THRILLER URBAIN FANTASTIQUE

L’histoire commence tragiquement en 1984 dans un hôpital de Chicago, on y découvre le héros de cette BD, Abel Weiss qui veille sa jeune fille, Audrey, malheureusement atteinte d’un cancer incurable.

On retrouve ensuite Abel Weiss trois ans plus tard, toujours à Chicago. N’ayant pas supporté la mort de sa fille, il et en pleine dépression nerveuse, sous dialyse et bourré de médicaments. Il n’assume plus rien dans vie, ni à son travail de trader. Sa femme l’a quitté et a demandé le divorce. Un soir trop pressé d’arriver à un rendez-vous urgent, et en retard comme toujours, il est heurté par une camionnette. Sa voiture est alors projetée contre un camion-citerne, et un terrible incendie s’ensuit.

Et pourtant… Abel se réveille ! Il est enfermé nu dans un endroit froid et sombre. Très vite il s’aperçoit qu’il est enfermé dans le coffre d’une voiture, et que celle-ci est en train d’être broyée. Il arrive à s’en extraire vivant et s’aperçoit qu’il est à des centaines de kilomètres de là où il a eu son accident. Parvenu à retourner à Chicago, il arrive juste à temps pour assister à la démolition de son manoir.
Il découvre alors que 7 années se sont écoulées depuis le jour de son accident et que toutes les personnes qui le connaissaient ont disparu. Plus personne ne se rappelle de lui, tous ses comptes sont soldés, toute trace de son nom est effacée…

Bien disons-le tout de suite ce premier volume n’est que la mise en place de l’histoire et des personnages, et franchement cela ne « casse pas des briques ». On a vu M. Xavier DORISON plus inspiré dans des scénarios, parce que le « coup » de l’amnésique qui a tout perdu, ("John Doe" ; "XIII" et autres "la mémoire dans la peau"...), on nous l’a quand même déjà fait pas mal de fois!...
Et même si l’idée de base est bonne, le développent est très très lent et laisse quand même un peu désirer.

Et puis désolé M. DORISON, mais si le héros « meurt » en 1987 et « disparaît » pendant sept ans, comment cela se fait-il que quand il revient nous sommes en 1990 comme le prouve un journal, mais que les travaux de démolition du manoir Weiss sont en 2000 ? (page 23). Pire encore, si Audrey est décédée en 1984 (page 6), comment se fait-il que quand Abel voit la tombe de sa fille l’épitaphe indique 1986-1998 et sur la sienne 1965-1999? (page 31). Des erreurs de débutant indignes du scénariste de W.E.S.T. !

Mais le pire de cette BD se retrouve dans les dessins de M. Richard MARZANO (aidé ici par son compère Jean-Michel PONZIO à la 3D et composting), puisque sans hésiter on peut le dire, les dessins sont bâclés et complètement ratés.
Je ne parle même pas des dessins flous, des visages dessinés à la « hache », du personnage principal que l’on a du mal à reconnaître, tant son visage change d’une page à l’autre, je parle surtout du manque de fluidité de certains dessins, des dessins approximatifs, des villes que l’on ne peut reconnaître, des dessins qui se passent la nuit et qui ne ressemblent à rien, des cases où on ne comprend même pas ce qui se passe…
Le graphisme est franchement très pauvre et MARZANO loin d’être le dessinateur virtuose, que le scénariste hors pair qu’il est !..

Je finis ce premier volume sur un avis très mitigé, j’ai bien sûr envie de savoir ce qu’il est arrivé au héros comment il s’est retrouvé dans cette situation et ce qu’il va lui arriver, par contre je crains un plantage complet au point de vue graphique. Je reste à attendre la suite pour donner un avis définitif sur cette BD.

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  Exil [Texte imprimé] scénario et dialogues, X. Dorison dessin et couleurs, R. Marazano...

  de Dorison, Xavier Marazano, Richard
  Glénat
  ISBN : 9782723444965 ; 10,71 € ; 26/11/2008 ; 64 p. ; Album

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