est sept fois plus impliqué dans les actes de délinquance, et un jeune issu de l’immigration maghrébine trois fois plus, qu’un jeune issu d’une famille française de souche ; que l’implication dans la délinquance s’atténue seulement de moitié en cas de bons résultats scolaires ; et que cette statistique reste vraie dans tous les milieux sociaux, même quand les parents des jeunes issus de l’immigration travaillent et disposent d’une bonne situation. La thèse selon laquelle les jeunes issus de l’immigration seraient d’autant plus impliqués dans la délinquance qu’ils viendraient de milieux pauvres, de parents à faible bagage scolaire, ou encore de structures familiales altérées, ne tient donc pas. »

La Police et la Justice doivent faire appliquer partout, les lois de la République, y compris dans les cités ou les quartiers gangrenés par la délinquance, là, où les forces de Police ne vont plus…

Ce qui est particulièrement incompréhensible, c’est ce paradoxe qui consiste dans le fait que beaucoup d’immigrés extra-Européens critiquent leurs conditions de vie en France, alors qu’en parallèle, ils conservent un lien étroit avec leur pays d’origine (émissions satellitaires, réseau Internet, résidence secondaire familiale, etc.) qu’ils ont fui, puisqu’ils s’y sentaient mal traités !

N’y a-t-il pas là une certaine forme de schizophrénie inversée de la vison qu’ils ont de la France et de leur pays d’origine ?

La France est l’un des pays Européens qui permet le plus facilement, d’acquérir la Nationalité Française (par la naissance, le mariage, etc.). Ces facilités administratives sont évidemment à la source de nombreux mariages « blancs » ou mariages de complaisance, ainsi que de mariages « gris » (page 129) :

« On connaissait les mariages « blancs », ou mariages de complaisance ; il y a désormais les mariages « gris », phénomène qui prend de l’ampleur, dans lesquels une personne de bonne foi a été abusée. A l’occasion de l’installation de la commission d’enquête sur les mariages gris, le ministre de l’Immigration a tenu à apporter des informations qu’il convient de mentionner, car elles révèlent l’importance des flux migratoires liés au mariage avec un détenteur de papiers d’identité française. Ces informations mettent soudain en lumière une incroyable source des naturalisations : « 273 500 mariages mixtes ont ainsi été conclus en France en 2008. Plus de 100 000 naissances issues de couples mixtes ont été enregistrées la même année, soit 13 % des enfants nés en France, contre 6 % il y a dix ans, a également indiqué le ministre. (Note n°1 : Source : portail du Gouvernement, « Eric Besson annonce la création d’un groupe de travail sur les « mariages gris », 23 novembre 2009.) »

Cela fait bien longtemps que la France a dépassé sa capacité à accueillir dans de bonnes conditions, celles de l’intégration-assimilation, les immigrés. D’autant plus que le taux de natalité chez les musulmanes est de 4,73 enfants par femme et chez les catholiques de 2,55. Même si, aujourd’hui, L’État Français prenait la décision (et cela ne semble pas être à l’ordre du jour, bien au contraire !) de réduire drastiquement l’immigration extra-Européenne, la population musulmane contribuera largement, tout au long du 21ème siècle, à renouveler les générations, en France.

Il y a plus de 20 ans, Michel Rocard, alors Premier Ministre, était déjà conscient de toute cette problématique, qui est devenue aujourd’hui, une réalité (pages 137 et 138) :

« Le fait majeur, qui domine les problèmes que nous rencontrons, tient à ce que la France n’est plus une terre d’immigration. Nous ne pouvons plus, en effet, recevoir un flux massif et incontrôlé sans que cela n’hypothèque gravement et tout ensemble d’abord l’équilibre social de la Nation, ensuite les chances d’intégration des étrangers installés, enfin l’avenir même de nouvelles vagues d’arrivants et des pays d’où ils viennent (…). C’est justement pour assurer le respect de nos valeurs et préserver efficacement la dignité des étrangers eux-mêmes que nous ne devons en accueillir qu’autant que nous pouvons en intégrer. » (Note n°1 : Intervention de Michel Rocard, Premier ministre, à l’Assemblée nationale, 22 mai 1990.) »

Malgré ce constat d’une lucidité incroyable, la porte de l’immigration est restée, depuis, grande ouverte, rendant impuissante notre capacité à l’intégrer, phénomène complété (comme nous venons de le voir depuis le début), de l’autre constat inquiétant, celui du Communautarisme.

Alors que de nombreux immigrés extra-Européens s’installent durablement dans un processus de « dés-intégration », certains Partis Politiques Français projettent de mettre en place le vote des immigrés aux élections locales (pages 173 et 174) :

« Ce serait une erreur que de considérer l’échelon politique local comme un enjeu mineur. C’est au niveau local que se déclinent les règles du bien-vivre ensemble. C’est à cet échelon que l’on décide ou non de se conformer aux principes républicains et aux valeurs de notre société. La politique locale est la déclinaison de la politique nationale. Elle doit de ce fait se conformer aux exigences des normes collectives françaises, traduction de l’identité française au quotidien. Il suffit pour le comprendre de se remémorer l’expérience de Martine Aubry, maire de Lille, qui en était venue à supprimer la mixité dans certaines plages horaires au sein d’établissements publics de la ville, en l’occurrence des piscines. Aussi la proposition d’octroyer le droit de vote aux étrangers : « Donnons le droit de vote et d’éligibilité aux étrangers non communautaires pour les élections locales (note n°1 : « Convention égalité réelle », texte adopté par le conseil national du Parti socialiste, 9 novembre 2010), parfois déguisée en concept de « citoyenneté élargie », doit-elle alerter au plus haut point nos concitoyens. Comment expliquer, face aux défis que représentent les difficultés auxquelles notre société est confrontée, que l’on puisse proposer une dilution de la citoyenneté française ? »

Qui plus est, ne révèle-t-il pas de la plus totale irresponsabilité, que de laisser entrer l’immigration en France, alors que notre situation économique est désastreuse ? Cette immigration est donc destinée à venir grossir les rangs des chômeurs et à se paupériser encore davantage. Sans parler de toutes les problématiques qui en découlent…

Sans compter également, les 80 000 à 100 000 clandestins qui entrent chaque année en France.

