Revival de Stephen King
(Revival)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
Moyenne des notes : (basée sur 11 avis)
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Que dieu vous garde!
Depuis le moyen "Cellulaire" Stephen King avait abandonné les pures histoires d'horreur pour le fantastique, le polar et l'inclassable petit bijou : "Joyland". Il y a bien eu "Docteur Sleep", suite de Shining, un vrai roman d'horreur réussi mais la fin avec son happy end de bisounours m'avait déçu. Je m'était dit que le King avait bien vieilli. Mais voila.... REVIVAL!!!! Si l'auteur dans les années 80 a écrit certains de ses livres sous l'emprise de l'alcool et de la cocaïne heureusement que là , on sait qu'il est clean. Quelle histoire! Stephen King nous livre un vrai roman d'horreur aussi bon que "Simetierre" , "ça" ou "Bazaar" mais avec l'expérience en plus. Très bon quand il est conteur , c'est le cas avec Revival , il nous narre l'histoire de deux personnes sur une cinquantaine d'années , leur nombreuses rencontres , leur voyage à travers le pays , leurs passions , un véritable road movie. Tout commence en 1962 lors de leur première rencontre. Jamie Morton 6 ans fait la connaissance de Charles Jacobs pasteur 25 ans. une rencontre qui va le bouleverser. Il vont d'ailleurs se croiser cinq fois durant toute leur vie et à chaque fois ça va changer celle de Jamie. Un pasteur , donc , qui va perdre sa femme et son fils dans un terrible accident. Pour lui tout va changer. Il va perdre sa foi , pester contre Dieu ce qui lui vaudra d’être viré du village où il officiait. Obsédé par l'électricité il va s'en servir toute sa vie en s'améliorant dans ses recherches ce qui lui permettra de s'en servir pour gagner sa vie. Il sera tour à tour photographe , faux prêcheur où il guérira (grâce à son électricité) des gens qui étaient pourtant condamnés à mourir. Il soignera également beaucoup de personnes. De son côté Jamie en grandissant sera musicien , jouera dans plusieurs groupes et finira par travailler dans un studio d'enregistrement. Travail qu'il a eu grâce au pasteur qui l'a fait embaucher suite à un service rendu. Jamie aura aussi été sauvé de la drogue par Jacobs en étant soigné avec sa fameuse électricité. Mais tout a un prix...... Car le but ultime du pasteur c'est de se servir de l’électricité pour savoir ce qu'il y a après la mort. Il y consacrera toute sa vie jusqu’à être proche de la folie. Je vous laisse le plaisir de lire les 50 dernières pages c'est très fort. Accrochez vous. Du Lovecraft! Le King a toujours un cerveau dans lequel je n'aimerais pas être. Ce livre est un chef d'oeuvre pour beaucoup de raisons. La fin, la meilleure (la plus belle pour moi c'est dans 22/11/63) là je dis la meilleure! Chef d'oeuvre car l'auteur ne nous conte pas que de l'horreur, il lance de grandes piques à la religion, le sermon du pasteur juste après l'accident de sa femme est un petit bijou. L’Amérique prude en prend pour son grade. Chef d'oeuvre car depuis quelques années il y a cette fraîcheur dans son écriture , ses histoires , ses personnages qu'il fait vivre et qu'on adore. Lisez ce livre , le King se lâche et pour une fois ce n'est pas un pavé de 900 pages mais à peine 437. Les chapitres s’enchaînent , du suspense, pas de temps mort. Et quand vous aurez fini de le lire , vous ne voudriez jamais mourir car vous saurez ce qui vous attend. Il vous restera l'espoir que ce n'est qu'un roman:) souriez.
Les éditions
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Revival [Texte imprimé], roman Stephen King traduit de l'anglais (États-Unis) par Océane Bies et Nadine Gassie
de King, Stephen Gassie, Nadine (Traducteur) Bies, Océane (Traducteur)
Albin Michel
ISBN : 9782226319302 ; 21,00 € ; 30/09/2015 ; 448 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (10)
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Quel roman !
Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 42 ans) - 31 mai 2021
Pas trop long (quoique ça ne me dérange pas, dans l'absolu, d'avoir un pavé à lire), juste la taille qu'il faut, avec des personnages super intéressants et des références à la pelle (Lovecraft, Hawthorne, Machen, Mary Shelley, Bradbury...), ce roman raconte les destins croisés de Jamie (un guitariste de rock de seconde zone - un bon musicien, mais qui n'a jamais joué dans des groupes de premier plan et n'a pas eu de carrière solo - camé) et de Charles Jacobs, un révérend méthodiste obsédé par le pouvoir de l'électricité.
