Comment la science est venue aux hommes

C’est une succession d’anecdotes pittoresques et insoupçonnées sur quelques grands noms de la science depuis l’Antiquité. A l’origine, philosophie, ésotérisme et science se confondent pour expliquer le monde quand le recours aux dieux et à leurs mythes n’apporte plus les réponses attendues. Cessant de se comprendre, les disciplines se séparent.
Abondamment représentés dans la littérature de science fiction, puis au cinéma, et dans la BD, les savants véhiculent une image parfois effrayante, ou simplement drolatique, rarement celle du héros. Entre eux et le public existe comme un fossé permanent. Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la cohorte de nos savants fous : allumés, détraqués, bizarres, farfelus, illuminés, givrés, cinglés, timbrés, obsédés, zinzins, sinoques, souvent dépressifs. Les moins frappés seraient plutôt des incompris, des excentriques, des marginaux voire des rebelles. Leur tort principal : penser autrement, d’où cette réaction de méfiance. D’autres pourraient être autistes de type Asperger, dotés de facultés exceptionnelles en physique théorique, en logique et en mathématiques.
Il est vrai que le génie s’exprimant à travers le délire a de quoi inquiéter. Des débordements incontrôlés peuvent survenir à tout moment. L’avertissement d’Albert Camus reste d’actualité si nous n’y prenons garde. Après les explosions d’Hiroshima et de Nagasaki il écrivait : « la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie ». A méditer sans aucun doute.

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  Les savants fous [Texte imprimé], d'Archimède à nos jours, une histoire délirante des sciences Laurent Lemire

  de Lemire, Laurent
  R. Laffont
  ISBN : 9782221112359 ; 19,50 € ; 03/02/2011 ; 239 p. ; Broché

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