Le bilan de ces 30 dernières années sur la question de l’immigration extra-Européenne en France et en Europe, se révèle donc non seulement catastrophique, mais de surcroît, par l’augmentation démographique qu’elle engendre…, irréversible (pages 162 et 163) :

« L’importance des flux migratoires et du taux de natalité a conduit à une reproduction des sociétés culturelles d’origine sur le sol français. Nous ne sommes pas confrontés à un phénomène migratoire classique, mais à des phénomènes de diasporas. Les migrants n’ont plus besoin de se plier aux us et coutumes des Français. Mais surtout les migrants et leurs descendants ont, du fait de cette reproduction de leur société, perdu le degré de liberté qui pouvait les conduire vers l’émancipation. Même sur le territoire français, ils vivent désormais sous le diktat de leur groupe. De plus, les politiques de diversité et la propagande multiculturaliste ont rendu plus attrayante le revendication d’appartenance à une communauté étrangère plutôt qu’à la communauté nationale française. Il est à noter que la propagande multiculturaliste a peu à peu contraint le peuple français à taire sa propre culture et sa propre identité. Or, c’est par mimétisme que les précédents migrants intégraient peu à peu les règles tacites qui se déploient dans la vie quotidienne et qui ne sont inscrites dans aucune loi et dans aucun programme scolaire. »

On ne peut qu’amèrement constater l’abdication de l’élite Politique Française à faire respecter la Laïcité, toujours plus malmenée. Aujourd’hui, on peut considérer que le Pouvoir Politique (droite et gauche confondues depuis 30 ans) a échoué dans cette fondamentale mission Régalienne de l’État.

Qu’en est-il de la loi sur la Laïcité de 1905, prônant la séparation de l’Église et de L’État ? A ce rythme, pour reprendre la célèbre mais cynique et méprisante formule (concernant un tout autre sujet) du détestable Léon Trotski, la Laïcité risque de terminer : « dans les poubelles de l’Histoire ».

Tous les secteurs, services et domaines de la société civile : les écoles, dans la rue, les lieux publics, les transports en commun, les hôpitaux, les entreprises, etc., sont « infiltrés » par les revendications religieuses, que je considère encore une fois, à ce niveau-là, comme du prosélytisme religieux. Tel que cet exemple particulièrement significatif, dans le domaine de la santé (page 201, note n°2) :

« Le médiateur de la République, « Synthèse annuelle d’activité 2010 du pôle santé et sécurité des soins ». Extraits : « En milieu hospitalier, les points de friction sont plus religieux que culturels (…). En revanche, les croyances religieuses des patients s’avèrent parfois difficiles à concilier avec la pratique médicale. Le personnage doit souvent s’adapter à certains rites (remettre à plus tard des soins parce que le malade doit faire sa prière, reporter des prises de sang parce que le patient observe le ramadan, refus de certaines patientes d’être examinées par un homme ou de se dévoiler voire de se déshabiller) (…). Il a été rapporté à P3S (Pôle de santé et sécurité des soins) l’existence d’un fait nouveau : le port, par le personnel soignant, de signes religieux ostensibles alors que la liberté d’expression et d’action selon les croyances religieuses des personnels est fortement restreinte depuis la circulaire du 2 février 2005 relative à la laïcité dans les établissements de santé ». »

Pourtant comme le fait remarquer judicieusement et intelligemment Malika Sorel-Sutter, la loi de 1905 sur la Laïcité est extrêmement claire (page 205) :

« La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes, sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. (…) La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. »

En clair, l’État n’intervient pas dans le fonctionnement des religions, mais en retour, celles-ci doivent respecter « l’ordre public ».

Il y a plus de 30 ans, la volonté d’intégration et d’assimilation des migrants était bien plus forte qu’aujourd’hui. De nos jours, le repli Communautariste reflète la volonté d’application de ses propres valeurs et corpus de lois, recréant ainsi une société personnalisée, au sien même de la République Française. Ce phénomène est extrêmement dommageable puisque l’on se trouve confronté à des projets de société différents, voire totalement antagonistes (page 240) :

« L’idéologie communautariste stigmatise, elle, toute évocation d’une identité française fondée sur la reconnaissance d’une communauté nationale culturellement définie, écrit l’économiste et philosophe André Grjebine. »

Alors en guise de conclusion, voici ce qu’écrivait André Malraux en 1926 dans La Tentation de l’Occident (page 244) :

« Une culture ne meurt que de sa propre faiblesse ».

Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème de :

– Christopher Caldwell : « Une révolution sous nos yeux ».

– Alexandre Del Valle : « Le Totalitarisme islamiste à l’assaut des démocraties ;

– Michèle Tribalat : « Les yeux grands fermés (L’immigration en France) » ;

– Anne-Marie Delcambre : « L’islam des interdits » ;

– Thierry Wolton : « Quatrième guerre mondiale » ;

– Philippe de Villiers : « Les mosquées de Roissy » ;

– Stéphane Berthomet et Guillaume Bigot : « Le jour où la France tremblera : Terrorisme islamiste : les vrais risques pour l’Hexagone ».

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