Emprise (BD) de Aurélien Rosset

Emprise (BD) de Aurélien Rosset

Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers , Bande dessinée => Sci-fi & fantastique

Critiqué par Blue Boy, le 21 mai 2016 (Saint-Denis, Inscrit le 28 janvier 2008, - ans)
La note : 7 étoiles
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The Maine Thing

1996, Shelter’s Lot, Maine, 3 200 habitants. Alors que le Dr Mark Walewond, doyen de la communauté s’apprête à rendre l’âme, une terrible tempête s’abat sur la région, occasionnant des dégâts considérables. Peu de temps après la mort du doyen, des événements étranges surviennent. Des enfants disparaissent et des habitants jusque là sans histoire ont des comportements violents, faisant basculer la petite ville dans l’horreur.

« Emprise » avait reçu un très bon accueil de la critique et du public à sa sortie l’an dernier. La couverture, avec cette chienne possédée en train de dévorer ses petits, dégageait un climat fiévreux et fascinant, recelait une puissance maléfique et terrifiante prête à vous sauter au visage. Après lecture, on peut dire que cette bande dessinée fait son petit effet. Pour sa première production, Aurélien Rosset ne s’en sort pas mal du tout avec cet hommage aux séries B horrifiques dans la lignée de Stephen King. Mais pour tout amateur du genre (dont j’ai fait partie à une époque en particulier dans le domaine du cinéma, car la production cinématographique actuelle, qui continue d’une manière générale à recycler les vieilles recettes jusqu’à la corde, devient sans intérêt à une ou deux exceptions près), la trame de l’histoire donne cette impression de déjà vu : les habitants d’une petite ville sont peu à peu gagnés par une épidémie de folie meurtrière…

La qualité serait plutôt à chercher du côté du traitement graphique. Aurélien Rosset, avec son trait à la fois « sale », nerveux et sommaire, et une mise en page dynamique, imprime à ce thriller une tension permanente. Le tout, allié à des couleurs aux tonalités sombres dissolvant les contours et allongeant les ombres, accentuant une ambiance lourde et poisseuse à la « Seven », laisse le lecteur sur ses gardes, intranquille. De ce point de vue c’est plutôt réussi, si l’on exclut cet effet récurrent et inutile, assez moche, consistant à flouter le dessin numériquement pour donner par exemple une impression de vitesse.

En définitive, le titre de l’ouvrage ne ment pas, car il nous tient en haleine jusqu’à la fin, même si au bout du compte, on ressort avec une vague frustration et cette impression de réchauffé dans le scénario qui ne font pas d’ « Emprise » l’œuvre incontournable que l’on espérait. Une bonne série B correctement exécutée, ce qui n’est déjà pas si mal pour une première production.

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