Le couloir de la mort de John Grisham
( The chamber)
Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique
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L'héritage de la haine
Mississipi, début des années 90. Un vieillard attend dans le couloir de la mort qu'on l'installe dans la chambre à gaz. Cet homme s'appelle Sam Cayhall et est un ancien membre actif du Ku Klux Klan. 28 ans plus tôt, il s'est rendu coupable d'avoir placé une bombe au domicile d'un avocat juif. Fomenté par deux de ses comparses, l'attentat ne devait pas faire de victimes, seulement marquer les esprits. Mais l'attentat va tourner au drame. Dans les décombres de la maison, on retrouvera les corps sans vie des deux petits garçons de l'avocat. Sam, véritable bouc-émissaire, va payer pour ses deux complices qui se sont enfuis . Acquitté en 1967 par un jury blanc, il est rattrapé par la justice dans les années 80 et condamné à la chambre à gaz.
Sam Cayhall est un homme bourru qui, durant sa détention, va mener la vie dure à ses différents avocats, les renvoyant les uns après les autres. Quand, quelques jours avant le jour fatidique, un jeune avocat de Chicago frappe à la porte du pénitencier de Parchman. Il s'agit de Adam Hall, jeune avocat fraîchement dîplomé, et fermement opposé à la peine de mort. Il cache en outre un terrible secret: il n'est autre que le petit-fils du condamné.
Les deux hommes, aux caractères et aux valeurs totalement opposées vont se rapprocher au fur et à mesure, se connaître et finalement s'apprécier malgré la douleur d'un passé familial nauséabond. Adam découvrira que, dans ces états du Sud américain, baignés au début du vingtième siècle par le racisme et les lynchages du Ku Klux Klan, il était difficile pour son grand père d'éviter l'héritage de la haine. Comment éviter l'endoctrinement quand ces valeurs abjectes sont partagées par toute une famille?
De recours en recours, le jeune homme tentera néanmoins tout pour sauver son grand-père du bras séculier.
On connaît bien sûr John Grisham, le spécialiste du roman judicaire. Il s'attaque ici à un sujet résolument polémique : la peine de mort aux Etats-Unis. Il nous décrit tout de manière quasi documentaire. Les différents recours qui sont effectués jusqu'au dernier moment, les heures d'attente en cellule, la douleur des victimes comme celle de la famille du condamné. Cependant, avec Grisham, on a toujours l'impression que ses romans sont avant tout destinés à être adaptés au cinéma. C'est une littérature efficace, qui se lit comme un scénario. Je crois d'ailleurs qu'il a été adapté, sous le titre "l'héritage de la haine", avec Gene Hackman dans le rôle de Sam mais cela demande confirmation....
Les éditions
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Le couloir de la mort [Texte imprimé] John Grisham [trad. par Michel Courtois-Fourcy]
de Grisham, John Courtois-Fourcy, Michel (Traducteur)
Pocket / Presses pocket (Paris).
ISBN : 9782266072472 ; 3,83 € ; 27/03/1997 ; 555 p. ; Poche
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L'homme que vous aimerez hair...
Critique de Antihuman (Paris, Inscrit le 5 octobre 2011, 41 ans) - 29 octobre 2011
Par une atmosphère diffuse Grisham n'échappe à aucun cliché du genre au sujet de la peine de mort, toutefois si on est abasourdi par le thème on poursuit pourtant la lecture pour découvrir un autre monde sinon des constructions sérieuses avec une narration étudiée. En effet, si celui-ci n'oublie pas les sarcasmes de la satire dans laquelle on vit tous, il parvient à nous interroger sur le sort de ce Sam Cayhall; tueur du KKK ayant semble-t-il un beau jour déposé une bombe dans d'importants bureaux d'une grande ville. En fait l'opération-commando d'une minorité, où les vrais coupables, ceux qui tirent les ficelles, ne seront par ailleurs jamais condamnés: Car le rusé auteur ne fait pas que décrire, il dénonce aussi d'autres haines et dictatures obligatoires, bien sûr celle de la laideur, d'autres guerres déclenchées pour satisfaire les lobbies, la tyrannie très acceptée du népotisme, la complaisance très aidée de la cupidité des médias, et surtout, plus que jamais, les nombreuses violations des droits de l'homme, la barbarie du capitalisme. Une matière à débattre très ambiguë, mais le suspense se délitant au bout de la seconde partie on se surprend en fait à débattre avec Grisham, et ce tout simplement parce que les questions qu'il soulève sont universelles et placent, d'autre part, dans une position plutôt bancale une société toute entière.
