La révolution arabe (1798-2014), espoir ou désillusion ? de Zakya Daoud
La révolution arabe (1798-2014), espoir ou désillusion ? de Zakya Daoud
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire
Critiqué par Albator76, le 11 juin 2015
(Inscrit le 4 août 2012, 47 ans)
Critiqué par Albator76, le 11 juin 2015
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La note :
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (49 903ème position).
Visites : 1 701
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Difficile
Ce bouquin intéressera tous ceux qui en veulent en savoir plus sur l'histoire des pays arabes mais il est à conseiller à ceux ou celles qui ont déjà une culture de cette histoire
Sinon, il sera difficile à appréhender
Ça a été le cas pour ma part
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Les éditions
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La révolution arabe, 1798-2014 [Texte imprimé], espoir ou désillusion ? Zakya Daoud
de Daoud, Zakya
Perrin
ISBN : 9782262043339 ; 23,89 € ; 26/03/2015 ; 392 p. ; Broché
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Comprenne qui pourra à ces conflits pluriséculaires si inquiétants
Critique de Colen8 (, Inscrite le 9 décembre 2014, 83 ans) - 8 août 2015
Contemporain de Charles-Quint, l’empire ottoman établi depuis des siècles sur trois continents et première puissance mondiale, se pensait inégalable. Retranché dans sa supériorité il ignore la prospérité grandissante de l’Europe en position de dominer le monde au 19ème siècle. La campagne napoléonienne d’Egypte est perçue comme un coup de tonnerre. Pendant que le wahhabisme apparu dans une obscure tribu des Saoud au fond de la péninsule arabique prône un retour à l’Islam des origines, des penseurs dans tout l’Empire sont interpellés par ce dynamisme de l’Occident succédant aux grandes découvertes, qui fait ressortir leur immobilisme. Les Lumières en Europe, la distance prise avec la religion, semblent être aux réformateurs musulmans successifs une voie à suivre pour égaler les progrès scientifiques et techniques réalisés. Ils n’auront ni le temps ni le pouvoir de faire entrer l’islam dans la modernité.
L’empire ottoman construit sur une disparité de peuples, de langues, de croyances, de traditions sapé de l’intérieur, ébranlé de l’extérieur, mis en faillite financière disparaît après la 1ère guerre mondiale. Son démantèlement n’a rien résolu car en favorisant les nationalismes il a exacerbé des antagonismes inscrits dans la durée, marqués de guerres, de massacres, de déportations et d’exils en masse. Ces conflits se sont heurtés à d’autres mouvements contradictoires. En premier lieu la poursuite de la colonisation occidentale avec sa mainmise sur les richesses pétrolières et les routes commerciales. Après les indépendances et dès la fin de la guerre froide la mondialisation menée par le libéralisme économique a suscité dans les pays d’obédience musulmane la montée des pouvoirs religieux attachés à ré-islamiser avec succès les populations, sans hésiter parfois à en bricoler les dogmes. La tentation de dissoudre les transformations réalisées par ces grandes figures qu’auront été Mustapha Kemal en Turquie, Nasser en Egypte, Bourguiba en Tunisie se manifeste constamment malgré les velléités de libéralisation portées par les Printemps arabes. C’est un regard lucide et documenté que Zakya Daoud journaliste française et marocaine porte sur cette histoire embrouillée largement instrumentalisée en sous-main qui se perpétue sous nos yeux par medias interposés.
L’empire ottoman construit sur une disparité de peuples, de langues, de croyances, de traditions sapé de l’intérieur, ébranlé de l’extérieur, mis en faillite financière disparaît après la 1ère guerre mondiale. Son démantèlement n’a rien résolu car en favorisant les nationalismes il a exacerbé des antagonismes inscrits dans la durée, marqués de guerres, de massacres, de déportations et d’exils en masse. Ces conflits se sont heurtés à d’autres mouvements contradictoires. En premier lieu la poursuite de la colonisation occidentale avec sa mainmise sur les richesses pétrolières et les routes commerciales. Après les indépendances et dès la fin de la guerre froide la mondialisation menée par le libéralisme économique a suscité dans les pays d’obédience musulmane la montée des pouvoirs religieux attachés à ré-islamiser avec succès les populations, sans hésiter parfois à en bricoler les dogmes. La tentation de dissoudre les transformations réalisées par ces grandes figures qu’auront été Mustapha Kemal en Turquie, Nasser en Egypte, Bourguiba en Tunisie se manifeste constamment malgré les velléités de libéralisation portées par les Printemps arabes. C’est un regard lucide et documenté que Zakya Daoud journaliste française et marocaine porte sur cette histoire embrouillée largement instrumentalisée en sous-main qui se perpétue sous nos yeux par medias interposés.
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