Penss et les plis du monde de Jérémie Moreau
Catégorie(s) : Bande dessinée => Légende, contes et histoire
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Grande déception !
Pourtant fortement conseillé par mon libraire, j'ai finalement emprunté ce livre à la médiathèque,et j'ai bien fait...
En effet, je pense être passé à côté de quelque chose, tant ce one shot m'a déçu. Je n'ai pas compris l'engouement de certains autour de cette fable philosophique et écolo qui n'a m'a guère touché.
Autant "la saga de Grimr" m'avait emballé, autant les aventures de Penss, personnage que je ne trouve pas sympathique, m'ont laissé perplexe.
Seules les pages sur le sort que Penss réserve à sa mère, après sa mort, m'ont littéralement étonné voire dérangé.
Sinon, le sort de Penss m'a laissé complétement indifférent.
Je passe sans doute à côté d'un bon album, mais je n'ai guère trouvé un intérêt dans cette histoire
Les éditions
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Penss et les plis du monde
de Moreau, Jérémie (Illustrateur)
Delcourt
ISBN : 9782413013518 ; EUR 25,95 ; 25/09/2019 ; 232 p. ; Album
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Comment j’ai mangé ma mère
Critique de Blue Boy (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans) - 11 janvier 2020
Si le sujet peut paraître rebattu — on pense beaucoup au livre de Roy Lewis, Pourquoi j’ai mangé mon père, et aussi pour une autre raison qui se devine dans son titre —, l’auteur a choisi de le traiter sous un angle original. Penss est un être contemplatif, et comme son nom l’indique, il pense, pense beaucoup, observe des heures durant la nature autour de lui et y décèle, dans ses « plis » innombrables, le secret de la vie. Contraint par les rigueurs de l’hiver de commettre un acte terrible — ce qui donne lieu à la scène les plus déchirante de l’histoire —, il va partir en guerre contre ce monde qu’il juge cruel, se faisant démiurge et créant un jardin potager, afin de ne plus être « esclave » des aléas climatiques et du gibier hypothétique. De manière prévisible, tout cela finira mal, même si les situations peuvent paraître exagérées, vraisemblablement pour les besoins de cette fable sur l’arrogance, tellement humaine… Une question surgit alors : ne vaut-il alors pas mieux se laisser porter par cette nature plutôt que de vouloir la contrôler ?
Graphiquement, Jérémie Moreau développe un style très personnel oscillant entre la peinture et le manga. Les représentations à l’aquarelle des décors, des paysages, et tout particulièrement la flore, sont plaisantes à l’œil par le choix des couleurs, même si on aurait apprécié que les personnages soient un peu plus travaillés. Quant à la mise en page, elle relève presque de l’expérimental, du fameux « pliage-dépliage » cher à l’auteur, avec des cases obliques pour souligner les scènes d’action, ou l’incrustation de vignettes disséminées à l’intérieur des cases ou regroupées en motifs floraux…
Un des bémols serait à chercher du côté de la vraisemblance des dialogues, les personnages s’exprimant dans le même langage que le nôtre, avec des phrases parfaitement articulées, un élément plus plausible lorsque le parti pris est humoristique. Au final, sans atteindre le niveau de « La Saga de Grimr », « Penss et les plis du monde » reste une lecture agréable, mais qui souffre peut-être aussi de la trop grande proximité calendaire et thématique avec son prédécesseur.
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