Les deux se rencontrent d'abord dans les années 50/60, Jamie est gosse, Jacobs est le jeune révérend fraîchement arrivé dans leur petite ville. Les deux sympathisent, mais un tragique événement va bouleverser la vie et les convictions (et la santé mentale ?) de Jacobs.
Bien des années plus tard, c'est un Jamie dans un sale état qui recroise la route de Jacobs, devenu harangueur de foire, faiseur de miracles avec une machine électrique...
Comme il est indiqué au verso de l'édition Albin Michel, le final est à vous retourner les tripes, un des meilleurs de King. Comme cet auteur, il faut le dire, a parfois tendance à un petit peu gâcher ses fins de romans, cette précision a encore plus de sens.
"Revival" est un roman à la fois touchant et angoissant, qui distille une ambiance étrange un peu surannée (l’utilisation de chapôs en en-têtes de chapitres, à l'ancienne, participe à l'atmosphère), et qui, dans son final, plonge vraiment le lecteur dans un abîme de terreur primale.
J'ai bien peur que ce roman ne soit pas un de ses plus connus et lus parmi les récents. Il le mériterait, cependant, amplement. Quel roman !
très déçu !
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 5 février 2019
Voici donc le thème que le King de la littérature commerciale soumet aux nombreux lecteurs du monde entier, le livre étant publié dans toutes les langues (ou presque).
Pourquoi me suis-je laissé entraîner dans une telle lecture, moi qui ne suis pas un coutumier du genre ?
J'avais lu la superbe ligne verte mais aussi "minuit deux" qui m'avait fortement impressionné. il fallait suivre (pensé-je) le mouvement des critiques angéliques qui accompagnent les publications du Maître.
Ici, je suis d'abord surpris que l'auteur ne prenne pas plus de soin au style de son écriture. L'histoire en elle-même tire en longueur et la seule originalité fut pour moi la vision de la mort. Là, rien à redire, c'est du grand frisson.
Conclusion j'en sors déçu, frustré et convaincu qu'il s'agit pour moi du dernier de cet auteur.
Décevant
Critique de Marsup (, Inscrit le 22 octobre 2009, 48 ans) - 18 mai 2017
Le choc du Réel
Critique de Sorenja (, Inscrite le 27 mars 2007, 51 ans) - 7 mai 2017
Revival lovecraft
Critique de Crom (, Inscrit le 16 mars 2017, 50 ans) - 23 mars 2017
( L'écrivain préféré des hommes politiques). Enfin bref en fin de liste, c'est pas une priorité. Coeurs perdus en Atlantide d'abord
L'horreur de la mort
Critique de Martell (, Inscrit le 27 février 2004, 61 ans) - 24 novembre 2016
Darkvador en fait un excellent résumé. Je me suis fait surprendre, pourtant j'ai tout lu de cet écrivain injustement qualifié de mineur ou simplement commercial.
On termine le livre en se disant que bon... ce n'est «heureusement» que de la littérature.
Noir désir
Critique de Montecristo (, Inscrit le 31 août 2016, 70 ans) - 31 août 2016
Peut-être "Revival" n'est-il pas non plus un coup de maître pour moi, car je préfère King dans le genre strictement réaliste (son "Mr Mercedes" m'a fait bien froid dans le dos, d'ailleurs, et même si "Dolores Claiborne" reste sans doute au sommet dans mon panthéon "Kingien", "Mr Mercedes" y est bien placé). Peut-être. A chaud (puisque je viens de finir le roman) je ne sais pas trop, tant j'ai aimé son Jamie Morton, le bon et brave guitariste revenu de l'enfer de la drogue grâce à Charles Jacobs, un pasteur-menteur-mentor dont il se serait bien passé car il a entrevu l'enfer tout court, grâce à lui aussi...
Fasciné, à cause du malheur qui frappe au hasard on assiste à la transformation d'un homme de foi plutôt généreux en un cynique désabusé, toujours passionné par la connaissance de l'après-mort, mais d'une façon très froidement objective après son épreuve du deuil, insurmontable. Belle occasion pour S.K de régler des comptes avec les religions et les religieux, quels qu'ils soient. Positif et négatif sont les deux pôles entre lesquels voyage la force électrique qui selon Jacobs mène le monde, et le moins que l'on puisse dire est que le négatif l'emporte dans l'âme du pasteur, jusqu'à contaminer celle de Jamie, sa victime forcée d'être consentante.
