Géopolitique du chaos de Ignacio Ramonet
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités
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Peace and love !
Malgré un titre et une couverture quelque peu rébarbatifs, " Géopolitique du chaos " vaut la peine d’être lu.
Ignacio Ramonet, rédacteur en chef du Monde diplomatique, y fait un portrait très complet et donc plutôt effrayant de l’état du monde.
Personnellement, j'ai émergé du livre comme d’une prise de conscience, avec l’envie de faire quelque chose pour changer le système dont nous sommes prisonniers, pour que nos descendants puissent respirer de l'air pur, pour que les pays riches cessent de donner d'une main aux nations plus défavorisées ce qu’ils leur reprennent - avec les intérêts - de l'autre main.
" Géopolitique du chaos " constitue un excellent ouvrage de vulgarisation, permettant à celui qui ne connaît pas grand-chose à l'économie et à la politique de se remettre à jour et d'acquérir une bonne vision d'ensemble de la situation mondiale, avec ses tenants et aboutissants. Les intérêts politico-économiques des différents acteurs et leurs interactions sont très clairement mis en évidence, poussant le lecteur à voir un peu plus loin que le bout de son nez, pour changer, et à penser et agir en conséquence.
Qui plus est, tout cela tient en l'espace d’un ouvrage pas trop important et bien rédigé, idéal pour celui qui aime s’instruire et faire travailler ses méninges, sans pour autant devoir s’attaquer à une littérature souvent trop spécialisée pour le commun des mortels.
Les éditions
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Géopolitique du chaos [Texte imprimé] Ignacio Ramonet
de Ramonet, Ignacio
Éditions Galilée / Collection l'Espace critique.
ISBN : 9782718604923 ; 25,00 € ; 24/09/1997 ; 160 p. ; Broché
Les livres liés
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Les critiques éclairs (13)
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Une lecture du monde tel qu'il était en 1999 selon le rédacteur en chef du Monde Diplomatique de l'époque
Critique de Elya (Savoie, Inscrite le 22 février 2009, 34 ans) - 23 septembre 2013
Certains qui l’ont critiqué précédemment ont souligné, malgré l’avoir bien aimé, « un excès de vulgarisation » (Saule) ; Jules qui ne l’a pas lu relève tout de même une apparence « superficielle ». Quand à Bolcho, il le présente comme une synthèse du Monde Diplo.
Je suis bien d’accord avec tout ça, bien que je ne connaisse pas Le Monde Diplo des années 90. Le rédacteur en chef est maintenant Serge Halimi, mais je ne pense pas que la ligne éditoriale ait vraiment changé.
Pour autant, je ne recommanderai pas la lecture de ce livre.
Le principal reproche que j’ai à lui faire est son absence absolue de bibliographie. Il faut louer une confiance aveugle en Ignacio Ramonet… ou se laisser embobiner. J’ai déjà trouvé des essais pauvres en références, mais là, c’est l’apogée.
Le second reproche que je peux lui faire, c’est l’absence de pincettes prises par rapport à son positionnement. A aucun moment (ou peut-être les ai-je loupés ?), Ignacio Ramonet ne nous précise que ses allégations n’ont pas de valeur générale, qu’elles ne sont que le fruit, peut-être gâté, de ses réflexions. J’ai terminé récemment un livre de Jean Bricmont, Impérialisme humanitaire, dont l’auteur se positionne d’un point de vue épistémologique de manière précise, rare et délectable ; le contraste est d’autant plus fort.
Peut-être qu’il y a beaucoup de vrai dans ce que Ramonet dit. En plus, l’ouvrage se lit très facilement, très agréablement. Mais j’apprécie qu’un livre, surtout sur ce sujet, nous donne plus d’outils pour se positionner par nous même plutôt que de nous tendre une opinion transdisciplinaire toute faite.
La faillite de la démocratie ?
