On retrouve dans cette suite les mêmes ingrédients que dans le volume précédent dont il est clairement la suite.
On retrouve une action à rebondissements, les intérêts qui dictent les comportements des différents protagonistes.
Le graphisme maintient sa qualité.
A noter que de temps à autre les images prennent de la couleur claire, on n'est plus uniquement dans un univers sombre. Peu à peu celles-ci se font plus présentes pour finalement aboutir à une image finale uniquement avec des couleurs claires laissant augurer que l'on ferme un chapitre pour un ouvrir un second peut-être moins violent.
En réponse à des critiques lues par ailleurs, je ne suis guère dérangé par le fait que certains détails de visages éloignés manquent, ils appartiennent à une vision globale.
De même, je n'avais pas remarqué que les dialogues étaient nombreux au début du tome. Pour moi cela permet d'apporter davantage de compréhension tant au déroulement qu'au ressenti des personnages.
Chacun a sa perception. En ce qui me concerne je suis plutôt gêné par l'abondance de couleurs sombres mais ici elles sont bien employées et, bien que ce style de graphisme ne soit pas ce que je préfère, l'ensemble passe très bien.

Sans aucune hésitation je vais lire la suite.

Ce deuxième volume de la série « Undertaker » reprends exactement là où s’était arrêté le premier volume. Nous retrouvons donc le croque-mort Jonas Crow, la gouvernante anglaise Rose et la domestique chinoise Lin qui luttent toujours pour ramener la dépouille de Joe Cusco à sa dernière demeure.

Ils ont trois jours pour parcourir 50 miles avec le corbillard et ramener le corps rempli d’or au filon Red Chance, sinon un otage innocent sera exécuté. C’est sans compter sur les mineurs de la ville d’Anoki City toujours à leurs trousses pour récupérer l’or et l’armée qui recherche Jonas Crow en tant que criminel…

Je dois avouer avoir retrouvé avec plaisir les trois personnages principaux de cette série, le mal élevé, cynique, un brin macho, désabusé et violent «Undertaker» Jonas Crow, (dont rappelons-le, le seul ami est un vautour), et face à lui les deux femmes qui ne manquent pas de piquant et de répondant non plus…

Rien à redire sur le scénario de M. Xavier DORISON qui m’épate! Il y a vraiment de tout ici, des bagarres, des rebondissements, des fusillades, des secrets, des retournements de situations, de l’action, de l’ambiance, etc…
M. DORISON a littéralement réussi à renouveler le genre du western en BD. Je suppose que son expérience dans la série «WEST» y est sans doute pour quelque chose. Mais là où son « coup de génie » avait consisté à mélanger le western au fantastique, il réussit ici encore plus fort, en faisant du croque-mort, d’habitude plutôt le personnage secondaire récurrent, le héros de cette série.

Beaucoup plus déçu par contre par les dessins de M. Ralph MEYER. S’ils sont toujours aussi beaux, et les décors toujours aussi magnifiques, ils ont vraiment l’air d’avoir été ici très bâclés. P. ex pg. 5, où sont donc passés les visages des personnages quand on les voit de loin, comme dans la première et la cinquième case ? Même chose pg. 18, 19, 20, 22, 23, 27, 28, 35…
Mention spéciale toutefois aux couleurs de Mme. Caroline DELABIE avec des couleurs très sobres tirant sur le noir, et aux découpages d’une inventivité exceptionnelle, comme p. ex. pg. 21, 32, 39, 49…

Après la lecture de ce deuxième volume, je reste très perplexe et à me demander si cette BD est un grand western ? Probablement pas, mais disons un bon western qui vaut quand même le détour !