Le rat blanc / Notre île sombre de Christopher Priest
(Fugue for a Darkening Island)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

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Guerre civile
Un roman de 1972 qui résonne étrangement avec notre actualité. La famine et la guerre poussent les Africains à fuir leur continent pour rejoindre l’Europe. Dans une Angleterre en crise, la société se divise devant cette masse d’immigrants. D’un côté les loyalistes prônant l’aide aux réfugiés et de l’autre les nationalistes qui refusent « l’invasion étrangère ». La guerre civile éclate et l’anarchie et la violence finissent par dominer. Au milieu de ce chaos, un homme ordinaire essaie de survivre. L’histoire est racontée en paragraphes courts et la chronologie n’est pas linéaire. C’est déroutant au début car j’ai cru suivre plusieurs personnages différents jusqu’au moment où j’ai compris que non, c’était le héros qui se transformait radicalement sous la pression des évènements. Ce procédé est en fin de compte assez bien trouvé et rend le récit plus palpitant. Priest soigne comme toujours la psychologie de ses personnages et nous livre une fois de plus un bouquin très réussi.
Les éditions
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Notre île sombre [Texte imprimé] Christopher Priest traduit de l'anglais par Michelle Charrier
de Priest, Christopher Charrier, Michelle (Traducteur)
Gallimard / Folio. Science-fiction
ISBN : 9782070469031 ; EUR 8,00 ; 10/03/2016 ; 272 p. ; Poche
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terrifiante dystopie

Critique de Clubber14 (, Inscrit le 1 janvier 2010, 33 ans) - 3 février 2025
L'auteur nous plonge aux côtés d'Alan Whitman, professeur à l'Université, homme banal, père de famille, centriste, modéré dirons-nous. Lui et sa famille (sa femme Isobel et sa fille Sally) vont devoir quitter précipitamment leur appartement londonien suite au débarquement de nombreux bateaux-containers en provenance d'Afrique. Suite à ce départ rapide ils vont être confrontés au vagabondage et à la survie, pour ne pas tomber aux mains des groupuscules africains, qui n'hésitent pas à violer, prostituer puis tuer toute femme blanche qu'ils croisent sur leur route.
Nous voyons, au fil du livre, le mécanisme de pensée d'Alan qui passe progressivement d'un humanisme naïf, acquis de manière quasi forcée dans nos sociétés occidentales, dans lesquelles la bien-pensance est la règle à une rage et une haine qu'il va développer envers les migrants, qui ont pris possession de sa maison et kidnappé les femmes de sa vie.
Le livre est écrit sur un mode de va-et-vient entre présent et passé, ce qui donne une profondeur au calendrier des évènements, montrant le passage d'une vie calme et sereine et une vie de danger et de vagabondage. Le style est vif, tranché, sans fioritures.
Ce livre a été écrit en 1972 (puis réédité sous le titre "Notre île sombre" avec quand même pas mal de changements d'écriture même si le sens reste le même) et prend de plus en plus de sens et d'ampleur de nos jours.
A peine un an plus tard, en 1973, paraitra le célèbre "Le Camp des Saints", livre culte et que beaucoup qualifient de visionnaire de Jean Raspail, sur le même thème.
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