Le Journal d'un homme de trop de Ivan Sergueïevitch Tourgueniev
Catégorie(s) : Littérature => Russe
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Un récit nostalgique
Un homme de 30 ans vient d'arracher de son médecin l'aveu de sa fin toute proche. Il ne vivra pas plus loin que le printemps qui s'annonce. Alité dans sa petite maison de campagne, désoeuvré, il décide de s'occuper en dressant le bilan de sa vie. Il constate immédiatement que sa courte vie ne présente que peu d'intérêt et le seul mot qui lui vient à l'esprit est "superflu" : toute sa vie cet homme a été celui de trop. Il va nous le prouver en nous racontant l'épisode le plus important de sa vie, son amour malheureux et non réciproque pour une jeune fille de province.
C'est un beau récit, nostalgique et assez triste. Bien qu'il se dénigre constamment le narrateur est sympathique grâce à sa lucidité et sa capacité à s'analyser alors qu'il est sur son lit de mort. Tourgueniev aime son pays et la nature, cela ce sent car la nature est omniprésente dans cette nouvelle et, à l'instar de certains auteurs japonais, il la décrit avec minutie. Ainsi quand il parle d'un arbre il dit de quelle espèce il s'agit, car pour l'amoureux de la nature, un tilleul n'est pas un bouleau.
Ce livre a été traduit en français par l'auteur lui-même.
Les éditions
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Le journal d'un homme de trop [Texte imprimé] Tourgueniev trad. par Louis Viardot en collab. avec Ivan Tourgueniev présentation et notes par Adeline Wrona
de Tourgueniev, Ivan Sergueïevitch Wrona, Adeline (Editeur scientifique) Viardot, Louis (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche.
ISBN : 9782253149460 ; 2,00 € ; 01/08/2000 ; 89 p. ; Poche -
Journal d'un homme de trop
de Tourgueniev, Ivan Sergueïevitch
Stock / La Bibliothèque Cosmopolite
ISBN : 9782234049376 ; 5,78 € ; 01/03/1998 ; 128 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Une lecture de trop.
Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 4 novembre 2013
Quelque chose de plus intime de plus révélateur.
Là, il ne s'agit que d'un homme désabusé par une existence qu'il juge sans importance, qui nous raconte son histoire d'amour, sa jalousie, son échec et sa fin.
Long pour 90 pages.
Je n'ai pas aimé et surtout rien ressenti à la lecture !
Quand la jalousie empoisonne la vie d'un être
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 2 novembre 2013
Le roman est écrit sous forme de journal. Tchoulkatourine décide de coucher sur le papier l’histoire de sa vie pour occuper ses derniers jours. Il commence par raconter son enfance puis ses années de jeunesse. L’histoire de son amour déçu prend alors toute la place et il raconte avec force détails son calvaire amoureux en être délaissé au profit d’un autre. Il se dénigre continuellement et se compare à la cinquième roue du carrosse. Il s’interroge sur le sens de sa triste vie et considère celle-ci inutile et bien terne.
Ce personnage est pathétique dans sa souffrance mais par contre, ses plaintes et son autodénigrement ne me le rendent nullement sympathique. Pourtant, quelques passages sont fort émouvants en particulier lorsqu’il évoque ses souvenirs d’enfance et regrette plein de choses qu’il ne verra ni ne goûtera plus. J’aurais aimé que l’auteur poursuive dans cette voie plutôt que de se concentrer sur son amour malheureux. Tourgueniev est à son meilleur lorsqu’il décrit les petites choses de la vie et du quotidien. J’ai bien aimé le personnage de Térence, la vieille domestique assistant son maître fidèlement et espérant recevoir quelque chose à sa mort.
Je ne peux m’empêcher de penser que cet être était venu au monde pour souffrir et endurer les affres de la jalousie poussée à son maximum. Le bonheur n’était pas fait pour lui et il accueille la mort avec tristesse mais aussi une sorte de soulagement. Une belle réflexion sur la mort et le sens de la vie.
Enfin, c’est beau comme tout ce qu’écrit Tourgueniev.
Pas un héros, mais...
Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 31 octobre 2013
Et puis, non...
A trente ans, Tchoulkatourine se morfond dans son lit et attend la mort... La maladie l'emporte doucement. Aussi décide-t-il d'écrire sa vie pour tromper son ennui.
De sa fenêtre il observe la nature, les éléments, attentif au moindre détail.
Quand il prend la plume, il se rend compte, par un constat amer, que sa vie est... vide... Que rien ne restera de lui, une fois parti, ni fait héroïque, ni grande chose. Alors...
Alors il raconte son enfance, ses parents, les villes ou villages où il a vécu. Arrivé à ce stade, il entreprend de nous parler de la seule chose qui lui soit arrivée dans cette triste existence, le seul fait marquant, doutant toutefois fortement de l'intérêt du lecteur pour son histoire. Mais, puisqu'il n'y a que cela...
A la lecture de ce journal, on découvre un homme doutant extrêmement de lui. Et on déplore qu'il ne puisse prendre plus d'assurance, à l'avenir, puisqu'il est déjà au terme de sa courte vie.
Ses interrogations, ses désirs, ses réactions, sont communs à chacun(e). Si l'exercice se répétait pour les lecteurs, peut-être auraient-ils aussi du mal à trouver les grandes choses qui auraient comblé leurs vies et leur permettraient de paraître irremplaçables aux yeux de tous !
Cet être authentique ne paraissait pas vivre là où il fallait, à la bonne époque, on ressent comme un flottement dans son existence, un manque de quelque chose, un décalage.
Le manque d'audace, sûrement, l'a empêché d'arriver à ses fins, les illusions l'ont bercé et l'ignorance en certains domaines aura eu raison de lui.
Tchoulkatourine, un nom qui sonne pourtant si bien, peut-être pas un héros, mais un homme attachant, qui aura connu, malgré son jeune âge, mille choses que peut offrir la vie, qui aura senti son coeur battre et qui a su rêver...
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