Critique de Heyrike (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 57 ans) - 28 juin 2004
Dans cette dérive du système capitaliste rouleau compresseur on constate que nos "malheureux" élus, devenus les marionnettes des multinationales, prennent en otages les populations (auxquels ils doivent leurs fonctions et des comptes), en usant de mécanismes tel que le chômage, le racisme, l'insécurité intérieure et extérieure… etc, comme autant de régulateurs qui leur permettent d'infliger une politique (ou plus exactement celle du grand patronat) néolibérale désastreuse.
L'iniquité et le cynisme d'un monde globalisé - pour le meilleur et pour le pire - qui jette ses idéaux sociaux et humanistes en pâture aux consortiums politico-financiers, dont le seul mot d'ordre est le profit avant l'homme, n'est-elle pas annonciatrice d'une faillite de la démocratie?
Un ouvrage intelligent à même de secouer les consciences endormies.
Revenu de base
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 6 février 2003
Cela me semble une bonne piste mais je ne connais pas assez les implications en terme de financement, etc ... pour juger.
Personnellement j'aime assez l'idée de partage du temps de travail, donc la semaine de 30 heures, voire de 20 heures. Une chose est sûre, un système qui n'assure pas le plein emploi structurel est un mauvais système.
dans le genre rien à voir...
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 6 février 2003
Réponse à Saule et Darius
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 5 février 2003
deux petites réactions qui n'ont rien à voir..
Critique de Darius (Bruxelles, Inscrite le 16 mars 2001, - ans) - 5 février 2003
Précisions
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 4 février 2003
D'accord, une entreprise doit être rentable pour vivre, mais ce qui est critiquable c'est la tyrannie des marchés financiers et le fait qu'on ne puisse pas remettre en question leur logique (sous peine de paraître pour un vieux réac). Pour être plus rentable (et faire monter le cours de l'action et le bonus du top management) on n'hésite pas à licencier des dizaines de milliers d'employés ; c'est ce que Newsweek à appelé 'Le killer Capitalism', celui qui détruit l’emploi. On délocalise, mondialisation oblige, et comme les nouvelles technologies permettent de produire à moindre coût en réduisant la main-d'oeuvre,... on est probablement à un stade où le modèle capitaliste ne parviendra plus à créer le plein-emploi. Personnellement ce qui me choque c'est la dichotomie croissante entre ceux qui travaillent 10 heures par jours, 7 jours sur 7 (et qui en sont fier) et ceux qui n'ont pas d'emploi.
Mais comme le dit Jules il n'y a pas de solutions simples. Et peut-être bien que le système capitaliste est le moins mauvais, mais ses excès sont bien réels et doivent être combattus, surtout à une époque où on commence à parler de privatiser l'enseignement, la santé,..
Que répondre ?...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 4 février 2003
Je vais essayer, en bref:
- paupérisation croissante en Europe: même si nous avons un indiscutable quart-monde qui est difficile à tolérer, je voudrais bien que l'on me prouve qu'un ouvrier du XIX ème était mieux que ceux d'aujourd'hui !... Et le raisonnement est aussi valable pour un ouvrier des années 50 par rapport à ceux d’aujourd’hui !
- Les excès du capitalisme financier: ils sont indiscutables ! Ils tiennent en l'avidité naturelle de l'homme. C'est l'homme qu'il faudrait changer, mais qui y est déjà arrivé depuis des milliers d'années ?
- La loi du marché et du profit: à nouveau, sans vouloir engager une polémique inutile, seul le communisme a voulu rompre cette logique. Et avec quel résultat !... La gabegie, la désorganisation, l'arbitraire de quelques hommes au lieu du marché global. La liberté ne peut survivre si l'économie n'est pas libre non plus et quand elle ne l'est pas, la liberté politique et d'opinion n'existe pas davantage.
- La rentabilité: quelle entreprise pourrait survivre longtemps en n'étant pas rentable ? Si l'Etat prenait le relais, oui, mais ce serait à quel prix ? Sommes-nous si satisfait des domaines que nos politiques contrôlent ? Et au plus l'Etat contrôle, au moins la liberté existe et nous ne faisons que changer de maître. A la différence que l'arbitraire et la corruption y existe encore davantage. Le monde des technocrates ? Demandez à H.G. Wells...
