A la fin de sa vie Jung aurait dit que les principaux événements de sa vie avaient été des événements intérieurs. C'est assez admirable. On dit aussi qu'il a écrit ce petit essai de vulgarisation à la suite d'un rêve dans lequel il se voyait expliquer sa théorie à un large public qui le comprenait. C'était à la fin de sa vie, et lui qui s'était jusqu'alors toujours refusé à la vulgarisation, se décida à écrire ce petit essai. C'est révélateur de l'importance qu'il accordait aux rêves et du rôle positif qu'il assignait à l'inconscient.

Quoi qu'il en soit ce court essai permettra à chacun de se faire une idée de la doctrine de Jung et de son impressionnante ampleur. Ceux qui le connaissent déjà auront le bénéfice de la répétition, surtout que sur certains points Jung a rarement été aussi clair. Je pense en particulier au premier chapitre sur les symboles : sait-on ce qu'est un symbole ? Quel est l'importance des symboles ?

Pour le reste cet essai couvre des aspects essentiels de la doctrine jungienne : les symboles, les rêves, leur fonction de régulation psychique et leur interprétation, l'inconscient collectif, l'âme, les types psychologiques, pour terminer sur des considérations d'ordre philosophique. Avec Jung on navigue toujours entre psychologie, philosophie et spiritualité. Il apparaît aussi à quel point Jung a dépassé la doctrine de Freud -après s'être appuyé dessus-, et l'a même réfutée sur des point aussi essentiels que le rôle de l'inconscient.

Celui qui s'intéresse sérieusement à Jung aura le loisir d'approfondir dans la masse de livres beaucoup plus détaillés que Jung a publiés, les autres ne devront pas perdre de vue que cet essai est de la vulgarisation et que tout ce qui est avancé dans cet essai a été largement été détaillé voire prouvé dans d'autres ouvrages.

PS: malheureusement on a un doublon sur le nom de l'auteur. Voir aussi à Carl-Gustav Jung.

S'il est un "penseur" dont il faille se mefier en psychanalyse (et non pas en psychologie!), c'est bien de Jung. Il est en effet fréquent de remarquer que Freud se trouve plus affillié à une sensibilité scientifique et Jung à une sensibilité littéraire et les deux ont du mal à s'entendre. C'est le caractère séduisant de Jung et de sa lecture des myhtes (archétypes, inconscient collectif), qui le rend louche aux yeux de beaucoup d'adeptes de la psychanalyse. Ne nous trompons pas : si Freud n'a pas réussi a faire de la psychanalyse une science, il n'en demeure pas moins que ses observations sont plus rigoureuses que celles de Jung qui est peut-être un peu fumeux...

Jung est passionant en substance, mais avec des thèses comme les siennes, tout peut-être expliqué sans rigueur.