La Chine de Mao

En juillet 1972, Roger Massip, directeur des services de politique étrangère du « Figaro » fait partie d'un petit groupe de journalistes qui accompagnent le ministre des Affaires Etrangères Maurice Schumann lors d'un voyage officiel en Chine qui durera trois semaines. Nous sommes quelques temps après les énormes bouleversements de la « Révolution Culturelle ». Le pays revient lentement aux réalités et commence timidement à s'ouvrir au monde extérieur. Il n'en demeure pas moins que les autorités ne montreront que ce qu'elles voudront bien montrer et que les journalistes ne pourront que constater l'absence totale de liberté ainsi que l'omniprésence du parti communiste. Alors où se situe ce fameux miracle chinois ? Dans le fait que les paysans ne sont plus considérés comme des esclaves, que l'industrie se met en place et qu'enfin les famines ont disparu.
Ce livre n'est intéressant que comme document historique. Il permet de constater le chemin parcouru en quarante ans tout en se replongeant dans la réalité de l'époque : le maoïsme triomphant que l'auteur critique finalement assez peu. Il semble même le préférer au stalinisme car il le trouve plus humain et moins impérialiste. Il faut dire qu'à l'époque, il était bien dans l'air du temps. Le lecteur peut donc constater que tout cela a fort mal vieilli et a beaucoup souffert des outrages du temps. Moins intéressant et moins bien documenté que « Quand la Chine s'éveillera... le monde tremblera » de Peyrefitte, ce livre ne peut plus intéresser aujourd'hui que les historiens et les curieux qui cherchent à comprendre comment l'Empire du milieu est devenu en si peu de temps à la fois l'usine du monde et la puissance incontournable qu'il est devenu.

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  La Chine est un miracle

  de Massip, Roger
  B. Grasset
  ISBN : SANS000043379 ; 01/01/1973 ; 176 p. ; 21x13