Trahison des élites

L’alerte antimondialisation exprimée dans cette vaste enquête publiée en 2011 en rejoint d’autres, celles des prix Nobel Joseph Stiglitz et Paul Samuelson ou de Thomas Piketty par exemple. Les Etats-Unis autant que l’Union Européenne sont dans la ligne de mire de la Chine et de l’Inde dont l’ambition est de retrouver leur rang mondial d’avant la révolution industrielle occidentale. Ces deux puissances ont attiré les investisseurs, fait miroiter des marchés prometteurs, se sont appropriés les savoirs, les savoir-faire, les technologies et sont en passe de remplacer les anciens « maîtres » avec leurs propres critères de développement qui peuvent ne pas converger vers les nôtres.
Aveuglé par les perspectives d’une mondialisation heureuse, le capitalisme financier aux mains du 1% de la population qui détient la richesse, prend des allures de totalitarisme en confisquant la démocratie et ses valeurs au service du profit. Quelques entreprises commencent par délocaliser les emplois peu qualifiés sans prendre en compte l’ensemble des coûts. Les autres suivent par mimétisme, avec l’encouragement intéressé des lobbies auprès des décideurs de toute nature. Plus tard la délocalisation touche la recherche-développement dans le numérique, les biotechnologies, les industries du médicament au détriment de toute stratégie de long terme. Conséquence : la menace d’une disparition des classes moyennes européennes ou américaines qui serait porteuse de déstabilisation politique profonde.

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  Le scandale des délocalisations [Texte imprimé] Éric Laurent

  de Laurent, Éric
  Plon
  ISBN : 9782259212564 ; EUR 20,50 ; 24/02/2011 ; 288 p. ; Broché

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