Parfois mieux vaut de ne pas trop réfléchir.

J'étais au CDI de mon établissement et ça faisait quelques mois que je n'avais pas lu quelque chose qui colle avec ce que j'avais envie.
Je suis tombée sur ce livre inempruntable et rien que le titre j'ai su que j'allais faire son inauguration.
Je m'explique : mon grand-père étant décédé d'un cancer du cerveau, j'ai pu comprendre la métaphore du crabe (cancer) car c'est un terme employé par les médecins ; ma mère et moi, je vis seule avec ma mère depuis mes quatre ans (je ne pouvais pas tomber mieux).
Alors j'ai couvert, coté et enregistré ce livre pour l'emprunter sans même lire le résumé.
Il ne m'a résisté qu'une soirée, je connaissais l'écriture d'Anne Percin car j'avais lu un de ses autres livres.
Mais ça, une ado comme y'en a des tas qui apprend un jour que ça mère a le cancer du sein. J'ai pleuré de rire parce qu'elle rend les choses légères. Cette fille banale qui devient différente du jour au lendemain c'est moi, ses jours de chimio, de vomissements. Ses regards de merlans frits, les cheveux, la course à pied tout est là.
J'adore la fin car elle prouve qu'elle n'a plus peur de souffrir mais surtout qu'on ne sait pas tout.
J'aime le fait que ce ne soit pas mélancolique et pourtant c'est un sujet triste.
Ma réserve est sur Zlatan que je trouve un peu inutile (bien sûr il ne l'est pas mais je l'ai vu comme un tandem défait entre sa mère et elle) et aussi sur les ellipses (ça tombe bien) car j'aurais préféré un peu plus de suivi, de détails.
Un très bon livre qui m'a fait me sentir proche des héros comme jamais.

• 

  Ma mère, le crabe et moi [Texte imprimé] Anne Percin

  de Percin, Anne
  Éd. du Rouergue / Do a do
  ISBN : 9782812609299 ; 10,20 € ; 16/09/2015 ; 126 p. ; Broché

  Go Amazon