- Le triomphe de la culture de masse: elle fait partie et explique celle du marché. On fabrique ce que les masses veulent. Quel sens y aurait-il à fabriquer ce dont elles ne veulent pas ? Et puis, avant, les masses n'avaient rien, et surtout pas de culture ! Va-t-on nous dire qu'il faut la supprimer ? Qu'est ce que la culture de masse qui passe d'un continent à l'autre ? Par exemple les grandes émissions télés du genre Star Academy, Le Juste Prix, Talk Shaw et autres fleurons de la culture ?... Mais tentez de les supprimer au profit d'émissions culturelles... Autant fermer les usines de TV et augmenter encore le chômage ! Ils en veulent !... Ils en rêvent !... J'en discute assez autour de moi et je vois assez les expressions des autres: "Encore cet emmerdeur !... Encore cet élitiste !..." (tiens qui m'aurait soufflé ce mot ?) A mon grand regret, supprimer ce que l'on appelle la culture de masse reviendrais à faire le malheur de beaucoup ! D'autres avant nous ont pensé à donner une culture politique aux masses... Le XXieme siècle en est un superbe exemple !...
- L'Afrique ?: je suis bien plus ennuyé car notre responsabilité d'anciens coloniaux y est grande. Nous avons laissé des pays sans aucunes frontières naturelles, géographiques ou de peuples, et nous avons mis bien longtemps à commencer à les instruire valablement.
Comme toujours, l'excès nuit en tout et l'équilibre devrait être la seule solution. Mais voilà, l'homme en tant qu'individu ne sait pas se réfréner... Plus ! Toujours plus !... Quand c'est pour lui ! A nouveau, les excès sont en l'homme et c'est avec des hommes que nous créons des systèmes. Ils en ont toutes les imperfections !
La seule issue serait dans davantage d'instruction mêlée à une dose contrôlée d'Etat qui lui-même serait dirigé par des gens vraiment valables... Que d'utopies dans une même phrases, mais c'est quand même vers cela qu'il faut tendre !
Dans toute l'histoire de l'humanité, je ne connais cependant aucune civilisation, autre que la nôtre, qui a donné le bien-être que nous connaissons à autant de personnes ! Malgré toutes ses imperfections !... Il y a toujours moyens de faire mieux, mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain !
Mais il est évident que moi aussi j'ai les tripes qui se nouent quand j'entends des ouvriers d'Arcelor ou de Cockerill parler. Est-il possible de faire le bonheur de tous alors que l'humanité est passée à plus de six milliards d'individus ? Peut-être pas, mais il faut tout faire pour tenter d'y arriver ! Encore une fois, la politique n'est que l'art du possible. Faire tourner la planche à billets pour payer les pensions maximum aux inactifs qui augmentent en flèche, lutter contre les inondations en investissant dans des grands travaux, donner la sécurité à tous grâce à des effectifs et des moyens bien plus importants, soutenir mieux tous les (vrais) chômeurs, aider davantage les pays pauvres, plus d'enseignants et de surveillants etc. Ce serait vraiment bien, mais comment, avec quels moyens pour le tout ensemble ? La planche à billets ?... C'est aller droit à l'inflation, la hausse de tous les prix et donc la baisse du pouvoir d'achat, la mort des entreprises et plus de chômeurs encore, moins nombreux donc pour payer les retraites etc... La quadrature du cercle !...
Simple les choses ?... Simple les choix politiques ?...
Il n'empêche, il faut toujours essayer, il en restera bien quelque chose ! Mais jamais tout à la fois ! Seule la critique peut faire cela !
