Sykes de Pierre Dubois (Scénario), Dimitri Armand (Dessin)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers

Critiqué par Hervé28, le 18 janvier 2016 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 54 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (22 864ème position).
Visites : 3 312 

Un western magistral et sombre

Le western est revenu en force en 2015: du diptyque "Undertaker" à "Stern" (que je suis en train de lire) en passant par "Sykes", écrit par Pierre Dubois, auteur plus habitué aux fées et aux elfes, que je croisais souvent dans les rues de Rennes lorsque j'étais étudiant.
Mais, il faut avouer que le dessin de Dimiti Armand m'a littéralement bluffé. Il illustre avec brio ce one shot, assez violent il faut l'avouer.
Car Pierre Dubois nous livre une histoire cruelle, dure où les morts violentes sont légions. Tout les codes du western sont certes présents mais très bien exploités sur près de 80 pages.
Il aurait pu développer un peu plus le passé de Sykes, ce héros froid et torturé, autrement qu'à travers deux planches et quelques allusions tout au long de l'album mais cela pourrait faire l'objet d'un album à lui seul ?
Le label "Signé" du Lombard renoue avec cet album ce qui a fait le succès de cette collection.

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UN WESTERN, UN VRAI!

9 étoiles

Critique de Septularisen (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans) - 8 février 2017

Au début de l’histoire nous sommes peu après le début du 20ème Siècle et faisons la connaissance du Marshall « Sentence » Sykes.
Celui-ci, à la poursuite d’une dangereuse bande de rôdeurs, rencontre le jeune Jim Starret, qui vit avec sa mère dans une ferme isolée. Malgré la mise en garde de Sykes, les deux décident de rester chez eux.

Quelque temps après, ils sont effectivement sauvagement attaqués par la bande des Clayton. Jim arrive à s’échapper et blesse même un des assaillants. Profondément traumatisé par ce qu’il a vu, celui-ci parvient toutefois à courir jusqu’à la ville pour avertir Sykes.

Assisté d’O’Malley, son "garde du corps", celui-ci décide de se lancer immédiatement à la recherche de la bande de pillards, mais ils doivent d’abord retrouver «Renard gris», un ancien pisteur indien qui travaillait pour l’armée, à présent reconverti dans l’élevage de poulets…

Pierre DUBOIS (*1945) le scénariste, s’est ici associé avec le jeune et talentueux Dimitri ARMAND (*1982) pour les dessins pour nous offrir un vrai petit bijou de BD. Le scénario est très solide bien que assez classique pour le genre, et ne sort pas des «sentiers battus». L’histoire par contre est bien amenée et traitée de façon magistrale.
Les personnages sont attachants, leur psychologie bien présentée, avec l’aide de quelques flash-back dans l’histoire. On comprend p. ex. pourquoi Sykes est un héros si désabusé, si froid, si distant, revenu de tout... Le scénario nous réserve même quelques énormes surprises, voir la Pg. 52 p. ex. je n’en dirai toutefois pas plus, pour ne pas vous spolier l’histoire.

Les dessins sont d’une beauté hors normes et m’ont littéralement soufflé! Même les paysages sont grandioses, c’est dire. Les visages p. ex. sont non seulement très bien dessinés, mais en plus M. ARMAND arrive même à parfaitement nous montrer le vieillissement des deux héros dans le temps. Les scènes de violence sont plus suggérées que véritablement montrées, voir p. ex. Pg 20 ou 58. Mention spéciale à la page 11 et suivantes qui se déroulent dans un Saloon, dans un décor digne d’un film de John FORD. D’ailleurs la stupéfiante ressemblance du barman avec l’acteur américain Ron PERLMAN est-elle vraiment fortuite?

Les encrages du même ARMAND associé à M. Sébastien GÉRARD sont du même acabit, soignés, nets et sans bavures, les bleus et les noirs des scènes de nuit sont très profonds et bien réussis. Même chose pour les découpages vraiment étonnants. Les pages 17 ; 52 ; 70 ; et 76/77 p. ex. sont des modèles du genre!

Une fois n’est pas coutume, j’aurais bien aimé que l’histoire (malgré ses 80 pages) dure quelques pages de plus, afin de nous offrir des explications plus complètes sur la genèse des deux héros. Une fin un peu moins bâclée et moins précipitée aurait aussi été plus digne d’un album d’une telle qualité ! En effet si je ne mets pas cinq étoiles à cette BD c’est à cause de ce final, qui non seulement ne correspond pas à l’ensemble de l’histoire, mais qui après un premier final, est composé d’une multitude d’autres «petites histoires» dont on ne comprend pas trop ce qu’elles viennent faire là, et quelle est leur utilité?

Franchement à ne pas rater ! Une BD de western comme je n’en avais pas vu depuis (très) longtemps!...

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