P 148:
- Aimez-vous quelqu'un ?
- Question stupide.
- Parce que tu es assis de l'autre côté du mur. Tu peux sortir par cette porte et partir. Ce soir, tu peux dîner dans un bon restaurant, dormir dans un bon lit. De mon côté, ma vie est légèrement différente. On me traite comme un animal. Je suis en cage. [...]
P 386:
Le quartier des condamnés à mort est plongé dans la pénombre, il y règne un silence sépulcral. Les autres sont suspendus à leur poste de télévision, ou bien se tiennent par la main à travers les barreaux pour prier.
P 534:
- Mais je n'ai pas tué les petits Kramer, dit Sam d'une voix tremblotante. J'ai eu tort de participer à cette horreur. Je l'ai regretté, et je le regrette encore. [...]
NB: Une critique de ce livre peut être obtenue sur le site Ciao. com, par Sheli et dont voici un extrait:
Dead Man Moving
[...] Grisham parvient extrêmement bien à nous faire sentir l'absurdité d'exécuter 30 ans après les faits un être humain qui ne représente plus aucun danger pour la société, qui de toutes manières est à quelques années de sa mort naturelle, et dont en aucun cas la mort ne réparera l'abomination dont il s'est rendu coupable, sauf peut-être dans les coeurs meurtris des familles des victimes. De plus, l'horreur de la chambre à gaz est bien expliquée et qu'elle puisse encore exister et être utilisée dans certains Etats semble absolument inimaginable, bien que de plus en plus l'injection létale soit préférée pour des raisons "humanistes". On en apprend également beaucoup sur les conditions de détention dans le couloir de la mort, le rôle des gardiens, les petits chefs qui rêvent d'assister à une exécution...
Dialogues efficaces
Critique de Arnaud (Andenne, Inscrit le 29 novembre 2004, 44 ans) - 13 janvier 2010
Décevant...
Critique de Olivier Michael Kim (Nantes, Inscrit le 24 août 2004, 48 ans) - 26 juillet 2005
On reconnait les thèmes de prédilection de Grisham, l'ambiance pesante du thriller, l'affaire judiciaire, le racisme dans le sud des USA...
L'histoire est plutôt celle d'un jeune homme à la recherche de ses racines, troublées par les actes racistes des ses aïeuls. Il ne s'agit pas vraiment d'un roman thriller ou policier. A ce titre, je trouve que l'émotion est laissée en surface. C'est superficiel, narration et dialogues ne nous plongent pas assez dans la tête du personnage.
Côté intrigue, on ne peut pas vraiment dire que ce soit réussi. On attend des choses, des rebondissements... De l'aventure que diable ! Rien, il ne se passe rien.
Il s'agit d'un livre qui relate les technicités et les frasques de l'administration pénitentiaire et judiciaire.
Reste le style, bon pour un policier, mais pas assez poussé pour l'introspection.
Je ressens plus cela comme un document qu'un roman... Dommage.
Je confirme
Critique de Usdyc (Bruxelles, Inscrit le 27 août 2004, 68 ans) - 27 août 2004
Sujet bateau mais bien traité
Critique de Lela (Bruxelles, Inscrit(e) le 3 mars 2001, 53 ans) - 20 janvier 2004
Absolument... exact!
Critique de Rosenblum Petit (Marcinelle, Inscrite le 22 novembre 2001, 50 ans) - 20 janvier 2004
En ce qui concerne le film "L'héritage de la haine" (de James Foley), il est tout à fait exact qu'il est tiré de ce roman de John Grisham. Avec dans le rôle du grand-père, un Gene Hackman au sommet (rôle qui, au départ, avait été envisagé pour Marlon Brando!) et dans le rôle du petit-fils, Chris O'Donnell, le Robin (de Batman, pas des bois) le plus sexy de l'histoire du cinéma... Pour l'anecdote, l'auteur avait cédé les droits de son livre avant même de l'avoir écrit!!!
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