Un bien sombre tableau
Critique de Saule (Bruxelles, Inscrit le 13 avril 2001, 59 ans) - 2 février 2003
Ramonet est un grand pourfendeur de la pensée unique, celle qui dit que les marchés financiers ont toujours raison et que toute façon il n'y a pas d'alternative à la logique économique. Pourtant avec la paupérisation croissante de la population en Europe, on pourrait croire que les politiques se rendraient compte des excès du capitalisme financier. Mais le problème c'est que les politiques justement n'ont rien à dire, soumis qu'ils sont au Marché et à sa sacro-sainte logique de rentabilité (voir le passage ou il parle à ce propos d'un nouveau Dieu, avec ses rites, ses forums de Davos,... évidemment on pense aux 7000 emplois en passe d'être sacrifié sur l'autel de la rentabilité suite à la fermeture prévue de Cockerill à Liège).
Un livre intéressant et clair. On peut regretter parfois un excès de vulgarisation et une tendance à 'diaboliser' les marchés financiers, comme si il suffisait de mettre les gérants des fonds de pension en prison pour résoudre nos problèmes. Pour ma part j'ai été frappé par un passage où il cite un sociologue français qui annonçait la disparition des classes sociales par le fait que dans nos pays européens, la majorité des gens est en gros satisfaite de son sort, demandant juste une plus grande sécurité et des rendements suffisant sur les comptes. Peut-être faudra-t-il que le nombre de laissés pour compte augmente encore avant que quelque chose ne change ...
Là, mais pas las du tout
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 6 décembre 2002
Cette critique m'a échappé !
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 6 décembre 2002
Quant à répondre aux paragraphes cités par Bolcho, sans du tout vouloir le critiquer, je n'y arriverais pas dans une critique éclair. Cela demanderait trop de lignes et cela lasserait tout le monde. Cela demanderait une conversation et non une critique éclair. Simplement ceci: certaines affirmations écrites, bien exprimées, peuvent paraître évidentes, alors que, si l'on en parlait, les choses sembleraient plus complexes. C'est un peu le cas ici.
De l'utilité du suffrage universel dans une entreprise, de l'importance des fonds de pension et de leur influence, du droit d’ingérence...
Je me rappelle que l'Europe avait estimé qu'elle ne pouvait pas regarder, indifférente, les massacres ethniques ou religieux en Yougoslavie. Vrai ou non, à chacun sa réponse, mais tous les grands intellectuels français suppliaient Mitterrand d'intervenir pour des raisons humanitaires. Et je ne pense pas qu'il y avait du pétrole ou de l'or à gagner !... La démocratie parfaite n'existe pas et, au sein de chacune, nous trouverons toujours certaines personnes lésées ou pas assez considérées. En Belgique les minorités linguistiques, aux US les noirs et les "mal pensants" etc. L'homme est ainsi fait qu'il supporte mal les différences dans la mesure où ceux qui les professent deviennent par trop nombreux ou par trop agissants. Cela a toujours été, il convient de lutter contre cela, mais la nature humaine... De là à dire que les grandes démocraties sont pour autant à condamner, il y a de la marge. Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain... Je crois qu'elles sont moins mauvaises que d'autres régimes, c'est tout !
Faut-il pour autant laisser l'aveugle donner des cours de vision au borgne ?...
Absence d'idéal ? Oui, peut-être... Quand j'étais ado, j'étais contre Sartre et pour Camus et j'espérais aussi construire un monde meilleur... Mais je n'avais pas la télévision, ni l'ordinateur, ni "Super Mario", ni "Star Academy" pour choix possible de mon temps libre. Et personne, ou quasi, ne l'avait. Nous lisions plus, nous parlions plus et étions fiers de donner nos opinions politiques à nos parents (en général différentes des leurs évidemment !).
Mais je vois quand même certains idéalistes se battre pour leurs idées. Greenpeace et les écologistes, José Beauvais et les anti-mondialistes et même... les Jeunesses Catholiques font de grands rassemblements (que je sois athée ne m'empêche pas d'apprécier que des jeunes puissent encore faire des efforts pour ça ou autre chose)
Bref, je me laisse aller à être trop long !...
Quant à faire une critique éclair sur sa critique du livre sur les guerres, cela m'entraînerait encore plus loin...
Je vous ai assez lassés !...
