Moins légiférer pour mieux contrôler l'action publique

Ce député présente ici pour thèse principale l'idée selon laquelle l'activité législative du Parlement est trop forte, aux dépens de ses activités d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l'Etat, soit de l'action du gouvernement et de l'administration. Ce serait la meilleure arme contre la technocratie, qui fait son lit de la faiblesse du politique, et du populisme, qui profite du même écueil. Toutes ces lois sont de plus en plus nombreuses, bavardes, s'attardent trop dans le déclaratoire et sont souvent empilées à des régimes existants qu'elles ne remplacent pas entièrement. L'opinion publique n'est plus en état de comprendre l'action publique.
Pourtant, la réforme de l'Etat est au programme depuis trente ans, et la loi organique relative aux finances publiques (LOLF), qui organise le budget de l'Etat en missions, programmes et actions et non plus par ministères, aurait permis de revoir les différentes actions de l'Etat. Ces deux leviers n'ont pas permis de repenser les différentes politiques mises en place. Il en va de même de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), de M. le Président Sarkozy, qui s'attaque surtout aux effectifs d'agents publics.

Tout reste à faire pour clarifier et rationaliser l'action de l'Etat, dont le rôle est à mieux répartir avec les collectivités locales au passage : le Parlement, aidé des corps d'inspection de chaque ministère en est capable, avec l'impulsion d'une femme ou d'un homme qui porterait un tel projet.

Le ton est clair, didactique, un tantinet alarmiste, mais non sans raison. Les idées de l'auteur se tiennent, sont cohérentes et sont présentées de manière synthétique et limpide.
Cet ouvrage a le mérite de faire réfléchir, en donnant l'envie d'approfondir.

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  Gouvernez ! [Texte imprimé], pour un nouvel exercice du pouvoir François Cornut-Gentille

  de Cornut-Gentille, François
  Alma éd.
  ISBN : 9782362791338 ; 8,62 € ; 02/04/2015 ; 186 p. ; Broché

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