Ce satané King excelle à faire passer des émotions fortes avec des riens. Un exemple : il a encore réussi à me remuer grave, presque jusqu'aux larmes, rien qu'en décrivant la découverte des rythmiques folk-blues par Connie (le frère de Jamie, donc pourtant un personnage secondaire), ensorcelé quand il entend le grand-père d'un copain gratter sa vieille guitare déglinguée, retrouver, entre quelques jurons bien sentis, les accords et les paroles d'un vieux blues, pour finalement le chanter sans débander, de sa vieille voix massacrée par l'alcool et les goudrons de ses cigarillos. Connaisseur et amateur, King n'a aucun mal à nous faire entrer dans ses trips (tripes) de fan de rock en deux temps trois mouvements, à nous faire vivre ses scènes comme si on y était. Je ne suis pourtant pas musicien même si j'aime le folk, mais en deux pages je peux SENTIR comment on devient un accro inconditionnel de ce genre de musique. Je peux le sentir parce que je VOIS la scène, c'est comme si j'étais DANS la scène. Fortiche, le King, à coups de détails qui tuent.
Une chose à noter, concernant le fond de "Revival" : si c'est pour nous livrer sa vision du monde que le maître utilise le "je" et fait de son "héros" le narrateur de l'histoire, je n'aimerais pas être lui.
Reste l'espoir, très mince, que ses mondes cachés n'en cachent d'autres, ou qu'ils ne soient qu'un jeu de littérateur populaire débridé...
Terrifiant!
Critique de Palmyre (, Inscrite le 15 avril 2004, 62 ans) - 23 avril 2016
Pendant tout le récit, on se promène tranquillement dans la vie de Jamie Morton, mais petit à petit l'angoisse monte, que veut donc prouver Charles Jacobs?
A chacune de ses rencontres avec Jamie il semble de plus en plus possédé par une idée fixe, jusqu'au final, terrifiant!
J’espère que Maître King n'a pas le don de voir ce qui va nous arriver, sinon...
Oh oui! Il s'est vraiment passé quelque chose!!
Il s’est passé quelque chose …
Critique de Monde imaginaire (Bourg La Reine, Inscrite le 6 octobre 2011, 51 ans) - 1 mars 2016
Puis, on fait la connaissance du Révérend Jacobs et l’on sait très vite que le destin de Jamie Morton et de Charles Jacobs sera intimement lié. J’ai aimé les nombreux clins d’œil des autres romans du King. Et même si l’action peine parfois à démarrer, on sent les prémices de l’horreur qui commence à nous gagner petit à petit. Et, c’est là tout le talent du King qui instille à son lecteur des petits coups de jus pour le tenir en haleine.
Les moments les plus flippants pour moi correspondent à cette petite phrase, qui reviendra comme un mantra durant une bonne partie du livre « Il s’est passé quelque chose … » et là, la sensation d’angoisse s’insinue en vous et ne vous lâche plus.
En prenant son temps et en ancrant son récit dans un réalisme bluffant, King nous emmène vers un final flippant, électrique car le troisième personnage clé qui lie si profondément Jamie et Jacobs est bien l’électricité, celle qui les conduira aux portes de la mort. Un final sombre aux couleurs de Lovecraft « n’est pas mort ce qui à jamais dort », et de Mary Shelley. Un final qui laisse le lecteur foudroyé et qui offre une réflexion profonde et angoissante sur la vie, la mort et les dérives de la science. Il s’est vraiment passé quelque chose non ???
Religion, électricité et Rock & Roll !
Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 29 février 2016
Dans « Revival », l’écriture maîtrisée du King nous entraîne dans une aventure qu’on ne lâche pas jusqu’au dénouement final. Le récit qui commence comme une histoire banale dans une bourgade, va progressivement tomber vers le surnaturel, thème de prédilection de l’auteur. A l’aise dans ce domaine, il va donc laisser libre cours à son inventivité, pour nous absorber dans son cauchemar électrique.
Pour que toute cette machination fonctionne à la perfection, il ne se contente pas de nous narrer les évènements extraordinaires mais passe une grande partie de l’histoire à fouiller la vie de ses protagonistes. J’ai vécu le passé du narrateur Jamie dans ses moindres détails jusqu’à me retrouver dans sa peau. Ainsi impliqué dans son intimité et dans ses émotions, je me suis plus senti comme un témoin proche que comme un simple voyeur de sa destinée hors normes. L’aventure à laquelle il participait est devenue notre aventure et je me suis laissé embarquer, comme électrisé !
J’apporte tout de même un petit bémol à mon ressenti. J’ai trouvé le livre un peu terne par rapport aux habitudes de Stephen King et le scénario un tantinet faible, sans grandes fulgurances. Néanmoins, ça reste un bon cru. Il ne marquera surement pas la bibliographie de l’écrivain, mais il m’a intéressé de bout en bout.
L’art de la narration reconnue par tous agit avec efficacité dans ce mélange de religion, d’électricité et de Rock & Roll !
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