Un résumé du "Diplo"
Critique de Bolcho (Bruxelles, Inscrit le 20 octobre 2001, 76 ans) - 5 décembre 2002
Oui, encore plus à gauche que ça.
Florilège.
« Le rôle de l’Etat, dans une économie globale, est inconfortable. Il ne contrôle plus les changes, ni les flux d'argent, d'informations, ou de marchandises et on continue, malgré tout, de le tenir pour responsable de la formation des citoyens et de l'ordre public intérieur, deux missions très dépendantes de la situation générale de l’économie. L’Etat n'est plus totalitaire, mais l’économie, à l’âge de la mondialisation, tend de plus en plus à le devenir ».
« Ceux qui, en démocratie, livrent d'interminables batailles électorales pour conquérir démocratiquement le pouvoir savent-ils que (.) le pouvoir s’est déplacé ? »
« Les trois premiers fonds de pension américains contrôlent 500 milliards de dollars. Plus qu'aucun ministre de l'Economie ou aucun gouverneur de banque centrale du monde. (.) Dans un marché devenu instantané et planétaire, tout déplacement brutal de ces authentiques mammouths de la finance peut entraîner la déstabilisation économique de n'importe quel pays. » Or, rappelle Ignacio Ramonet, les dirigeants de ces groupes ne sont pas élus.
Des dizaines de maîtres du monde (Ted Turner de CNN, Rupert Murdoch, Bill Gates.) « n'ont jamais soumis leurs projets au suffrage universel. La démocratie n’est pas pour eux. Ils sont au-dessus de ces interminables discussions où des concepts comme le bien public, le bonheur social, la liberté et l'égalité ont encore un sens. Ils n'ont pas de temps à perdre. Leur argent, leurs produits et leurs idées traversent sans obstacles les frontières d’un marché mondialisé. A leurs yeux, le pouvoir politique n'est que le troisième pouvoir. Il y a d’abord le pouvoir économique, puis le pouvoir médiatique. Et quand on possède ces deux-là –comme Berlusconi en a fait la démonstration en Italie-, s’emparer du pouvoir politique n'est plus qu'une formalité ».
« (.) sur le droit d’ingérence humanitaire, d'aucuns remarquent qu’il ne devrait pas seulement être un droit du plus fort. Mais comment les faibles pourraient-ils user d'un tel droit ? Imagine-t-on, par exemple, tel pays africain intervenant, au nom de ce droit d'ingérence, dans tel Etat américain pour protéger les Noirs victimes de violations des droits humains ? Ou un pays d'Afrique du Nord intervenant dans un Etat d’Europe où les ressortissants maghrébins seraient l'objet de discriminations systématiques ? ».
L’horizon de l'espérance semble avoir reculé au point que rares sont les intellectuels qui perçoivent la naissance de nouveaux rêves collectifs : « Les étudiants auxquels j'enseignais autrefois -raconte George Steiner- avaient tous des fenêtres sur l'espoir : c’était Mao, ou Allende, ou Dubcek, ou le sionisme. Il existait toujours un lieu où l’on se battait pour que le monde change. A présent, c'est fini. »
Etrangement, c'est surtout cette dernière phrase qui me frappe. Et je sais bien que les idées universalistes et les grandes utopies peuvent faire beaucoup de dégâts elles aussi. Mais elles ont des mérites que la soumission au marché n'aura jamais : elles permettent de s'interroger et elles permettent d’espérer. (C’est un peu ronflant, ça. Mais quand on ronfle, on réveille les voisins.)
La motivation des Etats en matière de géopolitque
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 21 juillet 2001
"Peace and Love" a aussi été une politique... C'était celle de Carter... Tout le monde il est gentil et tout le monde il est beau... Il a été jusqu'à mettre la CIA dans l'impossibilité de faire son boulot. On a vu le résultat ! L'Amérique était la risée du monde et plus aucun de ses alliés n'avait vraiment confiance en elle !
Un problème très complexe !... On pourrait en parler des mois !
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